Synthèse du livermorium
Le 19 juillet 2000, l’équipe du professeur Iouri Oganessian, du Flerov Laboratory of Nuclear Reactions (FLNR), a synthétisé le livermorium pour la première fois. Il s’agit d’un laboratoire de l’Institut unifié de recherches nucléaires ou Joint Institute for Nuclear Research (JINR) situé à Dubna, en Russie. La synthèse consiste à projeter des ions calcium 48 sur une cible de curium 248 :
4820 Ca + 24896 Cm →. 296116 Lv* → 293116 Lv → 310n.
Dans un premier temps, cette réaction a abouti à la formation du 292Lv, car du 288Fl a été identifié comme son produit de désintégration α au départ. Le 288Fl fut requalifié en 289Fl et l’isotope du livermorium analysé fut le 293Lv.
La synthèse de deux nouveaux atomes de livermorium a été obtenue, grâce à une autre expérience effectuée en avril-mai 2001. Après quatre ans, huit atomes de 293Lv et le tout premier atome de 292Lv ont été observés, suite à une émission de quatre neutrons :
4820 Ca + 24896 Cm →. 296116 Lv* → 292116 Lv +410n.
Les observations expérimentales correspondent au modèle de l’effet tunnel.
Isotopes du livermorium
Les isotopes du livermorium sont tous absents dans la nature. Le livermorium se présente comme un élément synthétique et transactinide très instable. Seulement quatre isotopes, s’étendant du 290Lv au 293Lv sont connus à ce jour. Leur temps de demi-vie est largement en dessous d’une seconde. Le 293Lv est le premier isotope synthétisé en 2000. Ce nucléide a la plus longue période radioactive. Elle dure aux environs de 60 millisecondes. Les quatre isotopes sont tous instables et radioactifs. Même si un cinquième, de masse 294, aurait été identifié, la découverte de celui-ci n’a pas encore été confirmée. Comme le livermorium est un élément radioactif à activité notable, sa manipulation doit être réalisée avec la plus grande précaution.