Le carillon est un ensemble de cloches accordées à différentes tonalités. Il est disponible sur le marché en différents poids, tailles, formes et avec des mélodies variées. Dans le passé, les carillons étaient utilisés pour envoyer des messages ou pour indiquer l’heure. Pour ces raisons, ils étaient situés en haut des tours ou des églises. Plus tard, ils ont commencé à devenir des éléments fréquemment sollicités dans la musique. Cela se poursuit jusqu’à présent.
Le carillon appartient à la famille des percussions. Il est idiophone et produit ainsi un son par lui-même. Il se compose de plusieurs cloches, chacune disposant d’une fréquence et d’une tonalité différentes. L’outil est souvent muni d’un clavier manuel ou d’un pédalier.Il existe également des carillons tubulaires et chimes. Des modèles éoliens, qui s’apparentent à des mobiles, sont aussi observés. En l’occurrence, le Fūrin japonais ou le tintinnabulum de la Rome antique sont des accessoires très populaires. Ils sont équipés de plusieurs tubes en bois ou en métal. Ces outils sont notamment accrochés à un endroit exposé au vent dans la maison ou éventuellement dans un jardin pour produire du son.
Les grands modèles, utilisés par le passé, sont surtout fabriqués en bronze, un alliage de cuivre et d’étain, puis suspendus en plein air. Les instruments prennent une forme conique et sont fixés dans un beffroi. Également, les carillons modernes sont souvent localisés sur une structure à découvert. Les dimensions des cloches sont très variables. Cela va de 16 cm à plus de 2 m de diamètre. Leur poids se situe entre 5 à 1 000 kg.
Le mot carillon est issu de l’ancien français et du gallo-roman quadrione. Il vient également de l’altération du bas latin quaternio qui signifie « groupe de quatre ». En effet, son dispositif comporte au moins quatre cloches consonantes entre elles. Celles-ci restent immobiles, mais un marteau sert à les frapper pour qu’elles émettent un son.
Le carillon est apparu aux Pays-Bas au cours du XVIe siècle. À l’époque, il était employé en guise d’accessoire pour les grandes horloges, annonçant l’heure à intervalles réguliers. Le son de l’outil était aussi fréquemment entendu dans la musique de plein air jouée à la main lors des fêtes. Durant cette période, il était rare d’en trouver des exemplaires. En effet, la mise en place d’un accord des sons harmoniques des cloches, permettant de jouer des passages complexes sans sonner faux, a été difficile.
Cependant, l’art du carillon a connu un essor considérable à la seconde moitié du XVIIe siècle. À l’évidence, aux Pays-Bas, les fondeurs François et Pierre Hemony ont réussi à accorder des cloches avec précision. Ils se sont notamment penchés sur le côté interne de l’élément.
Vers le milieu du XVIIIe siècle, la construction de nouveaux carillons bien accordés a commencé et s’est poursuivie jusqu’au XIXe siècle. Plus tard, des instruments de qualité inférieure sont de nouveau arrivés sur le marché en Europe et aux États-Unis. Néanmoins, une amélioration a eu lieu au début du XXe siècle. Les fondeurs anglais Gillett et Johnston de Croydon et John Taylor & Co. de Loughborough ont réussi à réaliser des techniques de fonte et d’accordages spécifiques pour donner des carillons de qualité. Cela a permis de concevoir huit prototypes opérationnels en Europe dans les années vingt.
De nos jours, cet instrument musical s’est relativement développé et de nombreux modèles modernes avec des systèmes électroniques sont disponibles sur le marché.
Le son des cloches du carillon s’accorde bien aux musiques du XVIIe et du XVIIIe siècle. Les œuvres de classiques de Vivaldi, de Mozart, de Bach, de Corelli, de Couperin et d’Haendel sont ainsi idéales pour la transcription. Le XIXe siècle et le romantisme, un peu différents, se caractérisent par les rythmes contemporains. Cette période se démarque par l’improvisation dans les interprétations. Les cloches restent, cependant, utilisées tant dans les chants traditionnels que dans les arrangements populaires.
Le carillon s’adapte à tous les instruments de musique qui l’accompagnent. Cela se reflète d’ailleurs à travers les époques. De nombreux interprètes l’ont utilisé en association avec le piano ou l’orgue et dans un orchestre. Il est inclus dans plusieurs œuvres, dont :
Concernant les carillonneurs, Joseph Guillaume François Denyn, Sally Slade Warner et Ronald Montague Barnes figurent parmi les plus célèbres.
Les chansons modernes réputées inspirées de cet instrument ou utilisant sa mélodie comprennent le titre de Pink Floyd « High Hopes ». « Carol of the Bells » de Cast in Bronze et « Ripple Effects » de Joey Brink sont aussi inclus.
Le carillon s’adapte à tous les styles de musique. Dans ce cadre, il sert dans celles jouées lors des fêtes et d’autres événements importants. Il peut également accompagner des artistes dans des concerts. Des hymnes nationaux se voient aussi interprétés avec l’instrument. Néanmoins, les chants de Noël sont les plus nombreux à contenir des mélodies émanant de ce dernier.
Par le passé, les carillonneurs interprétaient surtout de la musique classique avec le carillon. Il servait, en parallèle, dans la musique symphonique. De nos jours, il est joué dans les chansons modernes avec les œuvres du DJ Magic Box et d’autres artistes. Les genres de musique joués vont du jazz au rock en passant par l’électro et la pop.
Le fonctionnement d’un instrument de musique dépend de plusieurs éléments. Cela inclut ses matériaux de fabrication, les techniques de jeu et la notation musicale.
Les cloches de carillon sont souvent coulées en bronze et prennent la forme d’un bol. Elles peuvent être suspendues dans une position stationnaire ou fixe. Le beffroi peut être fait de métal ou de bois.
Les battants se situent à 2,5 cm du rebord inférieur à l’intérieur de chaque cloche. Les tringles des abrégés et des équerres ajustables permettent de les relier à une console localisée à un étage au-dessus des cloches, généralement dans le clocher.
Au lieu de battants, les carillons automatiques utilisent des marteaux. L’outil est équipé d’électroaimants servant à enclencher leur mécanisme.
Les cloches qui composent le carillon forment une harmonie concordante lorsqu’elles sonnent ensemble. Le clavier fourni avec l’instrument actionne les battants qui émettent des notes. Le carillonneur est la personne responsable de faire sonner les modèles de grande taille à l’aide d’une console manuelle ou d’un pédalier.
Dans certains modèles, un mécanisme de jeu automatique à rouleaux perforés est observé. Il facilite grandement les interprétations.
La notation musicale du carillon se base sur deux portées : une supérieure destinée au clavier et une autre inférieure pour les pédales. Les carillonneurs lisent la première en clé de sol et la seconde en clé de fa. De plus, au lieu de changer de clé, ils ajoutent l’annotation 8va ou 8vb au-delà de la troisième ligne du grand livre.
Les accords roulés sont très fréquents dans le jeu de cet instrument. Leur notation diffère selon la technique utilisée : rouleau à main ou rouleau brisé.
Lorsqu’un lancer pointe vers le haut, le musicien au carillon joue les notes à la main ouverte. Cela implique d’aller progressivement du bas vers le haut (soit 1-2-3). Généralement, cette catégorie de rouleau ne compte que trois ou quatre notes. Parfois, il peut en avoir cinq ou six lorsqu’elles sont regroupées. Les deux mains ouvertes doivent pouvoir préparer toutes les notes simultanément.
Un éclair sur la partition indique une technique de jeu au carillon, nécessitant une alternance des deux mains avec les poings fermés. Dans un accord avec quatre notes, le jeu consiste à interpréter la note la plus basse en premier, suivie de la troisième et de la deuxième et enfin de la quatrième (1-3-2-4). Pour un accord avec seulement trois notes, le jeu est 2-1-3. Les rouleaux brisés sont par ailleurs très fréquents dans les interprétations avec cet instrument. Ils s’utilisent plus souvent que les rouleaux à main ouverte.
Le tremolando ou trémolo est aussi très fréquent dans le jeu du carillon. Ce son spécial élément est souvent observé dans les notations des compositions datant du XXe siècle. Dans celles modernes, les trémolos sont moins distingués. En l’occurrence, ils servent surtout à mettre en exergue certaines mélodies ou à donner des effets spéciaux aux morceaux.
Le trémolo peut se placer entre deux notes à deux mains. Il peut aussi s’insérer entre plusieurs notes avec les deux mains jouant chacune un cluster. Il permet aux carillonneurs d’exprimer davantage leurs émotions dans la musique en adoptant un style dynamique.
Le volume et les mélodies sont les deux premiers éléments du carillon à régler. Un nettoyage régulier de l’instrument permet de bénéficier d’une utilisation de manière prolongée.
Le réglage du volume dépend de son utilisation. Cela peut être pour un concert sur une place publique, dans un théâtre ou pour l’enregistrement d’un morceau.
Les mélodies suivent quelques principes et sont ajustées selon le niveau de jeu du musicien et du style à interpréter. Un manuel d’instruction est souvent fourni avec l’instrument, ce qui facilite le réglage. La modification des tons évite les fausses notes.
Afin de garantir un usage du carillon sur une longue durée, enlever régulièrement la poussière est essentiel. Nettoyer les contacts électriques assez souvent est aussi nécessaire pour le bon fonctionnement de l’outil. L’utilisation de gants ménagers pour protéger ses mains peut être requise dans ce cadre. Un mélange d’eau chaude et d’ammoniaque est employé pour le nettoyage de l’extérieur. Un chiffon sec suffit pour les raccords.
La lubrification des parties métalliques est nécessaire pour assurer la longévité de votre instrument. À défaut d’une huile spécifique, vous pouvez utiliser, mais de façon modérée, de l’huile à moteur de voiture. L’application se fait à l’aide d’une burette d’horloge ou d’une simple aiguille. Il est essentiel de veiller à ne pas exagérer la quantité à induire.
L’apprentissage du carillon commence par l’étude des claviers qui servent dans le jeu. Des simulateurs ou des outils non raccordés à de vrais carillons sont attribués à l’élève au début. Le dispositif employé est identique au véritable clavier. Les cloches sont représentées par des lamelles métalliques semblables à celles d’un xylophone. L’apprenant utilisera progressivement un véritable instrument. En effet, il devra s’habituer au poids de ces composants et aux possibilités qu’offre chaque modèle. Dans la formation, l’apprenti découvrira également la science de ces éléments, la théorie musicale et les méthodes de composition.
À l’évidence, le jeu au carillon implique souvent l’improvisation, mis à part l’interprétation de morceaux. L’arrangement de ces derniers et la transcription écrite de la musique sont aussi essentiels, comme dans l’apprentissage de tout autre instrument.
Des cours dispensés en salle, dans les écoles de musique, en ligne et des programmes universitaires existent à travers le monde. De nombreux concours internationaux portant sur les interprétations musicales avec ce dispositif musical sont aussi organisés.
Les meilleures options sont les cours en présentiel, même si les plus autonomes peuvent choisir l’apprentissage en ligne.
Le son du carillon est le premier critère sur lequel il faut se référer pour choisir un modèle. L’emplacement de l’élément est également une indication à prendre en compte. Le matériau de fabrication est important. En l’occurrence, les petits carillons en bambou à accrocher sont les meilleurs pour les jardins.
Les marques jouent, en parallèle, un grand rôle dans l’achat du carillon. Les plus fiables sont notamment Yamaha et Thomann. Mis à part cela, la maniabilité du modèle est à considérer surtout si l’outil servira à l’étude. En fonction des niveaux de pratique, l’utilisateur devra aussi se procurer l’exemplaire qui lui convient. Chacun peut opter pour un instrument correspondant à ses possibilités financières, car il existe une large gamme de choix sur le marché.
Le site web France Minéraux propose d’ailleurs de nombreux modèles de carillons adaptés aux attentes de chacun.
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