Le banhu est un outil musical traditionnel chinois appartenant à la famille des huquin, dont l’histoire remonte à plus de trois siècles. Les artistes recourent à cet instrument, notamment ceux situés dans le nord du pays. Ils s’en servent afin d’accompagner le xi qin qiang et le bang zi qiang, aussi bien en groupe qu’en solo.
Le banhu est un instrument de musique à cordes frottées qui a toute sa place dans la culture chinoise. Son appellation provient des termes « Ban » désignant un morceau de bois et « hu » pour abréger huqin. Il porte aussi d’autres noms tels que Daxian, Huhu ou Qin Hu. Il a des points communs avec ses homologues chinois erhu, gaohu et yehu.
Cet équipement musical se décline en différentes versions sur le marché.
Les tonalités diffèrent d’un banhu à un autre, selon les besoins du musicien.
Le matériel de musique dispose de deux cordes comme l’erhu et le gaohu. Faites de métal, elles sont tendues et courtes, pouvant être accordées de différentes manières. À travers celles-ci passent les cheveux de l’arc. Son archet se constitue généralement de crin de cheval ou de bambou.
À la différence des variantes chinoises, ce dispositif a une caisse de résonance en coquille de noix de coco dure. Toutefois, certaines versions intègrent d’autres matériaux tels que le bois, le bambou, le cuivre ou l’ABS dans leur fabrication. Une planche de bois remplace la membrane en peau sur la couverture de sa face. L’instrument est composé d’un manche taillé dans un bois de haute qualité. Les artisans privilégient le bois de rose massif, le palissandre ou l’ébène dans le but d’optimiser sa durabilité et sa robustesse.
Le banhu a marqué l’histoire de la musique folklorique du nord de la Chine. Il a vu le jour en 1912, créé par l’Er Woo Amateur Musical and Dramatic Association. Cette communauté tenait à inviter l’opéra en Chine au XVIe siècle. Le bijou musical y a alors connu un énorme succès et est devenu une inspiration majeure de diverses compositions. Il figure, désormais, parmi les patrimoines culturels du pays.
Le banhu a beaucoup évolué à partir des années cinquante. En effet, de nombreuses variantes ont rejoint le marché, avec des techniques de construction et des jeux différents. Les artisans ont apporté des modifications à la version traditionnelle afin d’améliorer sa polyvalence. Ils ont exploité d’autres matériaux comme le bois de sapin fin et proposé différentes tailles.
Le banhu solo dispose par exemple d’un timbre doux et épais, avec une taille plus imposante, des cordes en acier et en soie. Le treble banhu ou Hebei Bangzi Banhu se distingue par sa tonalité aiguë et nette. Des versions telles que celle en bambou, celle à trois cordes ou le Qinqiang ont également attiré l’attention des amateurs.
Dispositif phare des opéras bangzi, le banhu est très populaire dans les provinces du Shaanxi ou du Gansu. Il est particulièrement mis en avant dans le fameux spectacle folklorique Qinqiang ou Luantan.
Les vibrations de ses cordes suscitent de l’émotion chez les spectateurs. Par conséquent, les genres de musique comme l’Hebei Bangzi, l’opéra de Pékin ou celui de Yu ont également adopté cet outil.
Les modèles lancés après les années cinquante lui ont permis de s’adapter à différents styles de mélodies. Il est alors devenu un dispositif musical principal au regard des groupes nationaux de Chine et les solistes. Ces derniers ne pouvaient plus se passer de ses rythmes vifs et profonds.
Le banhu a gagné en polyvalence au fil des années. Son utilisation est allée bien au-delà de l’accompagnement musical. Toutefois, il a su conserver une place importante dans l’Histoire.
La fabrication de cet instrument demande un véritable savoir-faire. Chaque étape est déterminante pour l’optimisation de ses performances et de la qualité de sa sonorité. Ainsi, les artisans sélectionnent les matériaux de chaque élément avec beaucoup de soin. Ils veillent à allier durabilité, efficacité et esthétique.
La taille du banhu, le diamètre du panneau ou encore les dimensions du canon dépendent du modèle conçu. Les cordes utilisées sont également variables et peuvent être anciennes, gainées, en soie ou en acier. Dans tous les cas, elles sont tendues sur le pont de bambou qui équipe la table d’harmonie. Les chevilles se placent sur le côté de la boîte.
Le joueur doit tenir le banhu en position verticale durant l’entraînement. La posture assise est idéale afin d’optimiser le confort et de réaliser les mouvements dans les meilleures conditions. L’apprentissage des bases est une étape importante pour se familiariser avec ce bijou traditionnel.
La pratique de cet instrument se rapproche de celle de l’Erhu, mais avec des cordes plus serrées. Le majeur doit se placer à l’extérieur de l’arc, levé avec l’index. L’annulaire, quant à lui, est positionné à l’intérieur. En réalisant des exercices simples régulièrement, la maîtrise du banhu n’est pas compliquée.
L’accordage de cet instrument s’effectue de différentes manières. En effet, il repose sur l’opéra à accompagner ou la tessiture du chanteur. Il utilise généralement la méthode traditionnelle avec deux types de quintes ou de quarts. De nombreuses partitions sont disponibles sur Internet pour se perfectionner dans cet art musical.
Le réglage de ce dispositif dépend de plusieurs critères. Cependant, l’accordage traditionnel se base sur un cinquième ou un quatrième intervalle. Les groupes d’artistes chinois privilégient souvent la première option, soit une octave plus haute que celle de l’erhu. Dans ce cas, la corde intérieure est ajustée sur D2 et celle extérieure sur A2. Ce paramétrage étend sa plage sonore de D2 à G4, avec deux octaves et demie. Bien que cette mise au point soit la plus idéale, l’ajustement en quartiers reste envisageable dans l’Opéra Yi Hu.
Tout joueur doit savoir prendre soin de son instrument de musique dans le but d’optimiser sa durée de vie et son efficacité. Pensez à adopter les bons gestes après chaque utilisation en vue de maintenir son éclat. Un chiffon doux permet de nettoyer les poussières qui se sont accumulées sur ses différentes parties. Il doit être rangé dans un endroit à l’abri de l’humidité. Pour ce faire, rien ne vaut l’usage d’un étui.
L’exposition au soleil doit également être limitée afin de ne pas altérer ses matériaux. Les éléments en bois du banhu risquent de se dessécher avec le temps et favoriser les fissures. L’application d’une huile de noix ou de cuisson prévient ce problème, car elle se charge de nourrir ce matériau en profondeur. Réalisez cette opération une ou deux fois par an, durant le printemps.
Le banhu est facile à contrôler avec de la pratique et de la persévérance. Même les débutants ont l’opportunité de s’améliorer efficacement dans leur jeu. Si les écoles d’apprentissage de ce dernier se font rares, les tutoriels sur le Web sauront guider les amateurs.
Ces supports abordent les différentes étapes à suivre dans l’intention de favoriser l’évolution progressive. Ils mettent en avant les réglages, les techniques et les mouvements à adopter. Les vidéos mises à disposition par les interprètes en ligne servent également d’inspiration. Une fois que vous aurez acquis les notions, vous pourrez télécharger des partitions et vous exercer au quotidien.
N’hésitez pas à rejoindre les forums de discussion dédiés à cet instrument pour profiter des partages d’expériences des joueurs professionnels. Ils pourront vous proposer un accompagnement personnalisé.
Définir vos besoins et l’usage prévu est indispensable en amont de l’acquisition d’un banhu. Cette phase permet de déterminer le type d’instrument à sélectionner parmi les variantes sur le marché. Prêtez attention aux matériaux utilisés pour garantir la durabilité et la robustesse de l’outil.
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