Berimbau

Il se décline en quatre variantes :

• le berimbau-de-barriga qui est le plus connu et le plus utilisé ;
• le berimbau-de-boca qui est rare et presque inexistant de nos jours ;
• le berimbau-de-bacia qui est un instrument de musique polyvalent ;
• le berimbao qui est en grande partie élaboré dans du métal.

Cet arc musical est accessible à tout le monde. Il a matière à séduire les amateurs de musique traditionnelle et de jazz.

Origines et histoire du berimbau

Le berimbau est originaire de l’Afrique centrale. Il fait partie des instruments traditionnels de peuples Kambas qui viennent du Congo, de l’Angola et de la République centrafricaine. Il existe depuis la préhistoire.

Il a été introduit au Brésil au XVI^e siècle. Des Portugais avaient amené des esclaves noirs dans ce pays pour travailler dans des exploitations sucrières. À l’occasion, ces esclaves chantaient et dansaient pour oublier leur peine. Le berimbau faisait alors partie des instruments de musique qu’ils utilisaient pour animer leurs fêtes et leurs divertissements.

Des variétés de cet arc musical existent dans des îles de l’océan Indien. Vous avez par exemple le « Jejylava » de Madagascar, le « borbre » de La Réunion, le « bomb » de l’île Maurice et des Seychelles…

Fonctionnement du berimbau

La fabrication du berimbau se fait dans le respect de normes précises. L’objectif est de veiller à ce que l’instrument fonctionne correctement et produise les sons qui le caractérisent.

Fabrication : comment c’est fait ?

Il est élaboré à partir de bois de biriba ou rollinier. L’arc mesure 90 à 150 cm. Généralement pourvu d’un bout plat à son extrémité, il peut être doté d’une pointe et servir d’arme de défense. La longueur du fil de fer ou en acier est définie en fonction des dimensions de cet élément. La pièce placée au niveau de la corde pour définir sa tension est en pierre ou en laiton.

Le pilon servant à frapper la corde est en bois de biriba. Sa longueur est d’environ 10 cm.

La calebasse qui sert de résonateur est fabriquée à partir du fruit évidé et desséchée de la plante Langenaria siceraria.

Le « caxixi » est un hochet en bambou ou en osier. Il contient des cailloux ou des graines de fruits de cette plante appartenant à la famille des cucurbitacées.

Comment en jouer ?

Pour jouer au berimbau, la manœuvre consiste à frapper la corde tendue avec le pilon. Il est aussi indispensable d’agiter le panier en osier afin de parfaire le rythme musical.

Les rythmes complets de cet instrument de musique sont appelés « toques ». La variation des notes se fait notamment grâce aux réglages du « dobrão ».

Le son aigu est obtenu en appuyant fermement la pièce en métal ou en pierre sur l’arame avant de la frapper. Vous avez un son grave en décollant légèrement le « dobrão » de la corde avant de la frapper. Pour avoir un son grésillé, la manœuvre consiste à coller l’élément en pierre ou en métal de la corde sans appuyer dessus avant de la frapper.

Les timbres de l’instrument peuvent être diversifiés en appuyant ou non la caisse de résonance sur le ventre.

Les musiciens de la capoeira le classent en trois catégories selon le son émis :

• Le « viola » produit un son aigu ;
• Le « medio » a un son médium ;
• Le « gunga » émet un son grave.

Une bonne connaissance des performances de l’instrument de musique en votre possession est indispensable pour en jouer correctement.

Réglage et entretien du berimbau

Le réglage du berimbau est à confier à un musicien expert dans le maniement de cet instrument. Il peut armer la corde en métal pour que l’arc musical fonctionne correctement et puisse produire la rythmique complète.

Côté entretien, il est recommandé de le ranger dans un endroit sec. Ainsi, les matériaux ne risquent pas de se détériorer à cause de l’humidité.