Le malunga est un instrument de musique qui appartient à la catégorie des arcs musicaux. Il est généralement utilisé lors de cérémonies traditionnelles, de danses ou de rassemblements communautaires. Sa musique est réputée pour sa sonorité envoûtante et son rôle important dans la culture de la population siddhi. Il s’agit d’un groupe ethnique qui se retrouve en Inde et au Pakistan.
Le malunga est un instrument musical inspiré de l’arc. Il est bon de noter que leur apparence est quasiment identique. La seule différence réside dans la structure et la fonction de l’arc musical. Celui-ci n’est pas tenu pour tirer des flèches mais pour jouer de la musique.
Il est fabriqué à partir d’un bâton souple en bois ou en métal, mesurant entre 0,5 et 3 m dont les extrémités sont reliées par un cordon tendu. Traditionnellement, la corde est faite de boyaux tressés au nombre de trois.
Cet instrument se joue simplement avec les mains. Il est aussi possible de le manipuler avec une branche ou un bâton en bois.
Le malunga est largement utilisé par le groupe ethnique siddi résidant au Pakistan et en Inde.
D’après les estimations des historiens, les arcs auraient servi d’instruments de musique depuis 15 000 ans. Des peintures rupestres trouvées en Afrique du Sud semblent indiquer une grande variété ainsi que des techniques de jeu diverses.
Les experts en musique se sont penchés sur l’origine de ces instruments à cordes. L’ethnomusicologue germano-américain Curt Sachs a toutefois contredit l’hypothèse selon laquelle ils seraient dérivés des modèles de chasse. En effet, les arcs musicaux les plus anciens mesurent 3 m de long, une taille jugée inadaptée pour la chasse. De plus, ils ne semblent pas avoir été utilisés lors des festivités ou des rituels liés à la chasse.
Cependant, Sachs a observé que le terme grec désignant le luth, pandura, semble être lié au mot sumérien pan-tur. Ce dernier se traduit par « petit arc ». Ainsi, il a avancé l’idée que les arcs musicaux pourraient avoir été à l’origine des luths percés.
La manipulation de cette famille d’instruments reste une pratique vivante dans diverses cultures contemporaines. Son utilisation est observée non seulement en Afrique, notamment à Eswatini (en Afrique de l’Est), à Madagascar et à La Réunion, mais aussi au-delà de ce continent. Le malunga et l’arc à bouche des Appalaches, le berimbau, font aussi partie de cette famille. Ce dernier possède des origines africaines.
Les pratiques religieuses des Siddi sont fondamentales pour leur identité culturelle. La musique y occupe une place centrale chez ce peuple descendant d’immigrants d’Afrique de l’Est. La disparition graduelle du malunga représente néanmoins une véritable perte pour leur héritage culturel et religieux. Pour une tribu qui a toujours revendiqué la musique et la danse comme faisant partie intégrante de son héritage, cette extinction est difficile à accepter. En outre, il ne reste plus que quelques joueurs de cet arc musical dans le groupe.
Ainsi, des initiatives sont mises en œuvre pour que les jeunes générations redécouvrent cet outil musical sacré. Les membres restants de la tribu se rassemblent parfois pour raviver l’héritage musical du malunga. D’autres instruments soufis oubliés tels que le nanga et le jeja sont aussi remis en lumière.
Pendant ces réunions, les maîtres les plus expérimentés enseignent à de jeunes membres de la communauté les techniques de jeu. Le savoir transmis par les anciens est crucial pour comprendre son utilisation et son importance artistique.
Les arcs employés dans la musique requièrent un élément de résonance, comme un objet creux ou la cavité buccale d’un musicien, pour émettre un son perceptible. Ce genre de chordophone est manipulé pour produire différents tons. Toutefois, les instruments dérivés de celui-ci n’exploitent généralement qu’une seule note par corde.
En ce qui concerne le malunga, le joueur le maintient en équilibre sur une main, précisément le petit doigt. Le médium et l’auriculaire soutiennent l’arrière, tandis que le pouce et l’index maintiennent la pièce à l’avant. L’autre main tient l’archet. Lorsque ce dernier est passé sur la corde, l’instrument émet deux notes distinctes, séparées d’une octave. Le joueur ajuste la tonalité en manipulant la torsion et la courbure de l’arc. Une baguette est utilisée pour frapper la corde, de manière similaire au jeu de berimbau brésilien.
De plus, le malunga est équipé d’une gourde de résonance qui a pour rôle d’amplifier la sonorité. Pour régler la hauteur et la tension de l’arc, le musicien utilise un dispositif appelé mai misra, contrôlé par la main tenant l’archet.
Malgré sa rareté, plusieurs options sont disponibles pour apprendre à jouer d’un arc musical comme le malunga.
La recherche d’enseignants locaux ou communautaires compétents dans cet instrument peut être une première étape. Il est aussi possible d’explorer les nombreuses ressources en ligne telles que des vidéos pédagogiques et des enregistrements audio, ou les livres. Dans certaines régions, des écoles de musique ou des ateliers proposent des cours sur les outils musicaux traditionnels africains. Le malunga figure parfois dans leur liste.
Rencontrer des joueurs expérimentés ou des membres de la communauté ayant une connaissance approfondie de l’arc musical peut aussi être extrêmement bénéfique.
Quelle que soit la méthode choisie, il est important de respecter et d’honorer la culture ainsi que les traditions associées à cet outil ancestral pendant le processus d’apprentissage.
Le malunga est un instrument traditionnel rare, souvent difficile à trouver en vente libre. Cependant, il existe d’autres dérivés d’arcs musicaux présentant des similitudes et qui sont plus accessibles.
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