Un clavier workstation, également appelé « station de travail à clavier », ajoute de la polyvalence et de la performance sonore à un équipement de scène ou à un studio. Cet instrument de musique électronique fournit aux musiciens professionnels des sons de piano électrique, acoustique et autres. Grâce aux diverses fonctionnalités de cet appareil, les utilisateurs peuvent à la fois lire et enregistrer de la musique.
Un clavier workstation est un outil qui combine un clavier, un module sonore et un séquenceur musical. Cet outil tout-en-un sert à composer et à produire de la musique électronique. Bien que cette station de travail soit totalement autonome, il est également possible de la connecter à d’autres ordinateurs via des ports USB ou MIDI.
Les stations de travail à clavier sont proposées en plusieurs tailles et capacités. En effet, des exemplaires peuvent disposer de 49, 61, 79 ou 88 touches pondérées de type piano ou semi-lestées.
Les fabricants proposent des claviers workstations en série, avec les mêmes programmes pour chaque version, mais dont le nombre de commandes les distingue les unes des autres. Les divers modèles possèdent généralement des patches sonores, des effets intégrés, une interface intuitive et un port USB.
Grâce au traitement, à la superposition ou à la modulation, les échantillons et les sons intégrés dans un clavier workstation sont personnalisables. Les versions avancées permettent également de créer des patches ou de nouveaux sons.
Ce type d’équipement électronique est aussi un puissant séquenceur, ayant jusqu’à 16 pistes. Grâce aux logiciels d’édition intégrés, il est possible de réaliser un mixage et des améliorations directement à partir de l’écran du clavier. Lorsque l’appareil est connecté à un ordinateur externe, il peut être utilisé comme plugin DAW (Digital Audio Workstation). L’échantillonnage numérique est effectué à partir des oscillateurs, des filtres, des arpégiateurs, d’effets et des roues de modulation de hauteur standards.
À la fin des années 1970, les microprocesseurs, la synthèse numérique, les mini-ordinateurs, les dispositifs de contrôle (clavier musical) et le stockage sur disque peuvent être combinés. Grâce à un processeur, le clavier workstation réunit à la fois un synthétiseur et un séquenceur musical. Ainsi, cet instrument portable devient accessible aux interprètes, aux producteurs et aux studios haut de gamme.
Les synthétiseurs polyphoniques comme le Yamaha DX7 et le Sequential Circuit Prophet-5 peuvent uniquement générer un son à la fois.
Entre le milieu et la fin des années 1980, les fabricants ont davantage conçu des versions workstation de ces instruments. Les modèles comme le Korg M1, doté d’un séquenceur MIDI intégré, pouvaient jouer sur huit canaux, huit patches différents et une piste de batterie.
Les échantillons servaient de source sonore dans le but de disposer de divers sons de batteries dans un seul patch. Toutefois, les fonctions de synthèse utiles pour la création des sons d’un kit de batterie étaient absentes sur un JX3P ou un DX7.
Le Fairlight CMI et le New England Digital Synclavier étaient les premiers claviers workstations.
En 1977, le Prophet-5 de la société Sequential Circuits et d’autres synthétiseurs se servaient de microprocesseurs pour contrôler le rappel et le stockage des patches. Cette technologie était aussi utilisée par les stations de travail à clavier afin de maîtriser le rappel et la sauvegarde des séquences.
Les entreprises de fabrication de clavier workstation ont davantage créé des instruments de musique produisant de nouveaux sons et de nouvelles performances basés sur la synthèse numérique, dont les premières unités s’appuyaient sur la lecture d’échantillons ou la synthèse FM (Frequency Modulation).
Pour enregistrer des échantillons, des patches et des séquences, ces dispositifs utilisaient des disquettes.
Dans un clavier workstation, le scan des commutateurs était effectué numériquement, tandis que l’envoi des signaux de commande était réalisé sur un fond de panier de l’ordinateur. Les écrans des terminaux informatiques constituaient les nouveaux périphériques de sortie intégrés. L’évolution des stations de travail musicales comprend également les nouvelles versions des logiciels pour l’ajout de fonctionnalités, de cartes vocales et de technologies d’entrée supplémentaires.
En 1981, les modèles E-mu Emulator réunissent une mémoire d’échantillonnage avec un séquenceur simple dans la version initiale, ainsi qu’un séquenceur à huit pistes dans les suivantes.
En 1982, le Fairlight CMI Series II a été créé. Il s’agit d’un modèle de clavier workstation disposant de plus de mémoire d’échantillons en RAM, avec une fréquence d’échantillonnage optimisée. Durant cette même année, le Synclavier introduit l’échantillonnage sur disque dur, offrant la possibilité de stocker des mégaoctets d’échantillons.
En 1983, le développement du protocole MIDI pour présenter les séquences de notes musicales a constitué une énorme évolution dans l’industrie. Cela a permis de déplacer les séquences d’un appareil musical avec un contrôle numérique à un autre.
En 1985, la Series III propose des échantillons de 16 bits, tandis que le Ensoniq ESQ-1 est doté d’un séquenceur MIDI polyphonique et multipiste couplé à un synthétiseur multitimbral à répartition dynamique.
Le Six-Trak de Sequential Circuits combine également le séquençage et la synthèse. Il s’agit d’un synthétiseur analogique polyphonique équipé d’un séquenceur six pistes intégré.
À la fin des années 1980, les séquenceurs MIDI embarqués ont fait leur apparition, notamment sur les synthétiseurs professionnels. En 1988, le Korg M1 devient un clavier workstation connu et prisé, voire le synthétiseur à clavier numérique le plus vendu.
Les valeurs MIDI représentent les événements, les hauteurs et les vitesses des contrôleurs. Il est possible d’utiliser ces données sur la carte mère reliant les éléments de l’instrument entre eux ou connectant les périphériques d’entrée aux synthétiseurs. Ces informations peuvent aussi être reçues ou envoyées à un autre périphérique.
Les claviers workstations comportent des dispositifs d’entrée/de sortie efficaces en raison de la complexité des paramètres de contrôle à afficher, des séquences et des formes d’onde. Si certains modèles ont commencé à employer des écrans LED (diodes électroluminescentes) permettant l’affichage de plusieurs lignes de caractères et des graphiques simples, d’autres ont besoin d’ordinateurs personnels équipés de graphiques en guise d’interface.
Les claviers workstations ont été dotés d’un grand rack de carte dédié à des mégaoctets de mémoire.
Ils ont aussi été équipés de logiciels regroupant une série de fonctions de contrôle communes, ainsi que d’options organisées en « pages ». Les fonctions « Page R » du Fairlight permettaient aux utilisateurs de composer en temps réel. Celles-ci utilisaient des graphiques identiques à celles que les boîtes à rythmes utiliseront plus tard.
Grâce au traitement numérique du signal, un clavier workstation est capable de produire par lui-même des effets comme le chorus ou la réverbération, sans dépendre de dispositifs externes.
Korg, Yamaha et Roland ont proposé l’échantillonnage comme option par défaut avec :
Les stations de travail incluent un écran largement grand pour fournir une vision complète des options d’échantillonnage, de son et de séquenceur.
Le concept de la station de travail audio numérique propose des outils s’appuyant totalement sur des logiciels simulant des instruments virtuels. Plusieurs de ces appareils ont concurrencé les comparaisons d’enregistrement multipiste des séquenceurs conçus pour la première fois dans les postes de travail musicaux.
En 2003, la Production Station, lancée par Open Labs, a changé la relation entre les PCs et les workstations, en passant à une version équipée d’un écran tactile et d’un clavier musical.
En 2005, Korg propose la Korg OASYS, un modèle intégrant une station de travail musicale à clavier qui abrite un ordinateur doté d’un système d’exploitation personnalisé s’appuyant sur le noyau Linux. Ce produit comprend un synthétiseur, un séquenceur, un échantillonneur, ainsi qu’une option permettant l’enregistrement numérique de l’audio multipiste.
En 2011, Korg Kronos, un clavier workstation actualisé basé sur le même concept, voit le jour.
La station de travail à clavier Korg Kronos est une série particulièrement adoptée par :
Derek Sherinian, un claviériste américain originaire d’Arménie, membre de « Planet X » est également connu pour avoir joué d’un clavier workstation durant ses prestations.
Les compositeurs de films se servaient généralement des stations de travail musicales haut de gamme. À cet effet, des logiciels et du matériel ont été intégrés afin de fournir le timecode SMPTE, une norme dans l’industrie cinématographique permettant de créer des événements correspondant aux coupes et aux scènes du film.
Ce type d’instrument de musique électronique est doté d’outils servant aussi bien aux compositeurs qu’aux interprètes. Outre les sonorités basiques émises par les claviers professionnels, il propose souvent plus de sons de synthé, des effets, ainsi que d’autres options de création musicale comme le séquençage et l’édition de patches avancés.
Un clavier workstation regroupe une large sélection de création sonore et d’effets originaux. Son fonctionnement est basé sur l’usage de diverses méthodes de production audio comme la modélisation analogique et la lecture d’échantillons. De nombreux modèles offrent une fonction d’échantillonnage complète facilitant l’enregistrement d’un son et sa reproduction à différentes hauteurs sur le clavier.
Un clavier workstation permet de produire en simultané plusieurs sons. Les compositeurs de film peuvent enchaîner des patches de cuivres, de cordes, de piano à queue, de bois et de percussions pour composer une partition orchestrale cinématographique. Les auteurs-compositeurs ont la possibilité de constituer un ensemble musical composé d’une guitare, d’une basse, d’une batterie et d’un orgue. Lorsque l’appareil enregistre une piste audio, son utilisateur peut ajouter des voix au mixage. Lors d’un concert, la superposition d’un piano, d’une chorale, d’un violon et d’un synthétiseur permet de disposer d’un son composite unique.
Que ce soit pour une production sur scène ou pour l’écriture d’une musique, le séquençage MIDI constitue un outil incontournable. Il suffit d’appuyer sur quelques boutons afin d’enregistrer plusieurs parties d’accompagnement sur un clavier, sauf celles jouées en direct, mais aussi exécuter en même temps la piste d’accompagnement séquencée. Certains modèles de claviers workstations possèdent aussi une entrée micro/ligne permettant l’enregistrement des données audio comme les guitares ou les voix ainsi que leur intégration à une séquence de données.
Pour interpréter ou produire des reprises authentiques, cet instrument offre des fonctions comme les fichiers MIDI préprogrammés en vue d’une reproduction de la musique.
L’application d’effets à une piste audio ou MIDI permet d’apporter une touche spéciale à un son ordinaire. Les stations de travail à clavier disposent de processus d’effets, dont certains peuvent être utilisés sur des pistes individuelles et lors de l’assemblage du mixage. Les versions équipées d’une fonction d’enregistrement proposent souvent des outils de mise en forme du son comme le traitement de la dynamique et l’égalisation.
De nombreux cours en ligne sont disponibles pour apprendre à maîtriser un clavier workstation, notamment sur les sites comme Udemy. Chaque niveau tout comme chaque profil de joueur peuvent y trouver les sessions adaptées à leurs besoins.
Plusieurs tutoriels vidéos permettent également aux débutants de s’initier à ce type d’instrument de musique et aux amateurs de musique de perfectionner leur jeu.
Outre le nombre de touches et la taille de l’équipement, d’autres critères sont aussi à prendre en compte en vue de choisir une station de travail à clavier.
Cet élément varie en fonction du type de musique souhaité et des autres sources sonores à disposition. Pour bénéficier de sons de qualité provenant de cuivres, de piano, de percussions et de cordes, un synthétiseur à lecture d’échantillons convient. Toutefois, pour de la musique électronique, un clavier workstation avec modélisation analogique est recommandé. Lorsque le type de synthèse adéquat est défini, le choix d’un instrument est plus facile. Cependant, afin de couvrir toutes les bases, se tourner vers un modèle haut de gamme doté de plusieurs moteurs de synthèse est judicieux.
Dans le choix d’une station de travail à clavier, ce point est crucial. Grâce à l’extension de la ROM ou Read-Only Memory du clavier workstation, il est possible d’ajouter des cartes son, permettant ainsi d’élargir la gamme sonore et la durée de vie de l’instrument. Pour un clavier d’échantillonnage, la capacité de RAM ou Random-Access Memory définit le temps d’échantillonnage dont les utilisateurs disposent.
Les molettes de pitch et de modulation sont considérées comme des commandes essentielles. Si un clavier workstation possède des curseurs et des boutons, il est conseillé de s’assurer qu’ils transmettent des messages CC (contrôleur continu) MIDI. En effet, ils sont essentiels afin de se familiariser avec le protocole MIDI. Les utilisateurs peuvent s’en servir dans le but de balayer les effets de fondu et les filtres dans le moteur sonore du clavier, ainsi que pour maîtriser les niveaux dans le séquenceur.
Dans le milieu professionnel, la profondeur de bits des échantillons et la fréquence d’échantillonnage influencent la qualité du son. Plusieurs modèles de clavier workstation fournissent des pistes audio ayant été enregistrées dans des studios reconnus mondialement avec un appareil vintage haut de gamme. Le rendu sonore devient ainsi important pour savoir si les sons qu’un modèle spécifique produit inspirent ou non le futur utilisateur.
Ils sont nécessaires pour archiver ou sauvegarder les informations de patch. Les supports amovibles ont un double objectif. En effet, si le clavier workstation doit être réparé, ses réglages ne sont pas perdus après la réinitialisation de l’instrument. Avec le temps, la capacité de mémoire de la station de travail à clavier peut être insuffisante par rapport au nombre de patches créés. Grâce à un support amovible, il est possible d’organiser ces derniers selon les besoins.
Plusieurs claviers workstations proposent une interface USB pour transférer et archiver des données. En travaillant avec un logiciel de création assistée par ordinateur, un port USB transmettant le MIDI bidirectionnel permet de se servir du clavier en tant que contrôleur principal pour les logiciels et les instruments virtuels. Une version équipée d’une interface audio intégrée est recommandée en vue de profiter d’un son de qualité supérieure à l’entrée et à la sortie de l’ordinateur de manière autonome.
Un compositeur ou un producteur de musique originale peut trouver sur France Minéraux le clavier workstation pouvant répondre à ses différents besoins. Le site propose également divers appareils permettant de créer de la musique électronique. D’autres catégories de produits, comme les instruments de musique traditionnels, y sont aussi disponibles.
à partir de 49€
Made in France
À l’écoute, disponible 7j/7
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