Le keytar MIDI, fusion harmonieuse entre un clavier et une guitare, se distingue en tant qu’instrument à clavier. Bien qu’il partage des similitudes avec les synthétiseurs et les contrôleurs MIDI, sa caractéristique distinctive réside dans son mode de manipulation. Il est porté autour du cou et des épaules grâce à une sangle. Il rappelle ainsi la posture adoptée pour jouer de la guitare.
Les keytars MIDI offrent aux musiciens une liberté de mouvement accrue sur scène par rapport aux claviers traditionnels. Ces derniers sont parfois stationnaires ou intégrés à des structures volumineuses au sol. Doté d’un clavier musical pour la production de notes et de sons, ce type de dispositif compte également diverses commandes. Celles-ci sont disposées sur un « manche » et incluent des fonctionnalités telles que les pitch bends, le vibrato, le portamento et le sustain.
Ce clavier-guitare est souvent équipé de ses propres moteurs de synthèse ou agit comme un contrôleur MIDI. Il nécessite ainsi un branchement à un amplificateur ou à un système audio pour diffuser le son à l’interprète et au public. Les keytars, en tant que contrôleurs MIDI, envoient des données de note et autres signaux MIDI vers un synthétiseur externe compatible. La connexion est aussi possible avec un module de son ou un ordinateur muni d’un logiciel de synthèse. Outre la création de sons musicaux, cet instrument est susceptible d’être associé avec divers appareils. Il y a notamment les contrôleurs d’éclairage MIDI, les équipements d’effets et les consoles audio.
Le récit débute dans les années soixante, époque où le keytar MIDI émerge comme un synthétiseur, souvent un clavier MIDI. Les musiciens le portent à la manière d’une guitare ou d’une basse. Le terme lui-même est une contraction de « keyboard » (clavier) et de « guitar ».
L’une des premières versions connues de ce matériel remonte au « Basset » de Weltmeister, conçu en 1963 en Allemagne. Il permettait aux bassistes d’incorporer des lignes de clavier supplémentaires à leur jeu. En 1966, le fabricant suédois Joh Mustad AB lance le Tubon. Il s’agit d’un orgue électrique tubulaire porté avec une sangle autour de l’épaule et jouable debout ou assis. Cet ancêtre du keytar MIDI a été utilisé par des artistes de renom dans les années soixante et au début des années soixante-dix.
Les années quatre-vingt marquent l’essor du keytar, avec de nombreux synthétiseurs compacts munis de poignées et de sangles. La marque Korg présente le RK-100 en 1984, suivi par Yamaha avec le SHS-10 en 1987. Il s’agit de deux instruments cultes toujours recherchés sur le marché de l’occasion, notamment dans des finitions rares ou des coloris moins communs.
Ce n’est que trois décennies plus tard que Korg attire l’attention. Avec le KORG RK-100S revisité, le clavier-guitare intéresse les fans de culture pop, de glam metal et de vintage. Cependant, la demande dépasse rapidement les capacités de production. D’autres marques, telles que Casio avec l’AZ-1 en 1986 et Alesis avec le Vortex en 2003, explorent également la fabrication de cet instrument.
La création du keytar Moog Liberation, commercialisé par Moog Music en 1980, représente une autre étape significative. Comparable au Moog Concertmate MG-1 et au Moog Rogue, il est étroitement lié au Moog Prodigy. Son aspect révolutionnaire se reflète à travers sa conception, permettant au musicien de le jouer dans la même position qu’une guitare.
Chez Roland, le légendaire SH-101 est également porté autour du cou dans les années quatre-vingt et quatre-vingt-dix. Actuellement, il est remis au goût du jour sous sa version SH-01. Par ailleurs, le fabricant propose toute une série, notamment le Roland AX-1, le Roland AX-7, le Roland AX-Synth et le Roland AX-Edge en 2018.
L’histoire du keytar MIDI est jalonnée de multiples marques et modèles, chacun apportant sa propre contribution à l’évolution et à la popularité de cet instrument unique.
L’essor du keytar MIDI s’est synchronisé avec l’avènement de la synthpop, de la new wave, de certains courants du jazz et de la musique électronique. Des noms tels que le groupe Europe, Jean-Michel Jarre et Herbie Hancock résonnent immédiatement en évoquant cette époque. Son usage s’efface toutefois progressivement durant les années 1990 et 2000. Quelques traces persistent néanmoins, notamment dans des morceaux emblématiques de la French touch tel le titre « Music Sounds Better With You » de Stardust.
Cependant, peu avant 2010, cet instrument est revenu en force. En tête de file de ce revival, Will.i.am des Black Eyed Peas a parcouru toute la tournée « The E.N.D. World Tour» de 2009 avec le Roland AX-Synth. Parallèlement, ce synthé portable a refait surface dans le clip « Sensual Seduction » de Snoop Dogg en 2008. Ce morceau, à la rétrovision assumée, rend hommage aux anciens utilisateurs de keytars loin d’être considérés comme dépassés.
Bien que ces claviers portés comme des guitares n’aient pas encore retrouvé pleinement leur prestige d’antan, certains groupes les ont ressortis du placard. Un exemple notable est celui de Los Bitchos, où l’Uruguayenne Agustina Ruiz se revendique fièrement « keytariste ». Cette tendance témoigne une fois de plus que la musique est un cycle éternel de réinvention et de redécouverte.
Le fonctionnement du keytar MIDI repose sur une combinaison de touches et de boutons qui permettent de produire des notes et des effets sonores variés.
Jouer du keytar ne présente pas de difficultés particulières pour ceux habitués à jouer du clavier traditionnel. Les claviéristes expérimentés s’adaptent rapidement à cet instrument, reproduisant aisément les accords et rythmes qu’ils maîtrisent déjà. La principale différence réside dans l’angle de jeu, préférablement incliné vers le bas. Celui-ci requiert éventuellement un ajustement afin de s’y accommoder. En effet, la visibilité des touches est différente par rapport à un synthétiseur à clavier vertical.
La notation musicale du keytar MIDI suit le même principe que celle appliquée au clavier ou au synthétiseur. Cependant, au lieu de deux groupes de cinq barres horizontales, les partitions sont composées d’une unique portée pour la main droite. On y trouve des symboles, principalement des notes représentées par des boules noires (ou blanches) dotées de différentes queues. La portée est reconnaissable grâce à la présence de la clé de sol, un symbole qui figure au début de la plupart des partitions.
Maintenir votre keytar MIDI propre est essentiel en vue d’assurer sa durabilité et son bon fonctionnement. Voici quelques éléments à savoir pour un entretien adéquat :
Dans l’optique de protéger votre keytar de la poussière et de la saleté, maintenir sa surface propre est important. Utilisez un plumeau spécialement dédié aux instruments de musique ou un chiffon doux afin d’enlever délicatement la poussière.
Avant d’appliquer une cire ou un polish, demander conseil auprès du magasin où vous avez acheté votre keytar MIDI s’avère judicieux. Se rapprocher d’un spécialiste est également une bonne alternative. Certains produits sont nocifs à certains modèles et risquent d’endommager leur coque.
Évitez d’utiliser des lingettes imprégnées de produits chimiques ou des substances d’entretien non conçues pour les instruments de musique. Leur composition pourrait altérer votre clavier-guitare.
Nettoyez délicatement les touches de votre keytar MIDI à l’aide d’un chiffon doux. Dans ce cadre, veillez à utiliser des chiffons différents pour le clavier et le reste de l’instrument. En cas de taches tenaces, humidifiez légèrement un tissu propre dans une solution diluée de détergent neutre. Essorez-le bien avant de l’employer afin de décrasser les touches.
Évitez de miser sur de l’alcool isopropylique ou dénaturé, car cela pourrait causer des dommages aux touches de votre keytar. En général, jouer avec des mains sales est déconseillé. L’objectif est de préserver la propreté de votre instrument.
Trouver un établissement ou un professeur spécialisé dans l’apprentissage du keytar MIDI peut s’avérer difficile. Le nombre de pratiquants étant limité de nos jours. Étant donné que le jeu au clavier ou au synthétiseur est pratiquement identique, commencez par ces instruments pour acquérir les bases. Plusieurs approches sont disponibles dans l’optique de se familiariser avec un instrument à clavier.
Apprendre seul est une méthode efficace pour maîtriser l’instrument. Les tutoriels et vidéos en ligne offrent d’excellentes ressources à cet effet. Avec une bonne base, progresser dans la maîtrise du jeu d’un clavier est possible. Cependant, l’autodidaxie demande motivation et persévérance.
Trouver des cours collectifs abordant l’apprentissage du clavier est assez rare, mais possible. Recherchez sur la Toile les éventuelles offres à cet effet. Les cours en groupe offrent l’avantage d’apprendre en observant les erreurs des autres et en partageant les expériences.
Prendre des cours avec un professeur dédié offre une excellente occasion de progresser. Les conseils personnalisés et l’expérience de ce professionnel contribuent grandement à l’amélioration des compétences.
Choisir un keytar MIDI demande une approche spécifique, entre la sélection d’un clavier et celle d’une guitare. Voici les critères à considérer :
Optez pour un modèle dont le poids vous permet de jouer confortablement debout avec une sangle. Cet élément est important, car l’instrument comporte plus de composants qu’une guitare et doit être porté pendant les performances.
Déterminez si vous préférez un keytar avec des sons intégrés ou simplement un contrôleur MIDI classique offrant une polyvalence sonore. Toutefois, ce dernier nécessite une connexion à un ordinateur.
Vérifiez la connectique du keytar, qu’elle soit filaire ou via Bluetooth. Assurez-vous que la connexion sans fil offre une performance sans latence pour une expérience fluide.
Les effets intégrés comme le Pitch bend ou le reverb ajoutent de la richesse à votre son. Assurez-vous que les pads dédiés sont de bonne qualité et faciles à utiliser.
L’aspect de votre keytar est important, surtout si vous prévoyez de vous produire sur scène. Choisissez un modèle au design attrayant qui correspond à votre style artistique.
Déterminez votre budget en fonction des fonctionnalités et du design recherchés. Les keytars vintage s’avèrent être un choix avisé aux amateurs, moyennant toutefois un coût plus élevé.
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À l’écoute, disponible 7j/7
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