La perfection a été découverte
La forme parfaite est trouvée : c’est ainsi que Snéfrou, roi d’Égypte il y a plus de 4 500 ans, a décidé de construire sa deuxième pyramide. Il a confié à ses architectes royaux la tâche difficile de créer un édifice qui surpasserait celui de son prédécesseur, en termes de hauteur, de perfection géométrique et d’harmonie de l’agencement. Le résultat final a dépassé toutes les attentes, la forme parfaite de la pyramide était enfin trouvée, une réalisation révolutionnaire qui a inspiré les générations à venir.
La construction de la nouvelle pyramide, dotée d’une base de 220 mètres de côté, représentait un défi supplémentaire pour les architectes royaux. La tâche consistant à établir l’angle parfait des faces pour qu’elles se recoupent à la pointe de l’édifice était complexe. Cependant, grâce à l’expérience acquise lors des échecs précédents, les architectes réussirent finalement à construire une pyramide à faces lisses parfaite, qui est encore debout à ce jour et est la plus ancienne pyramide à pentes lisses en Égypte. Cette réussite est attribuée à Snéfrou, dont les idées ont été utilisées et améliorées par ses successeurs Kheops, Khephren et Mykérinos.
La réputation de Snéfrou était toute différente dans l’Antiquité, où les pharaons du Moyen Empire, Amenemhat II, Sésostris III et Amenemhat III, choisirent de construire leurs sépultures à Dahchour, en continuant son héritage. Snéfrou avait également été divinisé et adoré en Moyenne-Égypte, avec une ferveur telle que de nombreux parents donnaient des prénoms composés de son nom à leurs enfants, des millénaires après sa mort.
Le culte de Snefrou s’est poursuivi après sa mort, les ouvriers royaux le vénérant pour les mines et les carrières. Il était également associé à la littérature égyptienne, jouant un rôle central dans un conte du papyrus Westcar datant du milieu du 2ème millénaire avant JC. Ce récit le dépeint comme un roi joyeux et recourant volontiers à la magie, bien différent de l’opiniâtre Snefrou qui a construit la première pyramide à faces lisses d’Égypte avec détermination.
Significations de la pyramide
La pyramide est considérée comme un symbole spirituel puissant, faisant partie de la géométrie sacrée. Elle est définie en mathématiques comme un polyèdre à base carrée ou rectangulaire, avec des faces constituées de triangles reliés à un sommet commun. Elle représente l’élévation spirituelle, le passage de l’état humain à l’état divin, le lien entre le monde de l’esprit et celui de la matière et de la vie. Elle symbolise également la détermination, la direction et le principe féminin, notamment en étant associée à l’utérus, comme un contenant.
Les pyramides ne sont pas réservées aux seules constructions égyptiennes, elles sont présentes dans de nombreuses cultures à travers le monde. Certaines exemples incluent les pyramides de Bosnie, La Pyramide des Niches au Mexique, les pyramides à degré de Quirigua au Guatemala, le Temple du Soleil de Konarak en Inde et même la Pyramide du Louvre à Paris. Cette diversité montre que les propriétés symboliques et énergétiques des pyramides étaient comprises et utilisées par différentes civilisations.
Les pyramides étaient souvent utilisées comme des antennes pour capter et transmettre l’énergie de l’univers. Les bâtisseurs de ces structures ont pris soin de choisir les emplacements, les orientations et les proportions pour les pyramides. En Egypte, par exemple, les 4 angles de la pyramide de Gizeh sont parfaitement alignés avec les points cardinaux et les 3 pyramides sont parfaitement alignées, témoignant d’une précision mathématique remarquable.