L’alfaia est un instrument de percussion membranophone employé dans l’interprétation de musiques folkloriques brésiliennes. Il permet notamment de marquer les temps forts. Il peut également servir pour l’exécution de propositions musicales selon des rythmes précis. L’accordage définit en grande partie ses sonorités et sa résonance. En Europe, des écoles spécialisées en percussions brésiliennes proposent des cours d’apprentissage de ce tambour.
L’alfaia est un instrument de percussion brésilien qui ressemble à une grosse caisse. Il présente un fût en bois aux dimensions variées. La hauteur de cette caisse de résonance varie entre 35 et 50 cm.
Le modèle d’un diamètre de 55 cm est le marcante. Celui de 50 cm est dénommé meião. Il existe un troisième format à savoir le repique. Son diamètre est d’environ 45 cm.
Les fabricants modernes proposent des versions personnalisées. Ainsi, les percussions d’un diamètre de 35 à 40 cm sont, par exemple, dédiées aux enfants. Pour les adeptes de ce tambour, il est possible de s’offrir un modèle avec un diamètre allant jusqu’à 71 cm.
L’alfaia possède deux membranes couvrant respectivement les ouvertures du fût. Le revêtement sur la partie supérieure est plus épais que celui qui entretient la résonance. Ces éléments sont fixés par des cerclages, puis par des cordes.
Cet instrument s’accompagne de deux battes pour les frappes et pour la production de sons. Il est rarement frappé avec les mains.
L’alfaia fait partie des percussions brésiliennes héritées des traditions musicales africaines. Les esclaves noirs étaient, en effet, contraints de travailler dans des plantations de canne à sucre du Nordeste. Cet asservissement a débuté lors de leur déportation au Brésil par les colonisateurs portugais en 1532.
Les asservis résidaient dans des hangars sombres et délabrés, et étaient attachés pour éviter toute tentative de fuite. Ils n’avaient pas le droit de pratiquer leurs religions d’origine, et devaient se reconvertir au catholicisme.
Ainsi, ces esclaves ont inventé le candomblé en 1954. Cette religion est un mélange de catholicisme et de cultes africains. Elle leur permettait de vénérer leurs dieux malgré les interdictions formulées par les esclavagistes. Pour les louanges, ils interprétaient des musiques nécessitant l’usage d’instruments traditionnels comme l’alfaia, l’afoxé, l’atabaque… Ceux-ci sont nés de ce syncrétisme entre les cultures de l’Afrique et du Brésil.
Le maracatu était également né de la fusion entre les traditions africaines et brésiliennes. Ce genre musical et carnaval a vu le jour à Recife, la capitale de l’État du Pernambouc, vers 1666. Il était inspiré des cérémonies de couronnement des monarques du Congo et de l’Angola. Les animations musicales caractéristiques de ce carnaval voient l’utilisation d’instruments comme la caixa, l’alfaia, l’agogô, etc.
Cette percussion membranophone est utilisée dans plusieurs styles musicaux brésiliens. Elle fait partie des instruments incontournables pour le maracatu, notamment pour marquer les temps forts et pour entretenir l’ambiance. Ce tambour est aussi utilisé dans le candomblé pour les cultes et les vénérations à travers la musique.
Cet instrument figure parmi les percussions phares pour interpréter l’embolada, un genre musical originaire du Nordeste.
En 1990, l’alfaia est mis en avant à travers le mangue beat. Ce mouvement culturel et musical est originaire de l’État de Pernambouc.
Par ailleurs, ce tambour brésilien est employé dans la samba funkeado. Cette danse est exécutée sur des musiques aux airs de R’n’B.
Ainsi, cette grosse caisse s’adapte aux évolutions dans l’univers de la musique tout en restant fidèle à ses racines culturelles brésiliennes.
L’utilisation de l’alfaia dans les musiques brésiliennes nécessite le respect de rythmes définis. Cette formalisation n’interdit pas le recours à des improvisations pour produire une mélodie innovante. Les performances musicales de cet instrument tiennent compte de l’excellence de sa fabrication et de la précision de l’accordage.
Le fût de ce tambour est traditionnellement fabriqué dans du bois d’acajou, d’ébène ou de palissandre. Cette caractéristique est conservée, même pour les modèles modernes. Néanmoins, les fabricants peuvent utiliser d’autres essences comme le bois de bouleau ou de jacquier.
Les membranes de l’alfaia sont en peau de chèvre. Des modèles modernes sont recouverts par une peau de vache ou de cheval.
Les cerclages fixant les membranes de cet instrument à percussion sont en bois. Ils présentent chacun huit trous pour insérer les cordes de fixation en chanvre ou en bambou. Celles-ci sont arrangées pour former un V, puis attachées selon des méthodes particulières pour entretenir l’esthétique de ce tambour. Ces éléments sont aussi utilisés pour l’accordage.
Les deux baguettes qui servent à frapper cet instrument sont en bois.
L’alfaia est à porter à l’épaule par une sangle ou par une corde. Ayant facilement accès à toute la surface de la membrane supérieure, le percussionniste est parfaitement à l’aise pour la frapper.
Cet instrument permet de jouer le premier temps dans le maracatu de Recife. Comme la grosse caisse, il est aussi utilisé pour marquer les temps forts.
Les deux battes se maintiennent chacune dans une main. La manœuvre consiste à frapper en alternance la membrane. Il arrive aussi de donner plusieurs coups à la fois avec une baguette, contre une ou deux fois seulement avec l’autre. Tout dépend du rythme et du tempo caractéristiques de chaque morceau musical à jouer.
Des percussionnistes conçoivent des notations musicales pour l’alfaia. Des écoles de formation en percussions brésiliennes s’en servent afin de familiariser les apprentis avec cet instrument. Ces documents permettent de connaître les rythmes et le tempo à adopter avec ce tambour.
Son réglage se fait avec les cordes qui maintiennent les membranes et les cerclages. Il convient alors de régler leur tension selon la résonance voulue.
Il est bon de noter que le modèle de grande taille appelé marcante délivre des notes graves. Le meião, de taille moyenne, est à sonorité médium. La variante dénommée repique, la plus petite, produit un son aigu. Avant de penser à l’accordage, il est alors nécessaire de connaître le format de l’instrument en votre possession.
L’alfaia est à ranger dans un endroit sec. Effectivement, la membrane ainsi que le fût s’altèrent rapidement en cas d’exposition prolongée à l’humidité.
Ce tambour est à éloigner de toute source de chaleur intense : fer à repasser, appareils de cuisson, radiateur…
Pour optimiser la longévité des membranes en peau d’animal, il est recommandé d’appliquer régulièrement de l’huile d’amande douce sur toute la surface.
Il est possible de peindre ou de vernir le fût et les cerclages lorsque vous remarquez qu’ils ternissent. Cette opération permet de donner un coup de neuf à votre instrument à percussion.
Ce tambour est à mettre dans une housse lors de vos déplacements. En adoptant les bonnes habitudes, vous le protégez des usures pouvant survenir suite aux éventuels heurts et chocs.
Il est recommandé de vous adresser à un musicien confirmé pour apprendre à jouer d’un alfaia. Vous pouvez aussi intégrer une école de formation en percussions brésiliennes.
Le formateur vous montre la bonne façon de tenir cet instrument ainsi que les baguettes. Il vous indique aussi les notes, les rythmes et le tempo à suivre pour chaque morceau à jouer. Les nuances, c’est-à-dire l’intensité des frappes, sont aussi indiquées dans les notations musicales proposées pour l’apprentissage.
Vous pouvez regarder des vidéos en ligne de percussionnistes jouant de l’alfaia pour prendre connaissance des différents rythmes possibles à adopter. Ils permettent aussi d’avoir des précisions sur les cours que vous suivez avec un formateur expérimenté.
Dans une école de formation en percussions du Brésil, l’apprentissage se focalise sur des rythmes caractéristiques des chansons folkloriques de ce pays. Une fois familiarisé avec cet instrument, vous pouvez toujours faire des improvisations. Il s’agit, en effet, de la meilleure façon de composer des nouveaux rythmes. Mieux encore, vous pouvez l’utiliser dans d’autres genres musicaux. Vous ne manquerez pas de surprendre votre entourage grâce à l’originalité et l’innovation dont vous faites preuve.
Le magasin en ligne France Minéraux propose différents modèles d’alfaias. Vous pouvez choisir un modèle élaboré selon les méthodes traditionnelles. Il est aussi possible d’opter pour des versions modernes et aux sonorités agréables. Parmi les critères de sélection d’un alfaia à considérer figurent les matériaux de fabrication, la résonance, la maniabilité et le prix. Le mieux est de consulter la description de chaque produit qui vous intéresse avant de fixer votre choix.
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Made in France
À l’écoute, disponible 7j/7
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