Le luth suédois est un instrument à cordes pincées unique inspiré du cistre. Originaire de la Suède, il fait partie de la musique populaire du pays. De nombreux artistes locaux l’intègrent dans leur composition, tout comme des artistes internationaux tels que l’Américain Richard Dyer-Bennet.
Ses caractéristiques sont généralement les mêmes que celles du luth, avec quelques spécificités.
Cet appareil musical est presque entièrement constitué de bois. Comme la guitare, il présente un manche et une caisse de résonance. Il se distingue toutefois par son corps arrondi en forme de poire.
Traditionnellement, la tête forme un angle presque droit avec le manche. Les cordes en boyau ou en métal se divisent en groupes de deux ou trois par chœur. Elles sont nouées autour du manche en vue de former les frettes. L’instrument est généralement léger pour sa taille, grâce à sa forme, mais surtout en raison des types de bois utilisés.
Le luth suédois se démarque par sa manche, qui rappelle celle d’un théorbe. Les fils sont plus longs et ont une disposition différente de celle des luths classiques. De plus, l’instrument est doté de cordes sympathiques. Celles-ci ne sont pas actionnées, mais résonnent avec les vibrations des fils principaux quand ils sont joués.
Les modèles modernes disposent de six cordes principales sur la manche et de quatre libres.
Le luth suédois, de son nom original svensk luta, trouve ses racines dans le cistre, avec une évolution vers la guitare anglaise.
Les premiers appareils musicaux similaires ont vu le jour en Suède au cours de la seconde moitié du XVIIIe siècle. Mathias Petter Kraft, facteur d’instruments à la cour royale, est reconnu comme le principal fabricant. Celui-ci est notamment connu pour avoir conçu le modèle joué par le célèbre compositeur suédois Carl Michael Bellman. Ses contributions majeures comprennent la transition des cordes métalliques en boyau, ainsi que le remplacement de la fixation des nervures et du chevalet lâche par un autre collé sur la table d’harmonie. Contrairement au cistre, qui avait des cordes appariées, la forme évoluée de cet instrument présente des cordes simples.
Au fil du XIXe siècle, il a progressivement perdu en popularité. L’émergence croissante de la guitare a joué un rôle déterminant dans ce déclin. En effet, les restrictions d’importation sur les appareils musicaux en Suède ont été révoquées en 1816. Malgré cela, le luth suédois a continué à être utilisé après 1820, bien que la production nationale ait fortement diminué.
L’instrument est doté de deux ensembles de cordes distincts, à l’instar du théorbe.
Le « petit jeu » comprend six fils simples ou doubles, longs et fins. Ils sont fixés sur le premier chevillier et passent au-dessus de la touche. Cette disposition permet au joueur de modifier la hauteur des notes avec les doigts de sa main gauche. Une particularité de ce jeu est son accord rentrant, où les deux premières cordes sont accordées plus graves que la troisième.
Le « grand jeu » se compose de huit fils simples. Ils sont positionnés sur le second chevillier et ne passent pas au-dessus de la touche. Ces cordes sympathiques produisent un timbre plus riche et leurs vibrations persistent. Elles sont accordées de manière diatonique et peuvent être ajustées en fonction de la tonalité utilisée.
L’accordage standard du luth suédois a été développé vers 1793. Dans sa forme la plus avancée, il était accordé de la corde la plus grave à la plus aiguë. Bien que d’autres méthodes existent, les intervalles fondamentaux sont maintenus. De nombreux modèles étaient équipés d’un arrangement capo tasto simple, permettant d’augmenter la hauteur d’au moins trois demi-tons. Les huit cordes les plus aiguës reposaient sur la touche, tandis que les sept plus graves reposaient à côté de celle-ci. Un levier en laiton servait parfois à ajuster la hauteur des cordes graves d’un demi-ton.
L’apprentissage du luth suédois peut se faire de différentes manières, en fonction des préférences et des possibilités de chaque individu. Les approches les plus courantes incluent les cours particuliers, parfaits pour les débutants. Un enseignant qualifié peut également fournir un encadrement personnalisé et des conseils précieux afin de progresser efficacement. Dans certaines régions où le luth suédois est encore joué, il est possible d’apprendre auprès d’artistes locaux expérimentés.
Certaines écoles et conservatoires proposent aussi des programmes d’études dédiés à cet instrument, offrant ainsi une formation structurée et approfondie. Ils offrent aux étudiants un environnement d’apprentissage stimulant et permettant l’interaction avec d’autres musiciens.
Enfin, il existe une variété de ressources en ligne disponibles pour ceux qui souhaitent apprendre de manière autodidacte. Des tutoriels vidéo, des formations en ligne, des partitions et des forums de discussion peuvent fournir une base solide.
Le luth suédois étant un instrument natif de la Suède, il est rare de trouver des exemplaires en vente. La plupart des modèles restants appartiennent à des artistes ou sont conservés par des associations et des musées.
Le site de France Minéraux propose toutefois un catalogue d’autres appareils musicaux similaires. Vous pourrez y trouver le modèle qui vous convient le mieux.
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