Le baglama est un instrument à cordes pincées de la famille des luths. Largement présent dans la musique traditionnelle turque, il est utilisé dans différents styles musicaux tels que le folk, le classique et le contemporain. De plus, grâce à sa polyvalence, il est apprécié à la fois par les amateurs et les musiciens professionnels.
Le baglama, ou bağlama en turc, présente une forme similaire à la guitare. Sa structure se compose de trois parties principales.
Il existe quatre modèles principaux de ce cordophone, mais les deux plus largement utilisés sont le bağlama düzeni et le bozuk düzen. Le baglama comporte trois groupes de cordes, disposées en ensembles de deux ou de trois.
La version à long cou de cet instrument comporte 23 frettes, avec 25 sons sur un fil, bien que ce nombre puisse varier selon les régions. La taille du bol est généralement de 42 cm, et la longueur du manche est de 55 cm. En outre, un bağlama à manche court possède 19 frettes, avec 21 sons sur un fil. Le nombre de frettes ne change pas pour le modèle à manche long.
Le baglama joue un rôle prépondérant dans la musique traditionnelle turque et les récits folkloriques. Il est également employé comme instrument de divertissement à travers toute l’Anatolie.
L’ancêtre du bağlama, le kopuz, est mentionné dans des contes turcs anciens qui remontent à plus de 1 500 ans. Jouée par les tribus turques d’Asie centrale, cette ancienne version a été introduite en Anatolie par des ménestrels. Au fil du temps, elle a évolué pour devenir le baglama tel que nous le connaissons aujourd’hui, un instrument à frettes avec un corps en forme de demi-poire.
Ses dimensions ne sont pas standardisées, permettant des variations dans le corps et le manche en fonction des préférences du musicien. De l’Asie centrale à la péninsule arabique, de l’ancien empire turc aux territoires les plus éloignés, la culture du bağlama s’est diversifiée à travers diverses variations. Le cura, le divan sazi, le bozuk düzen baglama ou encore l’açik düzen baglama sont les versions les plus connues.
Au cours de son évolution, le baglama est devenu un symbole musical représentatif de l’identité turque, incarnant le riche patrimoine culturel et historique du pays. Présent lors de cérémonies, de festivals et de rassemblements sociaux, il unit les gens autour de la musique et de la danse. Ce cordophone a notamment été intégré comme un élément essentiel des célébrations traditionnelles, en particulier des mariages. Les musiciens turcs utilisent fréquemment ce cordophone pour accompagner des chants traditionnels.
Le bağlama a gagné en popularité au fil des siècles, devenant un instrument privilégié des poètes pour exprimer leur créativité.
À l’ère contemporaine, ce cordophone a commencé à s’inscrire dans la musique moderne. Après avoir transcendé la musique traditionnelle turque, il se prête désormais à diverses formes musicales à travers le monde grâce aux musiciens les plus audacieux.
Pour jouer du baglama, le musicien utilise un plectre, également appelé mızrap ou tezene en turc. Il frappe les cordes (généralement en acier) avec le dispositif, tout en utilisant ses doigts pour créer des mélodies et des harmonies expressives. La technique de jeu dépend du style musical et du niveau d’expérience du joueur. Certains développent des compétences virtuoses, produisant des sonorités rapides et complexes.
La sonorité du bağlama est variée, offrant des nuances allant de douces et mélancoliques à vives et enjouées, en fonction du morceau interprété.
L’accordage le plus fréquemment utilisé du bağlama, de haut en bas, est ré-do-sol. Il est à noter que le musicien peut l’ajuster selon ses préférences sonores et son style de jeu. De même, il est d’usage d’adapter l’accordage à la gamme vocale du joueur lorsqu’il chante.
La musique turque ou ottomane se distingue par l’utilisation de micro-intervalles basés sur des commas. Ces derniers, équivalant à un neuvième de ton, forment ainsi des makamlar, des structures mélodiques dans lesquelles neuf intervalles divisent les tons.
Les partitions sont notées et imprimées de manière différente. Bien que les notes occidentales telles que do, ré, mi, fa, sol soient utilisées, elles intègrent également l’altération propre à la musique turque.
Avec la division du ton en neuf parties, une échelle de hauteurs spécifique est utilisée (makam), différente des gammes et des modes occidentaux. Cela comprend des éléments tels que le koma (1/9 de ton entier), l’eksik bakiye (3/9), le bakiye (4/9), le kücük mücenneb (5/9), le büyük mücenneb (8/9), et l’artik ikili (12/9 ou 13/9). Le ton entier est désigné sous le nom de tanîni.
L’entretien régulier du baglama est essentiel pour assurer sa durabilité. Pour ce faire, il est conseillé de ne pas l’exposer à l’humidité et à la chaleur, tout en évitant les environnements très chauds ou très froids. Le changement brusque de température peut affecter le collage de l’instrument. Après chaque utilisation, penser à essuyer soigneusement les cordes avec un chiffon sec. Cette précaution contribue à prolonger leur durée de vie et à maintenir la qualité du son.
Lors du stockage, il vaut mieux ne pas laisser ce cordophone appuyé contre un mur. Il est préférable d’utiliser un support approprié : demander conseil au luthier s’avère judicieux. Lors du transport, assurez-vous d’utiliser l’étui fourni lors de l’achat.
Lors de l’apprentissage du baglama, les frettes sont fréquemment la première caractéristique qui attire l’attention. Selon l’âge de l’instrument, leur emplacement peut varier le long du manche. Elles sont traditionnellement mobiles afin de permettre une personnalisation par le joueur. Généralement, une octave comporte 12 segments.
Pour les versions relativement récentes, ces éléments sont souvent standards, bien qu’ils puissent différer entre les baglamas à col long et ceux à col court.
Pour apprendre à jouer du bağlama, vous pouvez explorer plusieurs options, selon vos préférences et disponibilités.
En ce qui concerne la position de jeu, elle est à peu près similaire à celle de la guitare. Voici quelques conseils pratiques :
Le plan de la table d’harmonie doit être parallèle au buste, or le volume de la caisse rend cette face difficile à voir. Les débutants ont tendance à incliner l’instrument pour pouvoir la voir ; au fil de la pratique, cette difficulté s’estompe.
Vous pouvez rechercher des écoles de musique ou des conservatoires locaux qui proposent des cours de baglama. Certains établissements d’enseignement musical proposent des programmes spécifiques pour les instruments traditionnels.
Recourir à un professeur particulier est aussi une option intéressante. De cette façon, vous aurez des leçons personnalisées et adaptées à votre rythme d’apprentissage.
Il est possible de suivre des cours en ligne et des tutoriels vidéos qui couvrent l’apprentissage du bağlama. Certains sites proposent des leçons structurées pour les débutants jusqu’aux niveaux avancés.
N’hésitez pas à rejoindre des communautés locales de musiciens ou d’amateurs. Vous pourrez y trouver des conseils et des recommandations d’enseignants, ou même des opportunités de participer à des sessions d’apprentissage en groupe.
Consulter des livres et des ressources pédagogiques dédiés à l’apprentissage de ce cordophone vous aidera à évoluer. Certains ouvrages fournissent des méthodes d’enseignement et des exercices pratiques.
Lorsque vous envisagez d’acquérir un baglama, qu’il s’agisse d’un modèle à manche court ou à manche long, il est essentiel de prendre en compte plusieurs caractéristiques. Voici quelques points à considérer avant d’effectuer votre achat.
Chaque essence offre des caractéristiques sonores distinctes, vous pouvez donc choisir en fonction de vos préférences. En tenant compte de ces points, vous trouverez sur france-mineraux.fr le modèle de baglama qui correspondra à vos besoins.
à partir de 49€
Made in France
À l’écoute, disponible 7j/7
Sous 14 jours, satisfait ou remboursé
PayPal, CB, Visa, Mastercard, Virement bancaire
4x sans frais dès 30€ d’achat avec PayPal