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Rune ou Runes

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Caractéristiques de la rune / des runes

  • Les peuples parlant des langues proto-germaniques ont utilisĂ© un alphabet appelĂ© futhark ou alphabet runique.
  • Ce systĂšme d’Ă©criture a Ă©tĂ© employĂ© pour Ă©crire dans ces langues anciennes.
  • Il existe deux autres systĂšmes indĂ©pendants appelĂ©s runes hongroises et runes turques.
  • L’alphabet runique avait initialement 24 signes et a Ă©voluĂ© en plusieurs types en fonction des peuples qui les employaient.
  • Dans les pays scandinaves, les runes sont passĂ©es d’un systĂšme de 24 runes Ă  un systĂšme Ă  16 runes Ă  partir du viiie siĂšcle.

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La rune, son origine, sa représentation, ses significations, ses symboles en géométrie sacrée et ses bienfaits

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Que sont les runes ?

Les peuples parlant des langues proto-germaniques, tels que les Scandinaves, les Frisons, les Anglo-Saxons, ont utilisĂ© un alphabet appelĂ© futhark ou alphabet runique. Ce terme est dĂ©rivĂ© des six premiĂšres lettres de l’alphabet : ᚠ ᚱ ᚩ ᚹ ᚱ ášČ. Ce systĂšme d’Ă©criture a Ă©tĂ© employĂ© pour Ă©crire dans ces langues anciennes. En outre, il existe deux autres systĂšmes indĂ©pendants : les runes hongroises et les runes turques, qui sont Ă©galement appelĂ©s runes par analogie.

À l’origine, l’alphabet runique avait 24 signes et Ă©tait appelĂ© fuĂŸark, d’aprĂšs les six premiĂšres lettres. Au fil du temps et en fonction des peuples qui les employaient, plusieurs types d’alphabet ont Ă©voluĂ©. Dans les pays scandinaves, oĂč les runes Ă©taient le plus utilisĂ©es, leur nombre s’est rĂ©duit Ă  partir du viiie siĂšcle pour aboutir Ă  un systĂšme Ă  16 runes.

Les plus anciennes inscriptions runiques attestĂ©es se trouvent au Danemark et datent du iie siĂšcle, mais il se peut qu’il y en ait eu de plus anciennes gravĂ©es sur du bois, comme le suggĂšrent de nombreuses sagas. Les Germains nordiques les ont utilisĂ©es dĂšs le ive siĂšcle, mais il a fallu attendre le vie siĂšcle pour que les autres Germains, y compris les Anglo-Saxons, commencent Ă  les utiliser. AprĂšs leur conversion Ă  l’alphabet latin, les Anglo-Saxons ont conservĂ© l’usage d’un signe runique, Ă  savoir Þ, ĂŸ (nommĂ©e ĂŸorn, thorn). Cependant, il y a trĂšs peu d’inscriptions relatives Ă  ces peuples, tandis que chez les Scandinaves, on en compte des milliers. L’utilisation de l’alphabet runique a perdurĂ© en SuĂšde jusqu’au xixe siĂšcle, dans une rĂ©gion reculĂ©e de DalĂ©carlie, tandis qu’au Danemark, il n’a pas Ă©tĂ© utilisĂ© au-delĂ  du xive siĂšcle.

L’apogĂ©e de ce systĂšme d’Ă©criture se situe entre le ixe et le xie siĂšcle, Ă  la fin de l’Ăąge des Vikings, et est surtout reprĂ©sentĂ©e par des inscriptions funĂ©raires, en particulier en SuĂšde. MalgrĂ© la colonisation de l’Islande par les Vikings, l’Ă©criture runique n’y a pas connu la mĂȘme expansion que sur le continent. On y trouve une cinquantaine d’inscriptions au maximum, et elles sont tardives. Les sagas sont Ă©crites en caractĂšres latins et le Þ, ĂŸ est un emprunt aux manuscrits en vieil anglais. La plus septentrionale des inscriptions runiques est celle de Kingigtorsuak au Groenland, qui comporte des runes secrĂštes.

Les utilisations des runes

L’Alphabet des runes

Pour des inscriptions dans le bois, le mĂ©tal, le cuir et surtout la pierre, on faisait couramment usage des runes. Les marques Ă©taient principalement des lignes droites et des diagonales, avec moins de lignes horizontales ou courbes (certaines variantes n’en ont pas). Ce dessin aidait Ă  sculpter les matĂ©riaux durs. Les runes anciennes n’ont pas Ă©tĂ© utilisĂ©es pour des travaux d’Ă©criture longs, mais plutĂŽt pour des inscriptions courtes. Bien qu’il y ait des inscriptions longues, telles que le Codex Runicus, un livre de loi danois, il a Ă©tĂ© Ă©crit en runes mĂ©diĂ©vales.

Les runes et la magie

Dans son livre Les Vikings, RĂ©gis Boyer aborde le sujet dĂ©licat de la prĂ©tendue valeur magique des runes. Selon lui, ces idĂ©es sont des inventions plaisantes qui auraient Ă©tĂ© influencĂ©es par des modĂšles bibliques ou classiques. Il soutient plutĂŽt l’opinion de L. Musset, disciple d’A. BĂŠksted, selon laquelle les runes sont simplement une forme d’Ă©criture capable d’ĂȘtre utilisĂ©e Ă  des fins magiques, mais pas conçues dans ce but. En d’autres termes, les inscriptions runiques peuvent ĂȘtre appliquĂ©es Ă  tous les domaines de l’activitĂ© humaine.

Quant Ă  l’usage divinatoire des runes, il est peut-ĂȘtre attestĂ© par Tacite (voir ci-dessous), mais cela reste incertain car Tacite ne s’est jamais rendu en Germanie. Ses sources reposent donc sur des tĂ©moignages, souvent biaisĂ©s et avec de nombreuses confusions entre les diffĂ©rents peuples, comme cela est Ă©galement le cas pour les Celtes.

Les runes et la littérature

Les runes ont Ă©tĂ© employĂ©es dans la littĂ©rature pour ajouter un effet d’authenticitĂ© et fournir des indices historiques. Plusieurs auteurs cĂ©lĂšbres ont utilisĂ© cet alphabet, dont J.R.R. Tolkien, Jules Verne, J.K. Rowling, Erik L’Homme et Rick Riordan. J.R.R. Tolkien a abondamment utilisĂ© les runes dans Le Hobbit pour la carte des aventures de Bilbo, ainsi que dans Le Seigneur des Anneaux pour la tombe de Balin dans la Moria, et explique en dĂ©tail leur utilisation dans les appendices du roman. Il utilise les runes, mais l’anglais est la langue utilisĂ©e.

Jules Verne utilise Ă©galement beaucoup les runes, comme dans Voyage au centre de la Terre, oĂč la dĂ©couverte d’un vieux manuscrit runique rĂ©vĂšle un message secret qui conduit Ă  la dĂ©couverte de passages mystĂ©rieux en Islande. Il utilise aussi l’alphabet runique, mais cette fois la langue utilisĂ©e est le latin. Chez Tolkien et Verne, l’alphabet runique est le mĂȘme, mais les langues utilisĂ©es sont diffĂ©rentes.

Dans la sĂ©rie Harry Potter, Hermione Granger Ă©tudie les runes Ă  Poudlard Ă  partir de sa troisiĂšme annĂ©e. Dans le septiĂšme tome, Dumbledore lui lĂšgue un exemplaire en runes des Contes de Beedle le Barde contenant le Conte des Trois FrĂšres sur les reliques de la mort, ce qui aide les protagonistes Ă  reconstituer une partie de l’intrigue car Hermione, ayant Ă©tudiĂ© les runes pendant quatre ans, est capable de les dĂ©chiffrer et de les traduire contrairement Ă  Harry.

Erik L’Homme utilise Ă©galement les runes, qu’il appelle « graphĂšmes », dans sa trilogie Le Livre des Étoiles ainsi que dans A comme Association, en leur attribuant des pouvoirs magiques. D’autres auteurs ont Ă©galement utilisĂ© les runes, comme Christopher Paolini dans L’HĂ©ritage et l’Ă©quipe de production de la bande dessinĂ©e Thorgal et Les Mondes de Thorgal, pour n’en citer que quelques-uns.

Les runes et le nazisme

Les nazis ont utilisĂ© les runes, symboles germaniques, dans leur propagande. Certains symboles tels que Ìthalan ont Ă©tĂ© adoptĂ©s par les mouvements nĂ©onazis et figurent sur leurs drapeaux en remplacement de la croix gammĂ©e.

Les runes et la divination

AprĂšs ĂȘtre restĂ© pendu durant neuf nuits initiatiques Ă  l’arbre cosmique des Neuf Mondes, le frĂȘne Yggdrasil, transpercĂ© par sa lance en un sacrifice Ă  lui-mĂȘme, Odin a dĂ©couvert les runes, symboles sacrĂ©s de la culture germanique. Dans La Germanie, Tacite dĂ©crit la pratique divinatoire des Germains qui consiste Ă  couper une branche de noisetier en lamelles, sur lesquelles ils inscrivent des signes. Ils les lancent ensuite au hasard sur un linge blanc et tirent trois lamelles pour lire leur signification. Si le rĂ©sultat interdit l’action entreprise, celle-ci est annulĂ©e pour la journĂ©e. Si elle est autorisĂ©e, une confirmation par les auspices est requise. Cette mĂ©thode n’est pas directement liĂ©e Ă  l’utilisation des runes.

L’usage divinatoire des runes est remis en question par la majoritĂ© des spĂ©cialistes de la runologie. De plus, Tacite ne prĂ©cise pas la signification des signes utilisĂ©s. La Germanie ayant Ă©tĂ© rĂ©digĂ©e vers 98 aprĂšs J.-C., soit bien avant que les runes ne soient utilisĂ©es en tant qu’alphabet.

 

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L’origine et l’histoire des runes

L’origine prĂ©cise du mot « rune » reste floue et incertaine. Il ne semble pas exister de racine indo-europĂ©enne pour ce terme. Les seuls groupes linguistiques qui utilisent ce mot sont les langues celtiques et germaniques.

Les runes et les langues celtiques

La racine *rĆ«no- du proto-celtique signifie « secret, mystĂšre, incantation ». Cette racine apparaĂźt d’abord dans les anciennes langues celtiques continentales Ă©teintes, sous forme de composĂ©s, d’anthroponymes et de thĂ©onymes tels que Sacruna, Runa, Runelos, Runatis, Trebaruna, etc. Elle se poursuit dans les langues celtiques insulaires, telles que le vieil irlandais rĂșn « id. », le gallois rhin « mystĂšre, secret, charme » et le moyen breton rin « secret, sagesse ». Le terme « rune » signifie « avec secret » et les runes constituent un systĂšme initiatique liĂ© Ă  la parole. Ainsi, le composĂ© gaulois comrunos, cobrunos signifie « confident, initiĂ© (dans le secret) » et est apparentĂ© au gallois cyfrin « qui est dans le secret, confident », au moyen breton queffrin « mystĂšre, secret » et au vieil irlandais comrĂșn « secret commun ».

Les runes et les langues germaniques

Le proto-germanique possĂ©dait probablement le mĂȘme thĂšme que dans les langues celtiques, Ă  savoir *rĆ«no-, qui signifie « secret, connaissance secrĂšte, savoir secret, magie ». Ce thĂšme est bien documentĂ© dans les langues dĂ©rivĂ©es du germanique commun, telles que le vieux norrois rĂșn (pluriel rĂșnar, rĂșnir) qui signifie « secret, savoir secret, murmure » et qui a donnĂ© l’islandais rĂșni, le suĂ©dois runa ou le danois rune, par exemple. Dans les langues germaniques occidentales, le vieux saxon avait le mot rĆ«na, qui signifie « secret, magie, murmure », le vieil anglais rĆ«n, qui signifie « mystĂšre, lettre runique, confidence secrĂšte », et le vieux haut allemand rĆ«na, qui signifie « mystĂšre, confidence, conseil secret, magie ». En revanche, dans les langues germaniques orientales, la forme gotique Ă©tait rĆ«na, qui signifie simplement « secret ».

La vraie origine des runes

Afin de transcrire leur langue, les locuteurs d’un dialecte germanique ont créé le fuĂŸark. Bien que certains Ă©rudits avancent que les runes ont pour origine l’alphabet grec ou latin, la plupart des spĂ©cialistes estiment que le fuĂŸark est le rĂ©sultat d’un mĂ©lange de diverses origines. Dans son ouvrage « Greeks and Goths: A study on the Runes » (1879), Isaac Taylor suggĂšre que les runes seraient issues d’un alphabet grec archaĂŻque utilisĂ© par les colonies grecques de la mer Noire, qui se serait diffusĂ© dans les rĂ©gions bordant la Baltique grĂące au commerce de l’ambre. Toutefois, cette thĂ©orie a Ă©tĂ© rejetĂ©e par les runologues, qui soulignent que l’alphabet grec archaĂŻque avait Ă©tĂ© remplacĂ© par l’alphabet grec standard quatre siĂšcles avant l’apparition des premiĂšres runes.

Selon Seebold, Krause, Jensen, Coulmas et Stifter, les runes rĂ©sultent d’un mĂ©lange d’alphabets alpins-italiques, en particulier des alphabets rhĂ©tiques et camuniens de Bolzano-Sanzeno. Cinq runes seulement n’ont pas d’Ă©quivalent dans ces alphabets. Les alphabets alpins auraient Ă©tĂ© complĂ©tĂ©s par des lettres latines. Certaines lettres ont une origine latine Ă©vidente, comme les runes pour /f/ (ᚠ) et /r/ (ᚱ), tandis que d’autres rappellent, au moins en termes de format, les alphabets alpins, comme la rune /h/ (ášș) qui correspond Ă  l’alphabet rhĂ©tique, la rune /p/ (ᛈ) qui correspond Ă  l’alphabet camunien, et la rune /d/ (ᛞ) qui est visiblement tirĂ©e du san lĂ©pontique (transcrit ƛ) de l’alphabet de Lugano. Enfin, certaines lettres peuvent ĂȘtre Ă  la fois rhĂ©tiques et latines, comme la rune /i/ (ᛁ).

Bernal avance l’idĂ©e que les runes sont issues de substrats d’alphabet, tandis que Miller soutient que leurs origines remontent Ă  l’alphabet archaĂŻque mĂ©diterranĂ©en. Dans le mĂȘme texte, Miller affirme que les paramĂštres phonĂ©tiques de l’alphabet runique sont en rĂ©alitĂ© d’origine sĂ©mitique, et ont des liens avec les scĂ©narios de Byblos et Ougarit (alphabet ougaritique) ainsi que l’alphabet phĂ©nicien. Toutefois, cette thĂ©orie est dĂ©sormais contestĂ©e.

Le problĂšme avec toutes ces hypothĂšses, mĂȘme si elles sont sĂ©rieuses, est qu’elles ne parviennent pas Ă  fournir une explication complĂšte sur l’origine des fuĂŸark, en raison de problĂšmes de datation ou de contacts entre les Germains et les systĂšmes d’Ă©criture de leurs voisins.

Il est estimĂ© que les plus anciennes runes qui nous sont parvenues remontent au IIe siĂšcle. L’inscription la plus ancienne, dĂ©couverte Ă  Vimose au Danemark, daterait de 150 aprĂšs J.-C. et porte le mot « Harja » gravĂ© sur un peigne. Bien qu’il y ait une possible inscription datant du Ier siĂšcle, la fibule de Meldorf, celle-ci n’est pas attestĂ©e par tous les experts. Elle peut ĂȘtre lue soit comme « nidi » en Ă©criture latine, soit comme « irih », « hiri », « iwih », « iĂŸih » ou « hiĂŸi » en Ă©criture latine et runique. Il est gĂ©nĂ©ralement admis que les runes n’ont pas Ă©tĂ© inventĂ©es avant le Ier siĂšcle. Jusqu’environ l’an 650, ces premiĂšres runes semblaient toutes utiliser le mĂȘme alphabet de 24 lettres appelĂ© fuĂŸark, avec l’inversion occasionnelle de deux paires de lettres. La plupart de ces inscriptions sont trĂšs courtes et difficiles Ă  comprendre. La majoritĂ© des runes qui nous sont parvenues sont gravĂ©es sur pierre, mais quelques fragments existent Ă©galement sur bois, Ă©corce et os, ainsi que quelques-uns sur parchemin, le plus cĂ©lĂšbre Ă©tant le Codex Runicus.

On a avancĂ© l’hypothĂšse Ă©sotĂ©rique et non fondĂ©e scientifiquement que le fuĂŸark ancien pourrait ĂȘtre liĂ© aux pĂ©troglyphes dĂ©couverts en NorvĂšge et avoir des origines bien plus anciennes que les Ă©critures mĂ©diterranĂ©ennes. Cependant, malgrĂ© quelques similitudes avec certaines lettres runiques, aucune Ă©tude sĂ©rieuse n’a jamais Ă©tayĂ© l’affiliation entre runes et « écriture de Hallristinger », qui est tout au plus considĂ©rĂ©e comme une proto-Ă©criture. Voici un tableau de correspondances du vieux fuĂŸark avec les graphĂšmes phonĂ©tiquement proches des alphabets mĂ©diterranĂ©ens et alpins antĂ©rieurs :

Vieux fuĂŸarkAlphabet mĂ©diterranĂ©en / Alpin antĂ©rieur
FehuΊ (phi) / Κ (psi) / F / V
Uruz΄ (upsilon) / U
ThurisazΘ (theta) / T / D / Ð
AnsuzΑ (alpha) / A
RaidoR / L
KaunanΚ (kappa) / K / C / Q
GebƍΓ (gamma) / G
WunjƍΟ (omicron) / W
HagalazΗ (eta) / H / X
NaudizΝ (nu) / N
IsazΙ (iota) / I / J
JeraΕ (epsilon) / J
EihwazÎŁ (sigma) / Z / S
PerthoΠ (pi) / P
AlgizΑ (alpha) / Z
SowiloÎŁ (sigma) / S
Tiwaz΀ (tau) / T
BerkanaΒ (beta) / B
EhwazΕ (epsilon) / E
MannazΜ (mu) / M
LaguzΛ (lambda) / L
IngwazΊ (phi) / Κ (psi) / F / V
DagazΔ (delta) / D
OthalaΩ (omega) / O

Il est important de noter que cette correspondance n’est pas parfaitement prĂ©cise et que certaines lettres peuvent avoir plusieurs Ă©quivalents potentiels dans d’autres alphabets.

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Les diffĂ©rents fuĂŸark

Le systĂšme originel du fuĂŸark

Le futhark Ă  24 lettres, ou vieux futhark, Ă©tait l’alphabet original des runes nordiques. Il Ă©tait organisĂ© en trois groupes de huit runes chacun, appelĂ©s « Êttir » (familles) : les ĂŠttir de *Fehu, *Hagalaz et *TÄ«waz, respectivement. Chaque groupe Ă©tait nommĂ© d’aprĂšs la premiĂšre rune. Les noms proto-germaniques des runes du vieux futhark sont : *Fehu, *ĆȘruz ou (*ĆȘrq), *Þurisaz, *Ansuz, *Raidƍ, *Kaunan ou (*Kenaz), *Gebƍ, *Wunjƍ, *Hagalaz (ou *Haglaz), *Nauđiz, *ÄȘsaz (ou *ÄȘsą ou *ÄȘsan), *Jēra (ou *Jēran ou *Jēraz), *Ihwaz ou (*Eihwaz), *PerĂŸĆ ou (*PerĂŸaz), *Algiz, *Sƍwilƍ ou (*SĂŠwelƍ), *TÄ«waz (*ou *Teiwaz), *Berkanan, *Ehwaz, *Mannaz, *Laguz (ou *Laukaz), *Ingwaz ou (*Inguz), *Dagaz et *ĆŒĂŸalan.

Ces 24 runes sont reprĂ©sentĂ©es par les symboles suivants : f, u, th, a, r, k, g, w, h, n, i, j, ĂŻ, ei, p, z, s, t, b, e, m, l, Ƌ, d, o. Notez que le nom de ces 24 runes est une reconstitution linguistique, car leurs noms originaux sont inconnus. Les acrophones des runes des futharks plus rĂ©cents sont les seuls connus.

L’ordre des runes dans le vieux futhark est complĂštement diffĂ©rent de celui des alphabets latin, Ă©trusque ou grec, et sa raison reste inconnue aujourd’hui. On sait cependant que cet ordre a Ă©tĂ© Ă©tabli assez tĂŽt et n’a subi que des variations mineures et occasionnelles depuis lors. Les premiĂšres suites alphabĂ©tiques retrouvĂ©es (pierre de Kylver, dĂ©but du Ve siĂšcle) en font dĂ©jĂ  Ă©tat. Les diverses hypothĂšses pour expliquer cet ordre, gĂ©nĂ©ralement fondĂ©es sur des considĂ©rations religieuses et mystiques, ne font pas l’unanimitĂ© et ne sont Ă©tayĂ©es par aucun fait concret.

Les systĂšmes ultĂ©rieurs du fuĂŸark

Le nombre de runes dans le FuĂŸark initial Ă©tait de 24, mais les FuĂŸark dits rĂ©cents ont Ă©tĂ© rĂ©duits Ă  environ 16 runes autour du IXe siĂšcle. Ces derniers Ă©taient principalement utilisĂ©s en SuĂšde, en NorvĂšge, au Danemark, en Islande et au Groenland. La rĂ©duction du nombre de runes Ă©tait probablement liĂ©e au fait que la langue de ces rĂ©gions, le vieux norrois, comportait beaucoup plus de phonĂšmes que le proto-germanique. PlutĂŽt que d’ajouter de nombreuses runes, les « maĂźtres des runes » ont dĂ©cidĂ© de simplifier l’alphabet en Ă©liminant certaines runes.

En Angleterre, le futhark est tout d’abord passĂ© Ă  28 runes dans sa variante frissonne dĂšs le VIe siĂšcle, puis Ă  33 runes pour la version dite anglo-saxonne. Les FuĂŸark rĂ©cents ont Ă©voluĂ© avec le temps et selon les rĂ©gions, oscillant entre 15 et 25 runes, voire plus dans les alphabets mĂ©diĂ©vaux des XIIIe et XIVe siĂšcles. La variante norvĂ©gienne/suĂ©doise, Ă©galement appelĂ©e rune Ă  brindille courte, est trĂšs similaire Ă  la variante danoise. Les runes thorn (Þ) et wynn (Æż) ont Ă©tĂ© adoptĂ©es dans l’alphabet du vieil anglais. Thorn est encore utilisĂ© dans l’alphabet islandais.

Les runes ont cessĂ© d’ĂȘtre utilisĂ©es autour de l’an mil, sauf en Scandinavie oĂč elles ont continuĂ© Ă  ĂȘtre utilisĂ©es pendant quelques siĂšcles. Les habitants des rĂ©gions scandinaves les plus isolĂ©es ont continuĂ© Ă  les utiliser jusqu’Ă  l’Ă©poque moderne.

Significations et symboles des runes Ă  travers les cultures

Symboles sacrés

Les runes Viking sont des caractĂšres anciens utilisĂ©s par les peuples scandinaves pour la divination, la magie et la guĂ©rison. Ils ont Ă©tĂ© dĂ©couverts dans des contextes archĂ©ologiques, tels que des pierres runiques, des outils et des bijoux. Aujourd’hui, les runes sont largement utilisĂ©es dans les pratiques de divination moderne et sont un outil prĂ©cieux pour ceux qui cherchent Ă  se connecter avec leur propre sagesse intĂ©rieure et Ă  obtenir des conseils sur les questions importantes de la vie.

Les symboles dans l’utilisations des runes

Les runes peuvent ĂȘtre utilisĂ©es de diffĂ©rentes maniĂšres, chacune avec ses propres avantages et inconvĂ©nients. Certaines personnes prĂ©fĂšrent tirer une seule rune pour obtenir une rĂ©ponse simple et rapide, tandis que d’autres prĂ©fĂšrent utiliser une mĂ©thode plus complexe qui implique la sĂ©lection de plusieurs runes Ă  la fois pour obtenir une rĂ©ponse plus complĂšte. Voici quelques-unes des mĂ©thodes les plus courantes pour utiliser les runes :

  • Le tirage en croix : cette mĂ©thode implique la sĂ©lection de cinq runes qui sont disposĂ©es en forme de croix. Chaque rune reprĂ©sente une facette diffĂ©rente de la question posĂ©e.
  • Le tirage en fer Ă  cheval : cette mĂ©thode implique la sĂ©lection de sept runes qui sont disposĂ©es en forme de fer Ă  cheval. Chaque rune reprĂ©sente une Ă©tape diffĂ©rente dans le processus de rĂ©solution du problĂšme.
  • Le tirage des trois runes : cette mĂ©thode implique la sĂ©lection de trois runes qui reprĂ©sentent le passĂ©, le prĂ©sent et l’avenir.

Interprétation des symboles des runes

L’interprĂ©tation des runes peut ĂȘtre difficile pour les dĂ©butants, mais avec de la pratique, elle devient plus facile. Chaque rune a une signification spĂ©cifique qui peut ĂȘtre interprĂ©tĂ©e en fonction de son emplacement dans le tirage et de la question posĂ©e. Voici quelques-unes des significations les plus courantes des runes :

  • Fehu : richesse, prospĂ©ritĂ©, succĂšs
  • Uruz : force, courage, Ă©nergie
  • Thurisaz : protection, dĂ©fense, force
  • Ansuz : communication, sagesse, inspiration
  • Raidho : voyage, mouvement, changement
  • Kenaz : illumination, connaissance, crĂ©ativitĂ©
  • Gebo : cadeau, Ă©change, partenariat
  • Wunjo : joie, bonheur, harmonie

Comment créer son jeu de runes ?

Si vous souhaitez crĂ©er votre propre jeu de runes, vous pouvez le faire Ă  partir de pierres, de bois ou mĂȘme de coquilles. Vous aurez besoin d’un total de 24 runes, qui reprĂ©sentent les 24 lettres de l’alphabet runique. Vous pouvez graver les runes sur chaque pierre ou bois avec un outil appropriĂ©. Assurez-vous de bien connaĂźtre la signification de chaque rune avant de commencer Ă  les utiliser.

En conclusion sur les runes

Les runes Viking sont un outil prĂ©cieux pour ceux qui cherchent Ă  obtenir des conseils sur les questions importantes de la vie. Elles peuvent ĂȘtre utilisĂ©es de diffĂ©rentes maniĂšres et chacune a ses propres avantages et inconvĂ©nients. En pratiquant rĂ©guliĂšrement la divination avec les runes, vous pouvez dĂ©velopper votre propre sagesse intĂ©rieure et obtenir des rĂ©ponses claires.


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