Synthèse
Le californium est le sixième transuranien à avoir été synthétisé. Albert Ghiorso, Glenn T. Seaborg, Kenneth Street, Jr. et Stanley G. Thompson l’ont produit pour la première fois à Berkeley, en Californie en 1950. Une réaction de fusion entre un noyau de curium 242 et un noyau d’hélium-4 (α) se produisit. Elle forme un noyau instable de 246Cf et se désintègre en émettant un neutron, pour enfin produire un noyau plus stable, le 245Cf.
24296Cm + 42He → 24698Cf → 24598Cf + 10n
Occurrence
Par rapport à l’âge de notre Planète, la demi-vie du californium est faible. Suivant les isotopes, elle dure au moins 900 ans. Pour cette raison, cet élément chimique n’existe pas sur Terre à l’état naturel. En effet, tous les atomes présents, pendant la formation de la planète, se seraient décomposés. Comme il ne fait pas partie des chaînes de désintégration naturelles, le Cf n’est pas naturellement renouvelé. Donc, les atomes de californium existant ici sont d’origine humaine. On peut trouver des traces de cet élément près des installations qui l’utilisent en médecine et en exploration minière. Même s’il se dissout difficilement dans l’eau, il colle bien à un sol ordinaire. Cela est dû aux concentrations de californium dans le sol. Elles peuvent être 500 fois plus importantes que dans l’eau entourant les particules de ce sol.
Les essais nucléaires atmosphériques réalisés avant 1980 ont produit des retombées radioactives. Elles proviennent de la présence d’une petite quantité de californium dans l’environnement. Après une explosion nucléaire, on a récolté la poussière radioactive dans l’air. On a observé des isotopes de Cf de nombre de masse 249, 252, 253 et 254.
Initialement, cet élément chimique était présumé produit par des supernovae, car sa désintégration correspond à la demi-vie de 60 jours du 254Cf. Pourtant, les études réalisées ultérieurement n’ont pas réussi à montrer tout spectre du californium. Actuellement, on suppose que les courbes de lumière des supernovae suivent la désintégration du nickel 56.