
Caractéristiques du ferrinho
- Classification : instrument à percussion
- Pays d’origine : Cap-Vert
- Matériaux : métal
- Tessiture : –
- Genre de musique : funaná
- Musiciens célèbres : Bino Branco et Chando Graciosa
- Chanson emblématique : –

Le ferrinho est un instrument important aux yeux des habitants du Cap-Vert. En effet, la musique locale prend vie au son des mélodies de ce dispositif. Aussi appelé ferrinhu en créole capverdien, cet objet s’avère important, même hors de l’univers musical du pays. Du point de vue historique, il est considéré comme étant un symbole de révolution du peuple.
Le ferrinho est un instrument qui fait partie intégrante de l’univers musical du Cap-Vert. Il appartient à la catégorie des idiophones grattés.
Ce dispositif est constitué de deux éléments. Le premier, le corps, est une barre en métal et à angle. Sa longueur est de 80 à 90 cm environ. Le second est le grattoir. Il s’agit souvent d’un couteau de cuisine, d’une cuillère ou d’une simple tige de fer.

Une hypothèse suggère que le nom de cet instrument vient de ferrinhos. Au Portugal, ce terme désigne un objet appelé « triangle ». Ce nom est associé à un dispositif musical très apprécié dans la musique populaire de ce pays.
Il convient toutefois de préciser que le ferrinhu affiche plus de ressemblances au güiro qu’au triangle. Le premier fait référence à une percussion appartenant à la classe des idiophones frottés. Le second, en revanche, est un autophone directement percuté.
Le ferrinho se révèle être un élément essentiel à l’identité musicale, culturelle et historique du Cap-Vert. Les habitants de ce pays ont même manifesté l’importance de cet objet en l’apposant sur l’un de leurs billets de banque. Il s’agit de la coupure de 1 000 escudos émise en 2014.

Le ferrinho est le principal instrument qui donne vie au funaná. Ce dernier est l’un des styles de musique propres au Cap-Vert. Il occupe même une grande place dans l’histoire du pays. En effet, de par son rythme dynamique, son origine populaire et la danse plus ou moins sensuelle qui l’accompagne, il est sujet à controverse. Les colons l’ont qualifié d’indigne et d’inapproprié, tandis que l’église la déclare comme une musique de Satan.
Sa diffusion publique a ainsi été interdite. Les performances clandestines se sont multipliées, donnant au genre un air de révolution et de liberté.
Après 1975, année de déclaration de l’indépendance du Cap-Vert, le funaná réinvestit la scène musicale capverdienne petit à petit. Tel est également le cas du ferrinhu qui lui est associé.
Le style est ainsi devenu plus populaire que jamais et a réuni un bon nombre de musiciens talentueux. Les artistes célèbres qui ont contribué à son ascension sont Bitori, Chando Graciosa et le groupe Ferro Gaita.
Les événements publics et culturels au Cap-Vert ne se réalisent jamais sans la touche mélodieuse des instruments phares du pays. Le ferrinho en fait partie. Ci-dessous une liste non exhaustive des fêtes populaires au Cap-Vert :
Enfin, des artistes mettent le ferrinhu en avant lors d’événements ayant lieu en dehors du Cap-Vert. À titre d’exemple, il est possible de citer la performance du groupe Ferro Gaita lors de la 18e édition d’« Africa Fête ». Le concert a eu lieu à Marseille en 2022.
Pour jouer du ferrinho, l’instrumentiste se met généralement en position debout. D’une main, il tient l’instrument de manière verticale, une extrémité appuyée contre son épaule. De l’autre main, le musicien gratte ou frotte la barre avec le grattoir. Pour ce faire, il effectue des mouvements aller-retours dans le sens vertical. Le son produit résulte de l’impact entre les deux tiges en métal.
Habituellement, le ferrinhu est joué en association avec la gaïta, un petit accordéon d’origine capverdienne.
Pour l’acquisition de votre ferrinho, pensez à vous rapprocher de France Minéraux. Cette boutique en ligne met en vente différents types d’instruments de musique. Ces dispositifs se démarquent par leur authenticité, ce qui garantit leur qualité.
