L’aravana, également appelé arabana muttu est un tambour sur cadre qui est largement utilisé en Inde du Sud. Sa présence est observée dans les temples hindous de l’État du Kerala pour accompagner les cérémonies rituelles et religieuses. Le plus souvent, certaines personnes le confondent avec le bendir ou bendayer (originaire de l’Afrique du Nord), ou encore le daf ou duff (provenant de l’Iran). Les sonorités variées et agréables de ce tambourin séduisent les amateurs de musique à travers le monde.
L’aravana appartient à la famille des percussions. En tant qu’idiophone, il produit un son par lui-même sans avoir recours à un autre élément. Il s’agit d’une variété de tambour plat doté d’un cadre cylindrique en bois. Il est orné de motifs artistiques ou peint de couleurs chatoyantes pour attirer le regard.
Les deux extrémités de l’instrument sont recouvertes de peaux de chèvre tendues à l’aide de cordes tressées. D’autres modèles sont manufacturés avec de la peau de buffle. Les pièces découpées sont cousues entre elles pour former une surface plane qui sert de surface de frappe. L’utilisation de clous est parfois nécessaire pour s’assurer que l’assemblage est solide.
Comparé au bendayer, il est plus gros, mais plus mince. Le musicien Becker Edakkazhiyur, spécialisé dans l’arabana muttu, a avancé qu’il existe des confusions entre l’Arabana Reefa Ee Raathib Muttu et l’Arabana Kali Muttu. Ce dernier est dédié exclusivement au divertissement. Malgré son caractère désuet, le premier reste apprécié pour son attrait artistique. Pendant leur performance, les danseurs lancent leurs tambours en l’air, tandis que les paroles des chants saluent avec respect les héros et les martyrs.
L’arabana muttu convient à tous les âges grâce à sa simplicité d’utilisation. Il déploie un son puissant en comparaison de sa dimension modérée. Ce type d’instrument existe en différentes tailles.
Le mot « aravana », qui signifie littéralement « battre », fait référence à son utilisation primaire : celle d’instrument de percussion. Le son émis résulte de la frappe de son matériau résonnant.
Son origine exacte est incertaine, mais elle est étroitement liée à la musique de l’Inde ancienne et à sa culture. Il est fort probable que l’arabana muttu ait évolué à partir d’instruments identiques exploités dans d’autres cultures de la région.
Son histoire, quant à elle, est associée aux marchands musulmans. Au VIIe siècle, ces derniers se sont installés sur la côte kéralaise et y ont établi leur commerce. Ils se sont ensuite unis avec des femmes dravidiennes. Par conséquent, la communauté musulmane s’y est répandue à grande échelle. Elle a maintenu ses traditions, en particulier à travers la danse artistique « Arabana muttu » ou « Aravana muttu », également appelée Rebana.
Durant de nombreuses années, l’utilisation de l’aravana s’est limitée aux musiques traditionnelles du sud de l’Inde. Plus tard, il a traversé les frontières et est désormais considéré comme un instrument de musique à part entière.
Grâce à la contribution de musiciens comme Becker Edakkazhiyur, il s’est fait connaître dans le monde entier. Cet artiste talentueux promeut l’instrument lors de ses concerts et de ses représentations. Cette musique traditionnelle indienne, notamment kéralaise, se caractérise généralement par des rythmes lents. Cependant, elle peut également être entraînante. À ce moment, les danseurs exécutent des mouvements et des acrobaties à couper le souffle. Ce genre musical se concentre essentiellement sur les instruments traditionnels. L’arabana muttu peut prendre le rôle de soliste ou accompagner un autre tambour du nom de « cheda ». Ensemble, ils produisent une mélodie puissante et envoûtante permettant d’animer différentes festivités comme les danses et les chants lors des festivals et cérémonies religieuses.
La qualité de fabrication de l’aravana joue un rôle important dans l’amélioration du rendu sonore. Sa musicalité demande également l’expertise et l’habileté du musicien afin de satisfaire son auditoire.
Traditionnellement, le cadre de cet instrument de musique est fabriqué à partir de bois de frêne, de hêtre ou d’érable, entre autres. La dimension et la profondeur doivent être définies à l’avance afin de favoriser une bonne prise en main.
Le sommet de la caisse de résonance accueille la membrane en peau de chèvre. Celle-ci est favorisée, car elle propose de meilleures performances globales en termes d’acoustique. Plus elle est fine, plus le spectre sonore est large, allant des basses aux aigus en générant un son brillant. Une peau épaisse dispose d’un spectre sonore légèrement condensé. Le son qu’elle produit semble moins brillant, mais s’avère chaud et rond. Le fabricant veille à la tendre correctement et à garantir sa fixation lors de cette étape du processus de conception.
Il faut savoir qu’en tant qu’instrument de percussion, l’aravana sert de conducteur de rythme. Pour en jouer, le musicien se réfère à des méthodes traditionnelles qu’il peut combiner à des procédés modernes. Le jeu traditionnel consiste à s’asseoir en demi-cercle ou à prendre une position debout lors des festivités. Le joueur maintient l’instrument horizontalement et réalise des frappes énergiques, par-dessous la peau, avec ses doigts et ses mains. Il lui est aussi possible d’effectuer des mouvements de tournoiement autour de son pouce. En percutant le bord du tambour, il déploie des sons aigus. En revanche, les frappes au centre tendent plutôt vers des sonorités basses. Les participants suivent toujours le chef du groupe dans son chant.
Les percussionnistes dotés d’un niveau avancé élaborent eux-mêmes leurs notations musicales pour interpréter différents morceaux. Ces transcriptions rendent la production de notes plus aisée et fournissent des sons agréables. Avec cet instrument, les rythmes interviennent en plusieurs temps en vue de parfaire les résultats musicaux.
L’aravana ne requiert pas de réglage spécifique, mais plutôt certaines petites règles d’utilisation et quelques précautions. Toutefois, un entretien régulier est indispensable dans le but d’optimiser le son.
Au moment de sa conception, le fabricant choisit obligatoirement des matériaux de qualité avec les dimensions requises. La membrane en peau de chèvre est bien tendue. La solidité et la flexibilité du bois pour le cadre sont respectées. Tous ces critères assurent un meilleur réglage de cette percussion et permettent une jouabilité optimale. Si vous souhaitez procéder à un réglage particulier, il vaut mieux contacter un professionnel.
Concernant la membrane qui le compose, celle-ci est sensible aux variations d’humidité et de sécheresse. Dans un milieu humide, elle aura tendance à se détendre, tandis que dans des conditions sèches, elle se tendra rapidement. Ainsi, il convient d’entreposer l’instrument dans un environnement propre et stable afin de le garder en bon état pendant de nombreuses années.
Un nettoyage régulier est de mise. Il vous suffit d’y passer un chiffon doux sur sa surface pour éliminer la poussière et les traces de saleté. Rangez-le dans une housse adaptée pour le protéger des chocs et des rayures lors de son transport ou lorsque vous ne l’utilisez pas. Un étui imperméable est recommandé.
Pour vous initier à l’aravana, vous pouvez vous adresser à un professeur qualifié qui se spécialise dans ce domaine. Il est habilité à vous renseigner sur ses particularités, son répertoire musical, sa tessiture et sa valeur culturelle. Ce professionnel dispose également des connaissances nécessaires pour vous informer sur les bases incluant les notions de percussions, les techniques de frappe, etc.
L’autodidaxie est conseillée pour les amateurs de musique qui ont le sens du rythme. Vous pouvez prendre des cours en ligne grâce à des tutoriels vidéo à travers des plateformes telles que YouTube. Elles vous familiarisent avec la lecture des notes musicales. L’apprentissage se fait de manière progressive.
Quelle que soit l’option que vous choisissez, le meilleur moyen pour maîtriser l’arabana muttu est la motivation, la patience et la pratique régulière.
Les aravanas sont assez faciles à trouver. Vous pouvez en acheter auprès des boutiques spécialisées en instruments idiophones. Il est également possible de passer votre commande sur le site de France Minéraux qui propose des modèles de bonne facture. En général, le choix est souvent conditionné par la taille et la forme des percussions. Néanmoins, d’autres critères sont aussi à considérer.
Le corps de l’aravana est généralement conçu en bois. Avec l’industrialisation, des modèles en cuir ou en plastique ont vu le jour. En fonction du matériau utilisé, la sonorité est variée. Elle dépend également de la qualité de la membrane choisie.
Le son du tambour varie en fonction de sa taille. Les petits modèles sont prisés pour leur légèreté et leur facilité de manipulation. Ils vont vers l’aigu et proposent une résonance faible. En revanche, les variantes de grande taille sont plus lourdes et ne sont pas conseillées pour de longues pratiques. Leur potentiel de grave et de longueur de résonance est proportionnel à leurs dimensions.
Il est important d’avoir un arabana muttu adapté au profil du musicien. Les petits tambours, d’entrée de gamme, raviront sûrement ceux qui débutent. Les joueurs qualifiés se dirigeront vers des modèles haut de gamme dotés de fonctionnalités plus avancées. Leur tarif élevé s’explique par leur performance acoustique optimisée.
L’acquisition d’instruments de musique issus d’une marque associée aux grandes industries de percussions est de mise. Les modèles qui proviennent de l’Inde sont à privilégier, car ils bénéficient du savoir-faire local qui se transmet de génération en génération.
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