La cornemuse est un instrument de musique à vent utilisant des anches. Elle est jouée dans différentes régions, de l’Europe au Caucase, du Maghreb au golfe Persique, et même jusqu’en Inde du Nord. Il s’agit de l’un des plus anciens instruments du monde.
La cornemuse est parfois appelée « musette », « gaita », ou encore « duda », en fonction des cultures ou des régions où elle est jouée. Elle se compose généralement d’un sac, d’un tuyau mélodique appelé le « chanter », et souvent de tuyaux secondaires nommés « bourdons ».
Le sac représente le réservoir scellé qui stocke l’air nécessaire pour produire le son de la musette. Un bras de pression régule la force de l’air à l’intérieur, permettant au musicien de maintenir un son uniforme et continu.
Pour que l’instrument fonctionne, il est crucial de maintenir le sac gonflé. Cela peut être réalisé en soufflant à travers une sarbacane ou en utilisant un soufflet afin de pomper de l’air.
Historiquement, les sacs de gaita étaient confectionnés à partir de peaux de chèvre, de mouton ou d’autres animaux locaux. Toutefois, de nos jours, l’utilisation de matériaux synthétiques est devenue plus courante.
Les versions synthétiques comportent des avantages, comme la possibilité d’installer un piège à humidité à l’intérieur grâce à un zip. Cependant, ils présentent aussi un risque de développement de spores fongiques, pouvant potentiellement causer des infections pulmonaires.
Indéniablement, le sac demeure la partie la plus cruciale et distinctive de la cornemuse. Sans celui-ci, l’instrument ne serait pas tout à fait le même, aussi bien littéralement que métaphoriquement.
Le chanter est le principal tuyau mélodique de la musette. Il se situe généralement en bas de l’instrument. Cette partie est dotée de trous que le musicien utilise pour contrôler la mélodie en jouant et en respirant dans le tuyau.
Les chanters peuvent être de forme cylindrique ou conique. Leur conception continue signifie que le son ne peut pas être arrêté brusquement. Cela confère à la gaita un son fluide et sans interruption.
Jouer de la cornemuse exige une technique précise afin de moduler les notes et de créer des nuances. Les débutants utilisent souvent un chanter d’entraînement, permettant de pratiquer sans le sac ni les bourdons.
Enfin, l’anche du chanter, petite pièce à l’intérieur du tuyau, influe sur la puissance du son : plus elle est petite, plus la résonance est forte.
Parmi les éléments distinctifs de la musette, le bourdon est considéré comme le plus distinctif. Il génère une note continue sans nécessiter de manipulation des doigts pendant le jeu.
Ce drone est généralement composé de deux parties ajustables pour varier la tonalité. Il prend fréquemment une forme cylindrique et est souvent pourvu d’un seul roseau.
Positionnés en fonction du type de cornemuse, certains de ces éléments intègrent une vis de réglage pour modifier leur hauteur ou les désactiver complètement.
Le cœur du bourdon est formé par le roseau, souvent une pièce de bois fendue, servant à accorder l’instrument. Autrefois fabriqué en canne, il est actuellement fait en plastique.
À l’intérieur du roseau réside une « langue » vibrante qui, lorsque l’air circule à travers elle et frappe l’anche, produit le son distinctif associé aux cornemuses.
Bien que la majorité des musettes soient équipées d’un seul drone, certaines variantes, telles que la Great Highland Bagpipe, en possèdent trois : deux ténors et une basse. Ensemble, ils créent une mélodie à la fois imposante et envoûtante.
La cornemuse a des origines anciennes et incertaines, avec peu de preuves archéologiques disponibles pour établir précisément son apparition. Des traces de cet instrument remontent à l’époque gréco-romaine. Les Grecs le désignaient sous le nom de ἄσκαυλος / áskaulos et les Romains l’appelaient tibia utricularis. Selon certaines hypothèses, ses origines remonteraient à l’Égypte ancienne. Cette suggestion est soutenue par des représentations de chalumeaux doubles chez les Grecs (aulos bicalame) et les Égyptiens.
Des traces de cet instrument ont été identifiées dans des pyramides égyptiennes datant approximativement de 300 av. J.-C. Des écrits d’Aristophane, poète comique grec, en font également mention. La cornemuse aurait pu être introduite en Europe via les échanges entre Grecs, Romains et les peuples méditerranéens. Cependant, cela n’est pas totalement confirmé par des preuves matérielles.
Il est difficile, voire impossible, de rechercher une origine commune pour les différentes variations de la musette. Diverses variantes de cet instrument ont peut-être émergé simultanément dans différents endroits, parfois à des moments distincts et même dans des zones géographiques éloignées.
La cornemuse, initialement un instrument pastoral, a progressivement développé son propre répertoire musical au fil des siècles. Elle atteint son apogée dans la musique de cour et militaire.
L’ajout d’une poche à un hautbois à anche double ou simple constitue l’une de ses caractéristiques distinctives. Cela permet un jeu à la fois continu et puissant. De plus, l’adjonction de tuyaux complémentaires amplifie la puissance sonore et le caractère polyphonique de l’instrument.
Les joueurs de musette sont appelés différemment selon les régions : sonneur en France, piper en Irlande et en Grande-Bretagne, píobaire en gaélique irlandais et gaitero en Espagne.
La cornemuse a souvent trouvé sa place dans divers aspects de la culture populaire. Elle est notamment présente dans la musique et dans la littérature.
Dans le monde de la littérature fantasy, la musette est mise en avant dans des œuvres telles que « Tuac Mac Gulan, l’Appel des cornemuses » de Cédric d’O’Kerville. Ce roman, paru aux éditions Nestiveqnen en 2000, met en lumière cet instrument comme élément central de l’intrigue. Cela offre ainsi une perspective fantastique de son pouvoir évocateur et de son rôle narratif.
Il en est de même dans la série de livres de fantasy « A comme Association » coécrite par Erik L’homme et Pierre Bottero. L’un des héros de cette œuvre, nommé Jasper, se distingue en tant que joueur de cornemuse au sein d’un groupe de rock médiéval. Cette incorporation de la gaita dans un contexte moderne et musical contribue à sa représentation variée et polyvalente.
Dans la musique, la musette a aussi laissé sa marque, notamment à travers des icônes telles que Bon Scott, le regretté chanteur du groupe AC/DC. Dans leur morceau « It’s a Long Way to the Top », cet artiste démontre son talent en jouant de la gaita. Ainsi, cet instrument emblématique est aussi inscrit dans l’univers du rock, lui conférant une dimension audacieuse et distinctive.
Ces diverses manifestations de la musette dans la culture populaire témoignent de sa polyvalence et de son attrait. Elle a laissé une empreinte significative dans des œuvres diversifiées, soulignant ainsi son rôle et son impact au-delà des frontières culturelles et temporelles.
Pour comprendre le fonctionnement de la cornemuse, il est essentiel de connaître son mécanisme et les méthodes requises pour en jouer.
La musette est un instrument à vent, ce qui implique un apport constant d’air. Avant le jeu, elle nécessite une préparation spécifique. Le musicien doit souffler de l’air dans le tube, permettant ainsi au sac de se remplir. Une fois cela fait, les tuyaux sont prêts à être joués.
La plupart des cornemuses possèdent un clapet anti-retour empêchant l’air de s’échapper. Dans les modèles dépourvus de cet élément, le joueur doit couvrir le bout du tube de soufflage avec sa langue pendant l’inhalation. Les versions modernes utilisent également des soufflets spéciaux pour un flux d’air propre et pour collecter toute condensation éventuelle à l’intérieur.
Cet air est expulsé par les tuyaux afin de produire la mélodie caractéristique de la gaita. Cette conception permet à l’air d’être poussé autour du sac, assurant une production sonore continue.
La plupart des cornemuses sont jouées debout, demandant une grande capacité pulmonaire. Cependant, il existe des modèles à soufflet qui se jouent assis. Afin de produire un son immédiat, il suffit d’insuffler dans le sac. Toutefois, ce dernier doit être gonflé à pleine pression afin d’assurer la stabilité et la justesse des notes, ainsi que pour accorder l’instrument. Le musicien peut ensuite reprendre une inspiration (parfois accompagnée de chants), puis utilise son bras comme régulateur de pression.
La musette se joue en solo et en duo avec d’autres instruments comme la bombarde, la clarinette, la vielle ou l’accordéon (notamment la Cabrette en Centre-France). Elle est utilisée pour les danses, la musique militaire et religieuse, etc.
Selon les types, le jeu peut être « ouvert », « semi-ouvert » ou « fermé », chacun avec ses techniques spécifiques. L’air contenu permet un jeu continu, sauf pour certains chalumeaux spécifiques ou pour certains modèles.
Il est impossible de détacher les notes par des coups de langue. Cette action se fait uniquement par le jeu des doigts, en staccato ou via l’usage d’ornementations. Le musicien peut aussi utiliser des techniques telles que le glissando, le vibrato ou le trémolo afin d’enrichir la musique.
La notation musicale de la cornemuse se décline principalement en deux systèmes : la notation bretonne et écossaise.
La première se caractérise par la présence de trois bémols à la clé, tandis que la deuxième représente les anciennes notes jouées. Il est facile de les différencier :
Les musiciens utilisent également un outil appelé « practice », similaire à une flûte, possédant les mêmes doigtés que la gaita. Celui-ci leur permet de se concentrer sur les mouvements des doigts avant de passer à la musette elle-même. Il sert à perfectionner les doigtés et les ornements avant d’aborder des morceaux plus complexes.
Régler et entretenir une cornemuse est essentiel dans le but de garantir son bon fonctionnement et sa durabilité.
Les anches de la musette nécessitent un ajustement précis pour garantir une émission sonore optimale. Cela concerne à la fois le bourdon et le chanter. Ils doivent être correctement positionnés et réglés en fonction de la hauteur des notes souhaitées.
Veillez à maintenir un niveau d’humidité stable autour de l’instrument. Trop d’humidité peut altérer la qualité du son et endommager les anches en bois. À l’inverse, une faible humidité risque d’entraîner des fissures ou des dommages sur l’instrument.
Le nettoyage régulier de votre cornemuse est recommandé. Cette précaution permet d’éliminer la saleté, la salive accumulée et tout résidu indésirable. Utilisez des produits spécialement formulés pour les cornemuses afin de préserver les matériaux de l’instrument.
Si votre gaita comporte des parties en bois, comme les anches, assurez-vous de les entretenir avec soin. Les huiles spéciales pour les bois d’instruments de musique sont en mesure d’hydrater et de protéger ce type de matériau contre les craquelures et le dessèchement.
Une vérification régulière des joints et des fixations de la musette est nécessaire pour s’assurer qu’ils sont bien ajustés et en bon état. Des fixations défectueuses risquent d’altérer la qualité sonore et la jouabilité de l’instrument.
Pour protéger votre cornemuse des chocs, des variations de température et de l’humidité excessive, pensez à la ranger dans un étui approprié. Évitez également les expositions prolongées au soleil ou à des conditions climatiques extrêmes.
Pensez à faire réviser régulièrement votre gaita par un professionnel qualifié (tel qu’un luthier spécialisé dans les instruments à vent). Ce dernier sera en mesure d’effectuer les ajustements nécessaires et de détecter d’éventuels problèmes avant qu’ils ne causent des dommages.
Pour apprendre à jouer de la cornemuse, il est essentiel de maîtriser certaines pratiques et techniques spécifiques.
Les practices sont un point de départ incontournable pour apprendre la musette. Ils aident à travailler le doigté et à s’exercer. Pensez à opter pour des modèles adaptés à votre niveau, disponibles en différentes tailles (junior, standard, long) et matériaux (bois, plastique). Il est aussi important de tenir compte de l’aspect, des finitions et des anches de l’instrument.
Une respiration adéquate est cruciale pour jouer de la cornemuse. La qualité du son dépend d’ailleurs de la qualité de votre souffle. Évitez de gonfler les joues au risque d’entraîner une fatigue rapide. En ce qui concerne les notes aiguës, il vaut mieux utiliser vos dents plutôt que votre langue.
Pour une bonne tenue de l’instrument, commencez par l’utiliser en position assise. Il est nécessaire de placer la semelle de la gaita sur votre genou ou sur une table. Privilégiez la main gauche en haut et la main droite en bas. Ensuite, il faut maintenir votre avant-bras droit horizontalement afin d’éviter la fatigue du poignet. Veillez à positionner le chanter verticalement, à une distance d’environ 25 cm pour un meilleur confort.
L’apprentissage de la musette peut se faire de différentes manières :
Avant de faire votre choix, tenez compte de votre style d’apprentissage préféré, de votre disponibilité et de votre niveau de compétence actuel.
Choisir la bonne cornemuse est crucial pour les apprentis et les joueurs confirmés. Certains points sont à considérer afin d’orienter votre choix :
En tenant compte de ces critères, vous pourrez sélectionner la meilleure cornemuse. En allant sur France-mineraux.fr, vous trouverez celle qui vous conviendra le mieux.
à partir de 49€
Made in France
À l’écoute, disponible 7j/7
Sous 14 jours, satisfait ou remboursé
PayPal, CB, Visa, Mastercard, Virement bancaire
4x sans frais dès 30€ d’achat avec PayPal