La cobza est un instrument à cordes pincées traditionnellement utilisé dans les régions des Balkans et de l’Europe de l’Est. Elle ressemble à une petite guitare ou à un luth. Généralement équipée de quatre ou cinq cordes en boyau ou en métal, elle est jouée par un musicien nommé « cobzar ». L’instrumentiste se sert d’un plectre en plume pour manipuler les cordes et produire des sons harmonieux et expressifs.
Également connue sous le nom de « kobouz », « kobuza » ou encore « kobza », la cobza se caractérise par sa caisse de résonance en forme de poire. Celle-ci est fabriquée dans un moule avec des côtés formés de morceaux de bois collés ensemble. Comparé à d’autres instruments tels que l’oud, cet instrument est relativement petit.
Le kobouz dispose d’un manche court, qui est en réalité une extension intégrée de la caisse de résonance. Il se prolonge sur la touche. Située sur la table d’harmonie, cette dernière est munie de quatre fines ouvertures en forme de croix. La cobza présente une grande ouïe au centre, entourée de mini-ouvertures et décalée vers le chevalet.
La partie de la touche est lisse, et le chevillier, qui est coudé de manière traditionnelle, supporte huit cordes métalliques. Ces éléments passent d’abord sur un sillet, puis sur un chevalet, avant d’être attachés à une petite pièce de bois fixée sur la table. Ce système diffère de celui utilisé pour l’oud, où les cordes sont reliées directement au chevalet.
En plus de la pièce de bois, la table d’harmonie est équipée d’une plaque protectrice. Les cordes sont accordées à l’unisson et à l’octave, formant ainsi quatre doubles chœurs. Une bande de cuir est installée afin de protéger le bas de la caisse de résonance.
Par ailleurs, la cobza se décline en deux types, notamment la version roumaine et la variante ukrainienne.
Ce modèle est utilisé tant dans des contextes orchestraux que folkloriques. Il est généralement équipé de quatre cordes accordées selon des intervalles de quintes et de quartes.
La kobza ukrainienne, la plus grande, ressemble plus à une bandoura ou à une cithare à manche. Cet instrument présente six ou sept cordes du côté gauche, bien qu’il puisse en accueillir davantage. Les versions à six cordes sont accordées comme une guitare standard, tandis que celles qui en comportent sept suivent l’accordage d’un modèle russe. Contrairement à certains instruments, le manche de la kobza ukrainienne est dépourvu de frettes.
Au départ, les instruments (kobuz, kobuza, cobza et kobza) avaient des formes symétriques. Ils étaient presque identiques en termes de forme, de dimensions et de disposition des éléments tels que les cordes, le manche, la caisse de résonance, etc. Cependant, au XVIIIe siècle, l’utilisation des termes « kobza » et « bandoura » a été rectifiée, car ils sont devenus synonymes dans de nombreux documents de l’époque. Cette évolution linguistique reflète peut-être des changements dans la perception ou l’utilisation de ces instruments au fil du temps.
En 1894, le célèbre kobzar ukrainien, Khnat Khotkiévitch, a inventé un modèle avec une forme asymétrique qui a permis d’élargir la gamme des notes jouées.
Pendant la période communiste, la tradition des kobzari est devenue moins prédominante, qualifiée parfois d’« archaïque ». La plupart des kobzi ont disparu. Les instruments utilisés par Vassili Litvine figurent parmi les rares pièces qui ont survécu.
Cependant, les travaux du musicologue Constantin Brăiloiu ont contribué à la renaissance de l’instrument. Après la période de libération culturelle des années 1989-1991, de nouveaux modèles de kobzas ukrainiennes ont été fabriqués. Aujourd’hui, ils sont joués par des musiciens réputés comme Iaroslav Krisko et Ostap Kindratchouk.
La cobza est associée aux groupes de musique traditionnelle tzigane appelés « Taraf ». Appréciée pour sa sonorité distinctive, elle attire les amateurs de musique par sa singularité. Après avoir été oublié pendant longtemps dans l’histoire roumaine, cet instrument renaît de ses cendres et gagne en popularité. Il est présent dans plusieurs pays tels que la Moldavie, l’Ukraine, la Hongrie et la Roumanie.
La cobza partage des similitudes avec des instruments tels que l’oud arabe ou le barbat perse, suggérant une possible origine ottomane. Cette hypothèse est soutenue par Sașa-Liviu Stoianovici, muséographe au Musée national du paysan roumain. Ce centre de collection d’œuvres d’art propose une expérience immersive avec la kobza à travers son exposition « Ghizunariu ». Celle-ci met en avant la création d’un artisan originaire de la Moldavie roumaine. Cette exposition, résultat d’une recherche approfondie incluant des entretiens avec des passionnés de musique, offre aux visiteurs une découverte visuelle, sensorielle et auditive de cet instrument.
La cobza émet des sons lorsque ses cordes sont pincées ou frottées. Ces vibrations sont ensuite amplifiées par sa caisse de résonance. Pour varier les sonorités, le musicien utilise ses doigts ou un plectre afin d’agir sur les cordes à différents endroits et avec diverses intensités. Cette manipulation permet d’explorer toute la gamme de timbres, de hauteurs et de dynamiques sonores possibles.
Voici quelques conseils pour prendre soin de votre cobza.
Il est essentiel de maintenir les cordes de l’instrument correctement accordées afin d’obtenir un son harmonieux. Utilisez un accordeur dans le but d’ajuster chaque corde à la bonne note.
Si votre kobza est équipée de frettes, vérifiez régulièrement qu’elles sont bien fixées et en bon état. Remplacez les équipements endommagés en vue d’éviter les problèmes de jeu et de son.
Nettoyez systématiquement la cobza après y avoir joué pour enlever la poussière, la saleté, les traces de doigt et les résidus accumulés. Utilisez un chiffon doux et sec pour essuyer délicatement la caisse de résonance, les cordes et le manche.
Cet instrument de musique ne doit jamais être en contact avec l’eau. En effet, l’humidité risque de faire gonfler le bois. Conservez votre kobza dans un endroit propre et bien ventilé. Évitez toute exposition à des variations de température extrêmes, car ces conditions peuvent provoquer l’apparition de fissures, voire des déformations au niveau de certaines parties.
Lorsque vous n’utilisez pas votre instrument, rangez-le dans un étui approprié en vue de le protéger des dommages et des chocs. Il en va de même lorsque vous l’emportez avec vous.
Si votre kobza ne fonctionne pas correctement ou présente des dommages importants, faites-la inspecter et réparer par un luthier. Avec ses outils, ce professionnel est en mesure de diagnostiquer et de résoudre efficacement tout problème technique.
Pour apprendre à jouer de la cobza, vous pouvez vous inscrire dans une école de musique. En suivant des cours en groupe, vous bénéficierez de l’expertise et des conseils d’un professeur qualifié, qui pourra :
Ces établissements offrent un programme d’apprentissage bien structuré, avec des leçons et des exercices.
Si vous souhaitez une formation personnalisée, engagez un professeur de musique privé. Il peut adapter les cours en fonction de vos besoins et de vos objectifs. Il existe également des ressources en ligne comme les tutoriels vidéo. Elles se révèlent utiles pour compléter votre apprentissage et approfondir vos connaissances.
Par ailleurs, la pratique régulière à la maison est importante afin de consolider les compétences acquises lors des cours ou des séances d’entraînement. En travaillant seul, vous apprenez à résoudre les problèmes techniques, à interpréter les partitions et à progresser à votre propre rythme.
France Minéraux propose une sélection de cobzas de qualité. Tous les modèles d’instruments de musique disponibles sur le site sont conçus par des artisans réputés ou signés par des marques de renom. Pour être certain de réaliser le bon choix, lisez attentivement la description du modèle qui vous intéresse. Cette fiche détaillée fournit toutes les caractéristiques de l’instrument telles que :
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