La harpe électrique a des sonorités à la fois douces et puissantes, avec un caractère contemporain. Cet instrument au design futuriste est joué par des groupes et des harpistes appartenant à différents univers musicaux. Il se distingue de la version classique par la présence de capteurs qui permettent d’amplifier le son.
Il s’agit d’un instrument dérivé de la harpe acoustique qui utilise la même mécanique que les versions classiques ou celtiques. Toutefois, son design est différent de celui des modèles classiques, avec un côté plus moderne.
La variante électrique est dotée d’un corps plein ou solid body et ne possède pas de caisse de résonance. En outre, elle est dépourvue de table d’harmonie, et ne peut donc pas être jouée sans amplification. Sa grande spécificité réside dans la présence de microphones piézoélectriques conçus pour amplifier le son. Cet instrument est généralement de petite taille. Il a la forme d’un modèle à leviers, comptant entre 24 et 36 cordes.
De nombreux fabricants proposent aujourd’hui ce type d’instrument à cordes. Camac, Lyon & Healy, Salvi, David Kortier, Tremer Harfen, Cassista ou encore Harp-E figurent parmi les marques les plus connues dans la production de ces harpes. Certaines proposent également des modèles à pédales électriques. Ils sont dotés d’un corps solide, et peuvent être équipés de la fonctionnalité MIDI. Si c’est le cas, ils sont reliés à un système d’analyse de fréquence et de conversion en données informatiques.
Selon Alan Stivell (né Alan Cochevelou), harpiste français de renom et auteur du livre « Telenn, la harpe bretonne », il a commencé à imaginer la harpe électrique dans les années 1950 et 1960. Après plusieurs expérimentations sur les harpes électro-acoustiques, il conçoit son premier modèle électrique à corps plein à la fin des années 1970.
Au début des années 1980, lors d’une rencontre avec Joël Garnier (fabricant de harpes et cofondateur de Camac), l’idée de créer et de commercialiser une version électrique émerge. En 1984, Camac lance sur le marché la première variante véritablement électrique de l’instrument, appelée « Electroharp ». Il s’agit d’un modèle à leviers dont la taille est semblable à celle d’une harpe celtique. L’amplification se fait grâce à des capteurs piézoélectriques placés à la base de chaque corde. Le premier enregistrement réalisé avec ce modèle a été réalisé pour l’album « Harpes du nouvel âge » d’Alan Stivell en 1985. Ce célèbre auteur-compositeur français a continué à concevoir différentes harpes électriques. Il a confié leur fabrication au luthier Leo Goas-Straajer, mais elles n’étaient pas commercialisées.
De son côté, le harpiste allemand Rüdiger Oppermann a aussi développé son modèle électrique portable, avec des fils métalliques. Elle est munie de capteurs électromagnétiques. Inspiré de la guitare électrique, il s’agit d’une variante munie d’un bender par corde.
À la même époque, la harpiste américaine Zeena Parkins a créé sa propre harpe électrique. Elle a collaboré avec le luthier Ken Parker pour sa conception. Leur modèle est équipé de micros magnétiques et d’une barre de vibrato. Elle a utilisé cet instrument dans l’enregistrement de son album intitulé « Something Out There » en 1987.
Au début des années 1990, la marque Camac a conçu une harpe électrique en fibre de carbone avec 32 ou 36 cordes. Elle est légère et dotée d’un harnais, permettant au harpiste de se déplacer sur scène. Ce modèle est fabriqué en collaboration avec la musicienne jazz-pop Deborah Henson-Conant ainsi que des concepteurs de vélos de course. Il a été initialement baptisé « Baby Blue » avant d’être appelé « DHC Blue Light ».
Le design et l’amplification de ce dispositif de musique sont parfaits pour les concerts et les sessions nécessitant une sonorisation. En effet, une fois branchées, les harpes électriques ont une sonorité exceptionnelle.
Autrefois, faire sortir le son de cet instrument à cordes par des enceintes a été difficile. Cependant, la version électrique a résolu le problème. Les micros dont elle est équipée offrent un registre étendu grâce à l’avancée majeure réalisée dans le domaine de l’amplification.
De nombreux groupes et harpistes emploient aujourd’hui ce type de harpe lors des prestations sur scène et dans les studios d’enregistrement. Grâce à sa richesse sonore dans les graves, le modèle électrique se prête parfaitement à la musique populaire, au jazz et au blues, ouvrant ainsi de nouvelles perspectives. Athy, de son vrai nom Atilio Adrián Matteucci, est l’un des harpistes contemporains les plus connus. Cet interprète et compositeur argentin utilise essentiellement la version électrique, lui valant son surnom « Athy, the electric harper ».
Cette polyvalence permet également une performance en solo plus efficace, car l’ensemble du registre est exploité avec clarté et puissance. Cet instrument à cordes électrique offre ainsi une expérience musicale captivante.
Le fonctionnement de la harpe électrique est marqué par la manière dont elle est fabriquée et jouée.
La variante électrique se démarque par l’absence de caisse de résonance et de table d’harmonie. Elle est équipée d’un microphone piézoélectrique conçu pour reproduire un son « naturel », même amplifié. Le branchement se fait par une prise jack femelle.
Les registres grave et aigu sont souvent séparés par une sortie mono/stéréo. Pour ce faire, l’instrument est doté d’un interrupteur qui permet de passer d’un mode à l’autre. Ce dernier est souvent situé au-dessus de la prise jack.
Il est possible de connecter les harpes électriques à divers systèmes d’amplification. De plus, les harpistes ont la possibilité d’utiliser des pédales d’effet, à l’instar de ceux utilisés pour les guitares électriques.
Le joueur de harpe électrique a la possibilité de se tenir debout. L’instrument est porté en bandoulière, offrant ainsi une expérience immersive et une fluidité dans les mouvements. Il est pratique en studio comme lors d’un concert.
En ce qui concerne la technique de jeu, le modèle électrique a le même fonctionnement que la version classique.
Les notes de musique sont conservées sur une tablature. Cette dernière inclut toutes les indications correspondant aux changements de tonalités et de notes. Elle permet ainsi de reproduire facilement les chansons. Pour les modèles à pédales, la position de ces dernières est souvent illustrée avec des solfèges.
L’entretien et l’accordage de la harpe électrique sont essentiels afin d’assurer sa qualité sonore et sa durabilité.
Pour accorder les cordes, les harpistes ont le choix entre la méthode en se basant sur l’écoute à l’oreille et l’utilisation d’un accordeur électronique. Pour ce faire, il est nécessaire d’employer une clé d’accordage afin de vérifier la tension des cordes. Toutefois, la première méthode nécessite une bonne oreille musicale et de l’expérience en tant que harpiste. La seconde option est plus adaptée aux débutants. Elle offre une meilleure précision, car il est plus facile de savoir où se trouve la justesse d’accordage.
L’entretien de la harpe électrique consiste à réaliser un bon nettoyage. Après chaque utilisation, il est conseillé d’essuyer les cordes et le corps de l’instrument afin d’éviter l’accumulation de poussières sur la surface. Cette opération permet également d’enlever les traces d’humidité sur les fils, générées par la sudation des doigts. Un chiffon doux suffit afin d’effectuer un bon nettoyage.
Par ailleurs, il est important de ranger la harpe électrique dans un étui adapté. En général, ce type d’instrument est livré avec sa boîte, permettant un rangement sûr. Il est recommandé de le disposer dans un endroit sec et à l’abri du soleil.
Les débutants ont la possibilité d’apprendre directement avec un modèle électrique. En général, les enfants peuvent commencer à jouer dès l’âge de huit ans. Que ce soit pour les adultes ou les enfants, il est conseillé de s’inscrire à des formations dans les écoles de musique. Bien entendu, ceux qui souhaitent bénéficier d’un enseignement plus complet et plus précis sont encouragés à intégrer un conservatoire.
Certains harpistes sont autodidactes. Des compétences de base comme une bonne capacité d’écoute et d’apprentissage sont nécessaires. Il est également important d’avoir de la persévérance et de la patience. Dans ce cas, les tutoriels vidéo, les blogs et les forums dédiés sont des supports de cours intéressants. Il existe également des sites qui offrent des conseils détaillés sur l’apprentissage de la harpe électrique.
Sur un site spécialisé, les apprenants ont accès à des contenus détaillant :
Les spécialistes offrent également des conseils sur le choix du modèle de harpe ainsi que les techniques d’improvisation.
Le choix de la harpe électrique est une étape importante afin de s’assurer de bénéficier d’une bonne qualité sonore. Il conditionne également le confort et la praticité d’utilisation.
Différents facteurs sont à considérer dans le but de bien choisir son instrument électrique à cordes.
D’abord, il convient de tenir compte de sa taille. Elle est à adapter à celle du musicien pour une facilité d’utilisation. Pour les harpistes professionnels, les modèles électriques à pédales sont à privilégier.
Ensuite, il est conseillé de se tourner vers un dispositif musical de qualité, idéalement conçu par une marque connue. De cette manière, les utilisateurs sont assurés de bénéficier d’une bonne durabilité, et surtout de sonorités optimales.
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