La musique folklorique hawaïenne est basée sur le chant traditionnel qui accompagne la danse hula. Elle a connu une évolution majeure à partir du XIXe siècle grâce à l’arrivée de la guitare. Cet instrument a ainsi contribué à la création d’une nouvelle identité musicale propre à la culture locale. Offrant une sonorité particulière, il est apprécié pour sa capacité à donner de la fraîcheur à la musique.
La guitare hawaïenne acoustique est généralement en acier. Il existe également des modèles en acajou ou en koa, une essence possédant les qualités du bois massif d’acacia dont certaines espèces sont en voie de disparition. Elle est dotée de six cordes, mais peut en accueillir plus, allant jusqu’à douze. Cet instrument de musique se distingue par la façon de le jouer. Le plus souvent, il est posé sur un support stable ou à plat sur les cuisses. La guitare hawaïenne est aussi réputée pour sa sonorité typique obtenue grâce au glissando, surtout à la fin de la mesure. Il s’agit d’une technique basée sur le glissement d’une note à une autre pour faire varier la hauteur d’un son de manière progressive et constante.
Au fil des années, les luthiers ont apporté des modifications structurelles pour concevoir des guitares hawaïennes adaptées au type de jeu pratiqué. En effet, contrairement à celui de la guitare classique, avec le modèle hawaïen, la main ne passe pas derrière le manche. Par conséquent, cet élément est désormais de section rectangulaire, au détriment du profilage rond. La profondeur de la caisse est revue à la hausse pour optimiser le volume de résonance. Dans la même optique, le corps est plus fin.
Peu après la sortie du micro magnétique, la première version électrique voit le jour en 1930. Baptisée slide, pedal steel, lap steel ou control steel, elle s’impose rapidement comme l’instrument essentiel des répertoires folk, country, jazz et blues. Après s’être rendu compte des limites de la guitare hawaïenne électrique, John Moore a inventé un système spécifique. Les cordes de l’instrument sont reliées à des pédales permettant de les monter ou de les descendre, un mécanisme emprunté à celui de la harpe. Plusieurs fabricants se sont ensuite lancés dans une course effrénée pour produire des guitares hawaïennes électriques à un, deux ou trois manches. Parmi ceux qui ont réussi à se démarquer figurent Epiphone, Gibson et Fender.
Arrivée sur les îles d’Hawaï au XIXe siècle grâce aux navigateurs portugais, la guitare a rapidement été adoptée par les indigènes. Au fil des décennies, de nouvelles formes sont apparues, notamment la guitare hawaïenne. Cette dernière est ainsi devenue le symbole de la tradition musicale. Selon les historiens, la façon de jouer unique en son genre, en utilisant une barre ou une fine plaque métallique, a été mise au point par Joseph Kekuku en 1880.
Cet instrument musical a été présenté lors de l’Exposition internationale de Panama-Pacific, édition 1915, qui s’est déroulée à San Francisco, en Californie. En s’attardant sur le célèbre « Hawai’i Pavilion », le public a immédiatement été séduit par sa sonorité à la fois douce et mélodieuse. La guitare hawaïenne n’a pas tardé à gagner en notoriété et a influencé la musique populaire américaine, donnant naissance au style country. Elle a également été adoptée par les artistes spécialisés dans le blues et le jazz. De nos jours, elle jouit d’une réputation indéniable à l’échelle internationale.
Les îles d’Hawaï ne sont pas connues que pour les belles vahinés souriantes qui réservent un accueil chaleureux aux touristes. Elles sont également réputées pour ses instruments typiques associés à la musique traditionnelle et folklorique locale. La guitare hawaïenne est particulièrement mise en avant lors de diverses manifestations culturelles sur la musique originaire d’Hawaï telles que :
Le Bird of Paradise représente le premier spectacle qui a connu un succès grandissant. Il a été présenté au public au théâtre Daly, à New York. L’illustre musicien Walter Kolomoku a immédiatement conquis le cœur du public grâce à son jeu à la guitare hawaïenne. Une tournée dans les autres pays des États-Unis et au Canada a ensuite été programmée durant laquelle chaque représentation a fait salle comble. Cette nouvelle facture n’a pas manqué de séduire le public européen durant la tournée de huit ans organisée sur le Vieux Continent. Ayant remarqué la popularité grandissante du spectacle, Hollywood a décidé d’en faire un film sous le titre homonyme. Le premier long métrage est sorti sur les écrans en 1932, suivi d’un autre, diffusé en 1951.
Les mélomanes du monde entier ont toujours été captivés par l’exotisme de la musique hawaïenne. Si les douces mélodies des îles sont souvent associées à l’ukulélé, la guitare hawaïenne n’est pas en reste. Elle est connue pour sa sonorité exceptionnelle et sa technique de jeu unique en son genre, apportant à chaque note jouée une essence tropicale. Souvent associé aux solistes, cet instrument à cordes est aussi destiné à accompagner la chorale, entre autres.
Le mode de fabrication de la guitare hawaïenne est quasiment similaire à celui des modèles traditionnels. La différence se trouve dans son manche plus long, creux et de section carrée, ainsi que dans sa caisse de résonance plus fine. Cet instrument se compose :
La version électrique de la guitare hawaïenne est dérivée de la steel guitar. Souvent dépourvue de corps, elle est composée d’une caisse métallique équipée d’un résonateur, d’un potentiomètre de contrôle du volume et d’une sortie pour amplification. Quant au pedal steel guitar, posé sur un support stable, il se distingue grâce à la présence de pédales. La principale fonction de ces dernières consiste à modifier la tension des cordes et, par conséquent, la tonalité des sons produits. Ce type de guitare est également composé de leviers actionnés par les genoux.
La guitare hawaïenne acoustique est posée à plat sur les genoux ou sur un socle. La main gauche fait glisser sur les cordes une fine plaque en métal ou en verre, aussi appelée tonebar ou bottleneck. De ce fait, une bonne connaissance de la technique du slide est nécessaire. Avec la main droite, le joueur touche les cordes en se servant d’un médiator ou d’onglets fixés au pouce, à l’index et au majeur. Ces accessoires sont conçus pour faciliter la gratte. Les partiels harmoniques, les glissandos et les battues à la main sont des techniques courantes pour reproduire le style hawaïen.
Sur les modèles électriques, il est possible de configurer l’action des pédales en fonction du diapason et de la tonalité recherchée lors d’un accord soutenu. Le contrôle du volume permet de produire des effets sur la hauteur des sons. Pour ce faire, le guitariste peut, par exemple, supprimer les attaques. Il est bon de noter que les cordes de ce modèle sont surélevées. Ainsi, le manche ne présente pas de frettes. À la place, des marques blanches permettent au musicien de se repérer. Les guitares hawaïennes électriques peuvent être composées de plusieurs manches, des modèles destinés aux professionnels aguerris.
La guitare hawaïenne possède deux dimensions. La première concerne les notes qui se succèdent en respectant l’ordre de l’alphabet musical. Il s’agit des 12 notes utilisées dans la musique occidentale : do, do#, ré, ré#, mi, fa, fa#, sol, sol#, la, la# et si.
La seconde dimension se rapporte aux notes qui ne se suivent pas dans l’ordre de l’alphabet musical d’une corde à l’autre. Ainsi, il convient d’apprendre les notes du manche de la guitare hawaïenne ou de connaître l’intervalle entre les cordes. Les points blancs visibles sur le dessus du manche représentent les cases dites « stratégiques » permettant de connaître chaque note.
Les frettes qui séparent les cases sur le manche contribuent à l’augmentation ou à la diminution de la note d’1/2 ton. Le b (ou bémol) signifie que cette dernière est abaissée d’un demi-ton, et inversement pour le # (ou dièse). Il est bon de noter que sur certaines guitares hawaïennes, ces petites barres métalliques sont représentées par des lignes blanches.
Il convient de bien accorder sa guitare hawaïenne pour obtenir des notes justes. Un entretien régulier est aussi nécessaire pour permettre à l’instrument de musique de conserver ses qualités sonores et de le garder en bon état durant plusieurs années.
Cet instrument est généralement accordé en sol modal, aussi appelé open de sol. Cependant, les accordages sont nombreux et variés, à définir en fonction du style de jeu recherché. Si les glissandos sont dominants, l’instrument est accordé en open-tuning (accord ouvert). Cela signifie que les cordes jouées à vide permettent d’obtenir un accord défini, qu’il soit en mineur ou en majeur. Cette règle d’accordage est également valable pour d’autres accords : de sixième, de septième, ou encore d’une alternance d’intervalles de quartes, de quintes ou d’octaves. Parmi les accordages les plus populaires se trouvent :
Pour ces accordages, il est recommandé d’opter pour des cordes de lap steel.
Il est conseillé de se procurer une trousse d’entretien renfermant des produits et accessoires spécialement conçus pour prendre soin de la guitare.
Le processus de nettoyage est souvent négligé, alors qu’il s’agit d’une étape importante. Ainsi, avant ou après l’utilisation de la guitare hawaïenne, il convient d’adopter la bonne routine. La première étape consiste à passer un chiffon doux non pelucheux sur toute la surface, les cordes et la touche. L’objectif est d’éliminer les saletés, la sueur des mains et les cellules mortes qui se détachent en y jouant. Pour nettoyer les endroits difficiles d’accès (autour du chevalet et des micros), il suffit d’utiliser une vieille brosse à dents. Pour les composants électroniques, est conseillé de recourir à une bombe à air comprimé.
Un polissage régulier permet de préserver la qualité et l’aspect de l’instrument de musique. Pour ce faire, le produit proposé dans la trousse d’entretien est à privilégier, car il ne risque pas d’endommager le vernis. Au lieu de le vaporiser directement sur la surface de la guitare, il est recommandé de le faire sur un chiffon doux. Il suffit ensuite de passer celui-ci sur les zones à polir en faisant attention au moment d’essuyer les cordes et les micros.
Pour l’entretien des mécaniques, il convient de se munir d’une huile de machine à coudre. Il ne reste plus qu’à verser deux gouttes au niveau des engrenages de chaque mécanique et le tour est joué. Il est aussi crucial de vérifier de temps à autre si les clés et les vis sont bien serrées.
L’apprentissage ne sera pas difficile pour les personnes qui savent jouer de la guitare traditionnelle et connaissent le fameux slide. Cette technique de jeu est basée sur un mouvement de glissement des doigts sur le manche en prenant soin de ne pas relâcher les cordes. De ce fait, les guitaristes droitiers qui savent jouer des solos n’auront pas de mal à maîtriser les différents jeux de la guitare hawaïenne. Si c’est le cas, il est possible de se former en autodidacte. Dans le cas contraire, il est préférable de se tourner vers un professeur proposant des cours d’initiation à cet instrument de musique. Les écoles spécialisées basées en France proposent généralement des cours en présentiel et en ligne.
Avec le nombre de boutiques physiques et virtuelles spécialisées dans la vente d’instruments de musique en constante augmentation, il n’est pas toujours facile de s’y retrouver. Pour être certain d’acquérir une guitare hawaïenne de qualité, France Minéraux est l’adresse à privilégier.
Pour faire le bon choix, il est nécessaire de se baser sur ses préférences musicales et son niveau : novice, intermédiaire ou avancé. De ces paramètres dépendent le type de guitare, acoustique ou électrique, et le nombre de manches. Les accessoires proposés sont aussi un critère à ne pas négliger : tonebar, bottleneck, médiator, support, trousse d’entretien, etc.
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