Le koudi est une flûte traversière de petite taille originaire de la Chine. Par ailleurs, il est considéré comme étant la plus petite version de la famille des instruments à vent du pays. Cet outil musical est largement apprécié dans la culture chinoise, notamment dans les pièces d’orchestre et dans la musique classique.
La « flûte-bouche » ou koudi est un tube cylindrique de 5 à 10 cm environ, faite en bambou. Il s’agit d’un dérivé de la flûte traversière chinoise dizi. Elle présente un orifice principal au milieu du tube, qui sert de trou de soufflage. En fonction du modèle, il peut présenter deux ou trois trous de jeu pour les doigts. Les deux extrémités ouvertes du tube sont aussi utilisées. Sa sonorité est aiguë, se situant entre celle du sifflet et du piccolo.
Il existe deux types de koudi, se distinguant par la taille et par l’emplacement des trous de jeu :
En outre, l’instrument est apprécié pour sa capacité à imiter les cris d’oiseaux.
Le premier koudi a été fabriqué par le célèbre flûtiste chinois Yu Xunfa en 1971. Toutefois, un appareil musical similaire, datant de la Préhistoire, conçu à partir d’os d’animaux, a été découvert. D’ailleurs, l’inventeur s’est inspiré de celui-ci. Ce premier modèle était composé d’une seule octave. Deux années plus tard, l’instrument a été rendu public grâce à la chanson folklorique roumaine recomposée « Ciocârlia ».
Ensuite, pour élargir la gamme, Yu Xunfa a créé le koudi à cinq trous. Avec cette version, le compositeur chinois Bai Chengren a composé « Morning of A Miao Village ». À partir de ce moment, la flûte a gagné en popularité en Chine.
Il existe un instrument semblable dans la province du Hunnan appelé tuliang, mais il est beaucoup plus grand.
Le koudi est utilisé dans plusieurs compositions chinoises. L’une des plus célèbres est « Yunque », qui signifie « L’alouette du ciel ». En outre, il est présent dans des pièces orchestrales telles que « Fei Tian ». Ces deux dernières œuvres ont été composées par le concepteur de l’instrument, Yu Xunfa.
De même, le koudi est utilisé dans « Matin dans les montagnes des Miaos » de Du Cong, en 1989. Cette composition est adaptée d’une musique folklorique du peuple ethnique chinois miao, dans laquelle l’instrument sert à imiter des cris d’oiseaux.
Avec d’autres flûtes chinoises, dont le paixiao, le xun, le xiao et le dizi, il fait l’objet d’une simulation numérique. Le langage de programmation audio Csound en est responsable.
La technique de jeu du koudi est assez simple. Il suffit de le tenir horizontalement avec les deux mains. Le joueur doit simplement couvrir les deux extrémités du tube avec ses pouces et souffler dans l’orifice central.
La sonorité de l’instrument dépend en grande partie de sa taille. Pour le plus petit, le gaoyin koudi, n’ayant que des trous sur les côtés, les doigts peuvent contrôler toute la gamme de hauteur. Il suffit ensuite d’ouvrir progressivement les trous. Le plus grand, le zhongyin koudi est plus perfectionné. Ses orifices supplémentaires sur le devant offrent plus de précision aux changements de hauteur.
La tessiture de cette flûte est d’environ un neuvième ou un dixième. Elle a aussi la capacité de plier les notes avec la fluctuation de tessiture et se joue en deux octaves.
L’apprentissage du koudi est possible grâce à quelques techniques. Pour contrôler les différentes hauteurs du tube, servez-vous du pouce et de l’index de chaque main. Ajustez ensuite la position de vos doigts et l’intensité du soufflage afin d’obtenir la sonorité voulue.
L’instrument étant vendu sous différentes tonalités, il est préférable de le jouer dans sa gamme. Vous pourrez améliorer vos techniques avec les nombreuses ressources disponibles, qu’elles soient numériques ou matérielles. Intégrer une école de musique constitue une bonne option pour obtenir un enseignement plus cadré.
Le koudi standard est généralement fait en bambou. Ce type de matériau est durable et particulièrement facile à entretenir. Ainsi, ces quelques conseils devraient suffire.
En premier, pendant le nettoyage, il est mieux de se servir d’un tissu humide pour essuyer la flûte. Surtout, évitez de la laisser tremper dans de l’eau en raison de sa sensibilité.
Ensuite, veillez à bien la sécher avec un chiffon doux et à l’air libre pendant quelques instants avant de la ranger. L’usage d’un sèche-cheveux ou d’autres appareils pour accélérer le séchage est déconseillé. Cela pourrait endommager le bambou et altérer la qualité sonore de votre koudi. De même, faites attention à ce qu’il ne soit pas exposé trop longtemps au soleil, au risque que sa couleur jaunisse.
Afin de prévenir tout risque de craquellements, n’oubliez pas d’hydrater de temps en temps votre flûte. Pour cela, l’huile de lin ou de coco fera l’affaire. Appliquez sur la surface extérieure avec un chiffon doux et laissez reposer pendant quelques heures. En cas d’excès d’huile, tapotez avec un linge sec.
Enfin, les produits chimiques agressifs ne doivent pas être appliqués sur un objet en bambou, incluant le koudi. En effet, cela pourrait causer des dommages sur la surface du matériau et potentiellement avoir des conséquences sur les performances de la flûte.
Pour le stockage, l’investissement dans un étui de qualité ou dans un sac spécial est recommandé. Ainsi, l’instrument sera protégé des variations de température externe et des éventuels chocs pendant le transport.
Le koudi est disponible en des tailles variables au commerce. Outre les versions classiques réalisées en bambou, il existe aussi des variétés fabriquées en PVC ou en bois.
Cette flûte se décline aussi en plusieurs tonalités différentes, par exemple en ré ou en sol. Le choix dépend en grande partie des préférences du musicien.
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