Le dholak est un type de tambour à double face avec des dimensions relativement petites par rapport à certains autres instruments de percussion indiens. Produisant un son rythmique, il est largement utilisé dans les musiques folklorique et classique. Il accompagne également des danses traditionnelles. Malgré la présence de sa version plus moderne, le nâl, ce tambour continue d’être utilisé en Inde, au Pakistan, au Bangladesh ainsi qu’au Népal.
Le dholak est un petit tambour avec deux membranes, ayant une forme de tonneau plat. Fabriqué en bois de tun ou de manguier, il mesure environ 15 à 30 cm de diamètre. Les peaux sont maintenues par des cercles en fer, attachés ensemble par des cordes. Ces dernières sont équipées d’anneaux métalliques ajustables en vue de régler la tension des membranes ou de les accorder selon les besoins. Contrairement à d’autres tambours comme le mridang, cet instrument ne possède pas de pastille noire sur les peaux.
Le nâl, une variante moderne du dholak, présente un système de fixation des peaux similaire à celui des bongos ou des congas. Des vis sont utilisées dans le but de maintenir la tension des membranes. De plus, des pastilles noires caractéristiques, à l’instar du khol, sont souvent présentes sur les peaux du nâl. Il est fréquent de trouver une poignée de transport solidement fixée sur le corps de l’instrument pour faciliter son déplacement.
Grâce à ses deux membranes offrant des sons distincts, le dholak est capable de produire une variété de tonalités et de textures sonores. Il apporte une touche rythmique distinctive et entraînante à diverses formes musicales comme le qawwali, le lavani, le kirtan ainsi que le bhangra. Autrefois utilisé pour accompagner la danse classique, il conserve sa pertinence dans les célébrations pré-mariage. Les enfants indiens chantent et dansent joyeusement autour du membranophone et de l’instrumentiste, ajoutant une touche de vivacité aux festivités.
Le dholak est également utilisé dans :
Le dholak résonne dans les musiques folkloriques des Caraïbes, de la Guyane, de la Jamaïque, de l’île Maurice, de l’Afrique du Sud et du Suriname. Son influence s’étend aussi aux danses traditionnelles, où son rythme marque le tempo et guide les mouvements des danseurs.
Par ailleurs, ce type de tambour est présent dans de nombreux foyers en Inde. Il constitue un instrument privilégié lors des rassemblements de femmes, qui jouent et chantent en sa compagnie.
Le dholki, désigné sous le nom de Naal, se distingue par son diamètre plus étroit. Cet instrument de musique utilise un mélange de syahi, un patch collé sur la membrane supérieure, similaire à celui des tablas sur ses trois couches de peaux. Cette dernière est tendue sur un anneau de fer. La peau de basse présente souvent une structure similaire à celle du dholak traditionnel et attachée à un anneau de bambou. Cet élément est renforcé avec un Gajra plissé et un kinar pour assurer une bonne résistance à une tension supplémentaire.
Au Bengale, il existe une variante plus large : le dohol, aussi nommé dhôl. Il s’agit d’un gros tambour à deux peaux qui est joué avec une baguette ou avec les mains. Cet instrument de percussion se trouve en Iran, en Géorgie, en Inde, au Pakistan, au Bangladesh, en Iran, en Arménie, au Népal et en Afghanistan.
Le dholak produit un son par vibration des membranes lorsqu’elles sont frappées avec les mains.
La construction de cet instrument implique l’utilisation de :
La mise en place de ces deux membranes permet de produire une gamme complète de tonalités, allant des basses profondes aux aigus cristallins, avec des variations rythmiques dynamiques.
La coque du tambour est fabriquée en bois de sheesham, réputé pour sa solidité et sa durabilité. Les modèles moins coûteux sont conçus à partir d’autres essences fruitières comme le manguier.
Le musicien joue du dholak en position assise ou debout, en utilisant une lanière afin de le maintenir. Les peaux sont frappées avec les doigts des deux mains. Celle de la face avant est plus fine, et produit un son plus net. La membrane du côté arrière est plus épaisse et moins tendue.
La main gauche appuie et glisse sur la peau du tambour pour créer des effets sonores différents, tout en gardant un rythme régulier avec la paume. La main droite est utilisée afin de jouer les rythmes et les mélodies.
Certaines techniques de jeu, comme le Penjab, nécessitent l’emploi d’un anneau de pouce en fer en vue de créer un son de jante appelé « chak ». Dans d’autres styles, par exemple, le Rajasthan, tous les doigts sont utilisés.
Voici quelques bonnes pratiques à suivre pour prendre soin du dholak.
Évitez de laisser le tambour exposé à la lumière directe du soleil ou près de sources de chaleur en permanence. Il est recommandé de le garder dans un endroit dans lequel le taux d’humidité se situe entre 35 % et 55 % en vue de conserver sa qualité. Une humidité élevée peut altérer le son de ce dispositif musical. Si tel est le cas, celui-ci peut être réajusté en exposant le tambour à une source de chaleur douce pendant une quinzaine de minutes.
Les peaux du dholak requièrent un entretien particulier. Au moins deux fois par an, graissez-les afin de les garder en bon état. Pour ce faire, vous pouvez utiliser de la graisse d’ours, de l’huile de coco ou de l’huile minérale. Appliquez le produit sur les deux côtés avec un tissu en coton.
Mettez votre tambour dans un étui approprié lors des déplacements en vue de le protéger contre les chocs, les fissures et les éléments extérieurs.
Si votre dispositif de musique présente des dommages, confiez sa réparation à un professionnel. Ce dernier maîtrise parfaitement les caractéristiques de cet instrument. Son expertise lui permet d’effectuer des ajustements précis pour optimiser le son et les performances de votre tambour.
Pour apprendre à jouer du dholak, la formation en ligne est l’option la plus économique. De nombreux sites web proposent des cours de musique, y compris des leçons spécifiques à l’instrument. Vous pouvez trouver des tutoriels vidéo, des cours structurés et même des sessions de formation en direct avec des professeurs qualifiés.
Suivre des cours dans des écoles de musique constitue l’option à privilégier pour apprendre et évoluer dans les meilleures conditions. Cela vous permet de bénéficier d’une interaction directe avec un enseignant et de recevoir des corrections en temps réel sur votre jeu.
Dans tous les cas, la pratique régulière est essentielle pour progresser dans l’apprentissage de ce type de tambour. Prenez le temps de vous entraîner, en travaillant sur des rythmes simples, des exercices techniques et des compositions musicales. Ainsi, vous serez en mesure de développer rapidement vos compétences et votre compréhension de l’instrument.
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