Un carillon à vent est un instrument de percussion à suspendre en l’air qui produit des sons grâce au vent. Son jeu n’implique souvent pas d’intervention humaine. Il est connu pour son usage dans la méditation et les rituels traditionnels asiatiques. Son utilisation dans la musique est assez rare, même si l’objet a servi dans certains titres d’artistes connus.
Le carillon à vent est aussi connu sous l’appellation « carillon éolien ». Il s’agit d’un instrument de musique de percussion. L’outil se compose de plusieurs tubes en métal, en bambou, en bois ou en verre. Il peut aussi se constituer de cloches, de lamelles et d’autres éléments. Suspendu en l’air, il émet des tintements lorsque les tuyaux se cognent entre eux grâce aux effets aléatoires du vent. Placés à l’extérieur ou à l’entrée d’une habitation, ils peuvent servir d’ornement. Ce type de carillon s’observe ainsi généralement dans le jardin, sous les portiques et dans un coin de la toiture d’une maison. Il se retrouve aussi fréquemment dans les temples et les palais.
Le carillon à vent est observé dans une multitude de cultures à travers le Monde. En raison de cela, son pays d’origine exact est inconnu.
Cependant, sa structure indique qu’il vient d’Asie et qu’il s’utilise depuis des centaines d’années. Par ailleurs, les chercheurs ont découvert en Asie du Sud-Est des vestiges constitués d’os, de bois, de bambou et de coquilles qui représentent des restes de carillons éoliens. Ces derniers datent de l’an 3000 avant Jésus-Christ selon les analyses.
Cet outil s’apparente aussi à plusieurs autres instruments de musique. Cela inclut la cloche éolienne japonaise, le fūrin, qui représente de nos jours un modèle de carillon très populaire. Les cloches que les animaux tels que les bovins portent ressemblent aussi à ce type de carillon. En effet, ces éléments ne nécessitent aucune intervention humaine pour émettre un son. Le fūrin japonais, le bianzhong chinois, le yong-zhong et le feng-ling sont tous des accessoires originaires du continent asiatique.
Les Chinois sont les premiers à être connus pour avoir utilisé le carillon à vent. Ils s’en sont notamment servis du fūrin. Les moines bouddhistes ont ensuite introduit celui-ci au Japon. L’outil se composait au départ de tubes de bronze. Cela explique son prix assez élevé à l’époque. En raison de cela, les nobles, tels que les samouraïs, étaient les seuls à y avoir accès.
L’usage de l’objet était, par le passé, axé sur l’aspect spirituel. Il servait à chasser les mauvais esprits et à signaler la venue de vents porteurs de maladies telles que le choléra ou la peste.
Par la suite, au XVIIe siècle, les commerçants européens ont entamé le travail du verre. Les Japonais ont alors commencé à réaliser des carillons avec ce matériau. De nos jours, cet objet constitue un élément typique de l’été au Japon.
Le festival du carillon à vent est l’un des principaux évènements destinés à cet instrument de percussion. Il est célébré dans deux temples au Japon. Dans la musique, ce dernier a aussi servi à plusieurs chanteurs connus. De nombreuses œuvres cinématographiques disponibles sur le petit écran sont aussi inspirées du carillon éolien. En parallèle, des personnages de jeu vidéo et des bandes originales sollicitent le recours à cet instrument de musique.
Le festival du carillon à vent ou fūrin matsuri se passe au Japon tous les étés. Le temple Ofusa Kannon à Nara est l’endroit qui accueille l’évènement. Pendant cela, 2 500 carillons se voient suspendus à l’intérieur d’un bâtiment. Cela constitue une attraction ouverte au public qui désire apprécier la vue et les sons de ces petits instruments.
Le festival du carillon à vent est aussi observé au sanctuaire Hikawa, dans la préfecture de Saitama au Japon. En l’occurrence, les visiteurs écrivent un vœu sur un morceau de papier (le tansatsu) qui est suspendu au fūrin. Ils le laissent ensuite s’envoler pour permettre à leur vœu de se réaliser. Cette pratique est relativement connue dans le pays et de nombreux touristes viennent également procéder à ce petit rituel.
Dans la musique, le carillon à vent compte quelques modèles utilisés. Ainsi, en tant qu’instrument de percussion, il tient une importance capitale dans les œuvres de certains artistes. Cela inclut :
Les genres musicaux ayant recours à cet instrument de percussion sont variés. Certains musiciens l’utilisent pour le classique, d’autres pour l’acoustique.
De nombreuses œuvres cinématographiques incluent le carillon à vent. On compte notamment les animés japonais qui l’intègrent dans leurs épisodes relatant des histoires se déroulant en été. Certains artisans s’inspirent aussi des animations pour réaliser des modèles de fūrin. Des personnages de l’univers Ghibli sont ainsi incarnés en cet instrument. Les carillons fabriqués à l’image de Nyanko-sensei dans la série « Natsume Yuujinchou » sont également très prisés du public.
Le fūrin a aussi inspiré le design de personnages tels qu’Éoko de la série de jeu vidéo Pokémon. Selon ses descriptions, ce personnage est un Pokémon venant de la « famille carillon ». Son nom (Chirīn) est d’ailleurs issu du son qu’émet l’instrument de musique au gré du vent (chirin-chirin).
La série de jeux vidéo Mario utilise également le carillon éolien. Le monde de « Vanilla Dome » dans Super Mario inclut d’ailleurs un thème musical avec sa mélodie. Koji Kondo est le compositeur principal de la musique de ce jeu vidéo.
Le carillon à vent possède des caractéristiques issues de ses matériaux et de sa méthode de fabrication. La conception de l’outil implique des étapes aisées et des éléments faciles à trouver dans le commerce. Son jeu est aussi relativement simple et cet instrument de percussion peut même émettre du son, sans aide humaine.
Le bois, le métal, le verre et la porcelaine sont les principaux matériaux utilisés pour réaliser le carillon à vent. Certains modèles se composent également de grès, de clés, de coquille, de perles, de faïence ou de bambou. Des emporte-pièces et des objets exotiques recyclés sont aussi employés en vue de constituer l’accessoire.
Les tubes observés sur le carillon peuvent être en argent, ce qui a tendance à le rendre assez coûteux. Certains fabricants se servent, cependant, d’aluminium dans la conception. Ce matériau présente l’avantage d’être moins cher, mais aussi d’être léger et facilement malléable. En outre, il est inoxydable.
De nombreux types de suspensions et de tubes sont présents en fonction des modèles de carillons. Néanmoins, dans la majorité des cas, l’instrument possède six tuyaux suspendus autour d’un battant. En effet, cette combinaison lui permet de produire correctement de la mélodie lorsqu’il est bercé par le vent.
La construction du carillon nécessite une planchette de bois et du fil. Des pitons sont aussi nécessaires pour visser les œillets de l’outil. Des perles ou des petits disques constituent le battant et un anneau en métal sert pour la suspension.
Le processus commence par le calcul de la longueur des tubes, puis leur conception selon les mesures. Il suffit ensuite de monter l’instrument.
Le carillon à vent se compose de tubes suspendus grâce à des ficelles, à des cordons et à des fils. À cet effet, le son s’obtient seulement en secouant l’instrument de percussion ou en le caressant avec les mains. Souvent, le carillon bouge et produit un son au gré du vent, sans avoir besoin d’une personne pour en jouer.
Le carillon à vent ne nécessite pas de réglages spécifiques, puisque le fabricant s’en occupe en amont. Pour les modèles faits maison, tant que les mesures sont respectées, l’instrument fonctionnera correctement.
Son entretien implique, cependant, quelques précautions. L’usage de plusieurs éléments tels que les vernis, l’eau et le savon est nécessaire pour garder l’outil en bon état. Il convient d’appliquer, entre autres, du vernis sur les appliques en bois pour empêcher qu’il se détériore rapidement. Cela permet également de l’embellir.
L’idéal reste aussi de suspendre le carillon à un support assez solide pour supporter son poids. Cela lui évitera de tomber et de se casser. Une autre précaution à prendre est d’éloigner l’objet des structures qui risquent de l’endommager. Le disposer près d’un mur ou d’un poteau est ainsi à éviter. En effet, lorsque le vent se lève, le carillon risque de se heurter à la structure et de s’abîmer. Dans ce cadre, le mieux reste de l’enlever de son support et de le placer à l’intérieur de la maison en cas de mauvais temps. Par ailleurs, les tempêtes de grêles sont susceptibles de nuire à certains modèles assez fragiles.
Nettoyer régulièrement l’instrument est important pour l’entretenir. De l’eau et du savon suffisent pour cela. Avec les modèles ayant une finition réfléchissante, l’usage d’un nettoyant pour vitres est nécessaire. Cela permet d’éliminer les taches d’eau.
Le carillon à vent s’apprend peu souvent en salle ou avec un professeur particulier. À cet effet, des astuces sur Internet permettent d’apprendre à jouer facilement une mélodie avec l’instrument. Les vidéos sur YouTube sont les plus faciles d’accès. Elles détaillent également les étapes à suivre pour s’initier au jeu. L’instrument est, par ailleurs, facile à jouer, ce qui rend son apprentissage aisé.
Le carillon à vent est disponible sur le site de France Minéraux. Plusieurs modèles sont observés sur la plateforme, ce qui peut rendre le choix assez difficile. L’idéal est ainsi d’opter pour un instrument qui correspond à certains critères.
Le premier élément à considérer est le matériau avec lequel on l’a réalisé. En l’occurrence, dans la culture chinoise, pour bénéficier de tous les bienfaits du carillon, celui en métal est à privilégier. Ce matériau est lié au vent. Il aide à transmettre des ondes positives et de la bonne humeur autour de l’utilisateur. Pour ceux qui veulent se procurer un outil pour la relaxation, ce modèle est l’idéal. Le matériau à choisir est aussi à considérer selon l’endroit qui accueillera l’objet. Pour les carillons à mettre dans les jardins, l’idéal est de privilégier les modèles en céramique ou en bambou.
La forme de l’accessoire est également à prendre en compte. À cet effet, ceux dotés de six tubes métalliques sont à privilégier. Dans la discipline du Feng Shui, un art traditionnel chinois destiné à harmoniser l’énergie environnementale d’un lieu, l’usage de ce type de carillon est privilégié. Selon cette philosophie, une telle quantité de tubes accentue les effets de l’outil. Ce nombre est idéal pour la propagation du ki.
L’apparence de l’élément est un autre critère sur lequel se pencher. Ce détail est important, surtout si le dispositif est destiné à un usage ornemental.
Considérer le son du carillon est également nécessaire. En fonction du matériau de fabrication, du modèle et de la quantité de tubes, l’instrument peut émettre diverses mélodies. En l’occurrence, le choix repose sur les préférences de chacun.
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