Le carimbo, dont l’orthographe la plus commune est curimbó, désigne un instrument de percussion originaire du Brésil. Il est indissociable de deux éléments culturels du pays, en l’occurrence la danse et le rythme musical éponymes. Toutefois, il s’avère moins documenté que ces deux derniers, bien qu’il soit un composant essentiel de ces pratiques traditionnelles. Généralement, ce tambour typique est issu d’une fabrication artisanale.
Le carimbo est décrit comme un membranophone frappé taillé dans un tronc d’arbre. De forme cylindrique, il est recouvert de peau de cerf ou de bœuf sur son ouverture supérieure. Dans la danse du même nom, cette percussion est jouée par paire, dont l’une avec un timbre aigu et l’autre grave. La variante haute s’appelle « repique » tandis que la basse est désignée sous le nom de « marcador ». Les deux percussions participent au rythme de la fête populaire brésilienne baptisée carimbó. Celle-ci est caractéristique de la région du Pará, un État situé au nord du Brésil.
Cet instrument de percussion est originaire de Pará, bien que peu de documents en parlent. Sa première mention remonte au XVIIIe siècle, par Frei João Daniel. Ce dernier était un jésuite d’origine portugaise ayant largement contribué à la connaissance de l’Amazonie. En 1767, il a décrit ce tambour dont il a observé l’utilisation par des Indiens Tupinambas, des tribus guerrières d’Amazonie. L’instrument en question avait comme description un tambour façonné dans un tronc creux, muni d’une peau d’animal à une extrémité. Le percussionniste s’asseyait sur le tronc et frappait sur l’instrument avec des baguettes ou avec ses mains. Cette technique de jeu est encore pratiquée actuellement.
Au début du XXe siècle, le carimbo apparaît pour la première fois en tant que référence bibliographique. Le Glossário Paraense paru en 1905 définit l’atabaque, qui se présente avec des traits similaires. Ces deux percussions ont en commun l’aspect général, la fabrication à partir d’un tronc creusé et l’utilisation de peau d’animal pour recouvrir une ouverture. La posture de l’exécutant et les techniques de jeu sont également les mêmes.
Par ailleurs, outre la danse éponyme, le curimbó est aussi très pratiqué dans la lambada.
En tant qu’instrument principal de la fête carimbo, ce tambour symbolise la tradition et l’identité brésiliennes. Il est accompagné d’autres instruments, comme les flûtes et les maracas, et témoigne de la richesse de l’héritage culturel du pays. Sa pratique rappelle les origines africaines, portugaises et indigènes de la population, et, par extension, des percussionnistes traditionnels. Les sonorités reflètent le mélange des cultures de l’Inde et de l’Afrique. L’authenticité de cette percussion se traduit par son caractère mêlant tradition et universalité.
Actuellement, ce tambour suscite à nouveau l’intérêt des musiciens et constitue une expression culturelle à travers son association à divers styles. On le retrouve dans des genres contemporains comme le tecno-brega. Celui-ci est défini comme une musique de revendication, consistant à remixer des chansons des années quatre-vingt et des chants populaires. D’autres genres musicaux ont émergé, à l’instar de la guitarrada ou de la paraense. Par ailleurs, de nombreux musiciens sont connus pour leur maîtrise du carimbo. Parmi eux peuvent être cités le regretté Mestre Verequete, le compositeur Pinduca ou encore la compositrice et poétesse Dona Onete.
Pour s’initier, la première étape est de se procurer un carimbo. France Minéraux constitue l’adresse parfaite pour dénicher la percussion répondant à votre profil et à vos exigences. L’instrument étant très peu répandu, le principal moyen d’apprendre à en jouer est de visionner des vidéos sur Internet. Vous pouvez être certain de perfectionner votre jeu au fil des pratiques en vue de maîtriser les techniques de frappes traditionnelles.
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