Tambour de basque

Les différents types de tambour de basque

De nombreuses variantes du tambour sur cadre sont disponibles sur le marché. Leur nom diffère selon le pays dont elles sont originaires.

Riqq

Aussi connu sous l’appellation « rekk », il est doté d’un cadre muni de deux rangées de cymbalettes. Son utilisation, largement populaire au Moyen-Orient, date de l’Antiquité. La structure, recouverte d’une peau de requin, peut être jouée avec les deux mains.

Daf

Cet instrument de percussion, également appelé « deff », « def » ou « duff », vient de Perse. Sur son cadre en bois se trouve une peau d’origine animale. La largeur de ce dernier est de 5 à 7 cm, avec une épaisseur comprise entre 1 et 2 cm. Ses tintements spécifiques, produits par la présence de grelots, servent à accompagner les célébrations religieuses.

Buben

Ce tambour sur cadre doté de petites cymbales est originaire d’Europe de l’Est. Les modèles existants peuvent être équipés ou non d’une membrane. Ils trouvent leur place au sein des orchestres et des groupes professionnels. 

D’autres types de tambours de basque

En dehors des modèles ci-dessus, il existe d’autres variantes similaires au tambour de basque :

• le pandeiro brésilien : il se reconnaît à ses cymbalettes aux bords tranchants. Cette caractéristique lui confère une sonorité moins puissante et moins brillante. 
• kanjira indienne : à contrario du tambour sur cadre, ce modèle ne dispose que de trois cymbalettes. En revanche, sa peau produit un son plus clair et vif. Cet instrument est utilisé pour jouer de la musique classique.
• dayereh : également appelé « dajre », « doira », « daire », « dojra » ou « doyra », ce tambour de basque provenant d’Asie centrale et des Balkans séduit par sa sonorité singulière. Celle-ci est générée par des pièces de monnaie fixées à l’intérieur du cadre.

Il existe également des tambours sur cadre dépourvus de peaux appelés « beatring » ou « headless tambourine ». Ils se caractérisent par leur forme ovale ou ronde. Certains modèles sont également équipés d’un manche qui permet de les agiter plus facilement. Le plus souvent, les beatring sont fabriqués en plastique. 

L’histoire et l’origine du tambour de basque

Les tambours de basque existent depuis des siècles. Des preuves de son usage remontent à l’Antiquité grecque. Selon certaines croyances, il a pour origine le « sistre », un tambour antique des Égyptiens et des Crétois. Grâce à l’ajout de cymbalettes sur ce dernier pour masquer le timbre de la peau, son apparence se rapproche de celle des instruments métalliques. Le sistre est majoritairement présent en Asie, en Amérique, en Afrique et en Mélanésie sous la forme de coquillages, de calebasses sur manche ou de disques métalliques. 

Plus tard, le tambour sur cadre est introduit en Europe par l’intermédiaire de musiciens et de marchands ambulants. Ses atouts innombrables lui ont permis de se retrouver aujourd’hui dans toutes les nations.

En Europe

Les Roms se servaient du tambour de basque lors de leurs représentations de musique folklorique. Ces dernières leur permettaient de collecter de l’argent auprès de leur auditoire. 

Vers la fin du XVIII^e siècle, l’Angleterre est tombée sous le charme de l’instrument. De nombreux compositeurs anglais l’ont incorporé dans leurs œuvres. Les modèles de l’époque disposaient d’un orifice circulaire pour faciliter la prise en main. Le mouvement de jeu consistait à le faire tourner sur le pouce droit.

Par ailleurs, l’Armée du Salut l’a considéré comme étant un élément indispensable pour les chorégraphies de ses troupes.

Le tambour de basque dans la culture

Le tambour de basque occupe une place importante dans de nombreuses cultures dans le monde entier, où son utilisation est notée dans une multitude de contextes musicaux.

Dans la musique classique

Mozart et Gluck, les célèbres compositeurs, sont les premiers à l’intégrer à l’orchestre dans leurs œuvres respectives « Danses allemandes KV 571 » et « Écho et Narcisse ». Berlioz l’avait utilisé dans sa composition intitulée « Le Carnaval romain ». Amateur de gigantisme, son œuvre « Benvenuto Cellini », comprenait deux tambours sur cadre et « Harold en Italie » en comptait quatre.

Ses effets espagnolisant ou tziganes ont séduit des compositeurs des XIX^e et XXe siècles comme Rimski-Korsakov et Weber. Les « Valses nobles et sentimentales » de Ravel, sorties en 1911, mettent l’accent sur un son rythmique, avec la prestation de la danseuse Natacha Trouhanowa. 

Cet instrument tient un rôle majeur dans la « bagarre de Pétrouchka ». Stravinsky y adopte une nouvelle méthode de jeu qui a contribué à le faire connaître définitivement auprès du public. Elle consiste à le tenir près du sol, puis à le laisser tomber. Le compositeur réclame également un modèle sans cymbalettes dans « Renard ». La même demande a été évoquée quelque temps après par Manuel de Falla dans « Le Retable de maître Pierre ».

Dans la musique populaire moderne 

Cet instrument de percussion de la famille des tambours sur cadre est un élément phare de la musique populaire moderne. Sa présence sert à améliorer la texture et à ajouter du rythme aux enregistrements, notamment dans les genres musicaux comme le rock, la pop, la country ou le gospel.

Dans la culture brésilienne

La musique samba s’approprie le son chaud et rond du tambour de basque. Il est particulièrement utilisé lors des défilés de carnavals qui passent dans les villes et les villages du Brésil. 

Dans la culture méditerranéenne

Le tambour sur cadre est une pièce maîtresse de la musique traditionnelle des régions comme la Grèce, la Turquie, l’Italie ou le sud de la France. Dans ce cadre, il est utilisé pour accompagner les rituels religieux ou les danses typiques de ces pays.

Le fonctionnement du tambour de basque

Le tambour de basque se joue de la façon suivante : le musicien le tient d’une main et frappe sur la peau, de l’autre. Il peut également utiliser d’autres modes de jeu : glissé ou secoué. Le premier consiste à faire glisser la paume de la main sur les cymbalettes en effectuant un mouvement circulaire. Le second se résume à faire tinter les petites cymbales en secouant l’instrument. Il peut également être frappé contre le genou, l’épaule et le coude.

Sa fabrication

Il est principalement conçu avec un corps en bois ou en métal, avec une membrane en peau d’animal. Les peaux de veau et de chèvre sont les plus recherchées et les plus adulées. 

Les cadres en bois sont façonnés à la main dans une section de bois comme le hêtre ou le chêne. Ce dernier est sélectionné en fonction de ses propriétés acoustiques et de sa qualité. Il est ensuite taillé et sculpté selon les dimensions requises. 

Le fabricant peut ajouter des ornements traditionnels comme de la peinture ou des gravures. Ceux-ci se font généralement sur commande, en fonction de la demande du client.

Sa notation musicale 

Le tambour sur cadre se joue en suivant une logique rythmique identique à celle des instruments de percussion. Chez les musiciens aguerris, elle est libre et improvisée. Les partitions proposent une indication précise quant aux tempos liés aux notes musicales. Leur rôle est de conserver la musique sur le long terme.

Le réglage et l’entretien du tambour de basque

Le tambour de basque ne requiert aucun réglage en particulier. Toutefois, il est important d’entretenir régulièrement ses composants, car ils sont délicats. Ces derniers sont à protéger des variations de température et de l’exposition directe au soleil. Pour ce faire, après chaque utilisation, rangez-le dans une housse adaptée et dans un endroit sec et propre où l’ambiance thermique est stable. En cas de présence d’humidité, il doit être séché rapidement avec un chiffon doux et sec, non pelucheux. Ce dernier sera également utile pour son nettoyage afin d’éviter l’accumulation de poussière et de saleté.

L’apprentissage du tambour de basque

Le jeu du tambour de basque peut sembler simple au premier abord, mais ce n’est pas réellement le cas. Il nécessite de connaître les notions de base et les différentes techniques de frappe. Pour cela, diverses méthodes d’apprentissage peuvent être adoptées :

Les cours en ligne 

Il s’agit d’une bonne piste à suivre pour des cours structurés. Ils sont essentiels pour apprendre les rudiments du tambour sur cadre. Des sites spécialisés proposent des enseignements d’instruments à percussion. Ils permettent de suivre des formations au rythme de l’apprenti. Leur flexibilité et leurs offres personnalisées sont des atouts supplémentaires à prendre en compte. 

Les vidéos pédagogiques

Les vidéos pédagogiques sont de bonnes options pour se lancer dans l’apprentissage de cet instrument. Elles sont faciles à suivre et s’accompagnent souvent de textes et d’images pour bien démarrer. En quelques minutes, ces tutoriels vidéo expliquent les gestes de base afin de jouer de manière efficace. Le tout est de trouver la chaîne qui connaît une bonne notoriété auprès des internautes.

Le recours à un professeur particulier

Faire appel à un professeur particulier permet d’apprendre rapidement et efficacement. De cette manière, les erreurs de l’apprenti sont corrigées immédiatement. Par conséquent, il est en mesure d’améliorer sa technique dans les meilleures conditions.

Les cours en présentiel dans une école de musique sont appréciés pour la qualité de l’encadrement. Tout au long du cursus, l’étudiant est assisté par des professeurs qualifiés et certifiés. Il interagit également avec d’autres élèves qui partagent la même passion. 

Les critères d’achat d’un tambour de basque

L’achat d’un tambour de basque peut s’avérer difficile, notamment pour un néophyte. Pour en trouver un qui correspond à ses préférences et à son niveau, il faut considérer certains critères :

Le nombre de cymbalettes

Ces petits éléments en acier chromé, en laiton, en acier inoxydable ou en aluminium jouent un rôle fondamental dans le son du tambour sur cadre. Certains modèles disposent d’une simple rangée de cymbalettes, tandis que d’autres sont équipés de doubles rangées. Le nombre de ces dernières définit le volume et la clarté du son de l’instrument.

Le type de peau

Les peaux de chèvre et de veau sont à privilégier pour obtenir une sonorité à la fois chaleureuse et riche. Toutefois, leur seul bémol est leur sensibilité face aux changements de température et d’humidité. Avec l’industrialisation, les membranes en plastique et en matière synthétique font leur apparition. Elles délivrent un son plus vif et sont beaucoup plus résistantes aux variations de température.

Le type de tambour sur cadre

Les tambours de basque ont des sons différents. Avant d’acquérir un modèle, l’acheteur doit se référer au genre de musique qu’il souhaite jouer. Pour du rock, par exemple, un tambour sur cadre sans membrane est à privilégier. Pour de la musique classique, la kanjira indienne est plus appropriée.   

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