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Cyprès

cypres

Caractéristiques du Cyprès

  • Nom : Cyprès
  • Règne : Plantae
  • Sous-règne : Tracheobionta
  • Division : Coniferophyta
  • Classe : Pinopsida
  • Sous-Classe :
  • Ordre : Apiales
  • Famille : Apiaceae
  • Sous-famille :
  • Genre : Cupressus
  • Espèce :

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Le cyprès : ses caractéristiques, son histoire, sa description, son habitat, sa culture, sa composition, ses propriétés en phytothérapie, ses précautions d’emploi et ses contre-indications.

Le cyprès est un arbre buissonnant au feuillage persistant. Répandu au Moyen-Orient et autour du bassin méditerranéen, il est apprécié pour sa valeur ornementale. Il est également utilisé comme brise-vent. Par ailleurs, cet arbre renferme plusieurs vertus. Il fait partie des plus anciennes plantes médicinales. Grâce à ses nombreuses propriétés thérapeutiques, le cyprès est préconisé en phytothérapie.

Origine du cyprès

Le cyprès est utilisé depuis plus de 4 000 ans en tant que plante médicinale. Les Assyriens s’en servaient pour soigner les hémorroïdes ainsi que les varices. Au Ve siècle av. J.-C., Hippocrate, le célèbre médecin grec, l’a indiqué pour traiter les affections urinaires. Désormais, le cyprès est utilisé en phytothérapie et en aromathérapie.

Dans la Grèce antique, cette plante était considérée comme un arbre consacré au dieu des Enfers : Hadès. Des branches étaient plantées auprès d’une maison où se trouvait un mort. Selon certaines croyances, le cyprès symbolise aussi la vie éternelle, le deuil ainsi que la tristesse. C’est pourquoi il est présent dans les cimetières. Appartenant à la famille des Cupressaceae, il est originaire d’Asie et d’Europe orientale. On le rencontre également autour du bassin méditerranéen et au Moyen-Orient.Le nom latin Cupressus provient de Cyparisse, un personnage de la mythologie grecque changé en cyprès par Apollon.

Description botanique du cyprès

Les cyprès sont reconnaissables à leur feuillage toujours vert en forme d’écaille triangulaire mesurant environ six millimètres de long. Les feuilles sont disposées par paires et recouvrent totalement les rameaux. Ces arbres ou arbustes sempervirents et buissonnants peuvent atteindre une hauteur allant jusqu’à 40 m.

cypres-caracteristiques

Les inflorescences femelles et mâles se trouvent sur un seul pied. Elles se présentent sous forme de cônes pistillés ou staminés globuleux. Les ovoïdes ou les cônes femelles mesurent jusqu’à 40 mm de long. Ils sont formés de 4 à 14 écailles qui sont également disposées par paires décussées et opposées. Une fois froissées, les écailles dégagent une odeur proche de celle de la citronnelle. En ce qui concerne les graines, elles mesurent entre 4 et 7 mm de long.

Principales espèces de cyprès

Les espèces de cyprès se répartissent dans de nombreuses régions du monde :

  • le Cyprès de Tibet : Cupressus gigantea ;
  • le Cyprès du Maroc : Cupressus atlantica ;
  • le Cyprès de Baker : Cupressus bakeri Jeps ;
  • le Cyprès du Tassili : Cupressus dupreziana ;
  • le Cyprès de Chine : Cupressus funebris Endl ;
  • le Cyprès de Forbes : Cupressus forbesii Jeps ;
  • le Cyprès Cuyamaca : Cupressus stephensonii ;
  • le Cyprès de Mendocino : Cupressus pygmaea ;
  • le Cyprès Piute : Cupressus nevadensis Abrams ;
  • le Cyprès de Sargent : Cupressus sargentii Jeps ;
  • le Cyprès du Mexique : Cupressus lusitanica Mill ;
  • le Cyprès de Tonkin : Cupressus tonkinensis Silba ;
  • le Cyprès de Bentham : Cupressus benthamii Endl ;
  • le Cyprès toujours-vert : Cupressus sempervirens L ;
  • le Cyprès de Guadalupe : Cupressus guadalupensis ;
  • le Cyprès doré vietnamien : Cupressus vietnamensis ;
  • le Cyprès de l’Arizona : Cupressus arizonica Greene ;
  • le Cyprès de Gowen : Cupressus goveniana Gordon ;
  • le Cyprès de l’Himalaya : Cupressus torulosa D. Don ;
  • le Cyprès de Lambert : Cupressus macrocarpa Hartw ;
  • le Cyprès du Yunnan : Cupressus duclouxiana Hickel ;
  • le Cyprès de Nootka : Cupressus nootkatensis D. Don ;
  • le Cyprès blanc de l’Arizona : Cupressus glabra Sudworth ;
  • le Cyprès de MacNab : Cupressus macnabiana A. Murray ;
  • le Cyprès San Pedro Martir : Cupressus montana Wiggins ;
  • le Cyprès de Santa Cruz : Cupressus abramsiana C. B. Wolf.

Il existe aussi les « faux cyprès » qui appartiennent aux genres Widdringtonia et Chamaecyparis. Il s’agit, notamment des Cyprès de Sawara, Cyprès de Lawson, Cyprès des étangs, Cyprès chauve, Cyprès de Formose, etc. Présents dans l’hémisphère nord, ils ont certains caractères ressemblant aux Cupressus.

cypres-utilisations

Composition du cyprès

Les composants d’un cyprès sont :

  • les flavonoïdes : rutine, cupressuflavone, amentoflavone et quercitrine ;
  • les tanins catéchiques : dérivés du procyanidol, épicatéchine et catéchine ;
  • les monoterpènes : limonène, camphène, β-phellandrène, α-terpinène, α-pinène et 3-carène ;
  • les acides diterpéniques : acide imbricatolique, acide sandracopimarique et acide communique ;
  • les alcools : linalol, bornéol, cédrol, sabinol et terpinéol ;
  • les alcools diterpéniques : abita-8, ferruginol, junepediol et sugiol.

Ces principes actifs sont présents dans les cônes du cyprès. Ils confèrent à la plante ses différentes propriétés (antibactérien, anti-inflammatoire, antalgique, etc.).

Culture du cyprès

La plantation des cyprès s’effectue à partir de mars jusqu’au mois de mai. Cette plante s’avère moins exigeante quant au sol. Elle pousse correctement sur un sol pauvre ou riche, neutre ou acide, et même calcaire. Toutefois, il doit être bien drainé pour assurer l’épanouissement de l’arbre. Le Cupressus préfère également un endroit ensoleillé.

Le cyprès est un arbre qui croît rapidement. En outre, il requiert moins d’entretien. Pendant la saison chaude, il est important d’augmenter l’apport d’eau. Cependant, un arrosage deux fois par mois est largement suffisant. Réalisée plus fréquemment, cette intervention risque de saturer le sol, ce qui entraîne le pourrissement des racines.

Évitez de mouiller le feuillage pour ne pas favoriser l’apparition des maladies cryptogamiques. Au printemps, un apport d’engrais est nécessaire. Vous pouvez remplacer celui-ci par de la poudre de corne broyée.

En ce qui concerne la taille, elle n’est pas vraiment utile au développement du cyprès. En réalité, elle permet de garder l’esthétisme de la plante si celle-ci est utilisée à des fins ornementales.

Le Cupressus peut être attaqué par des ravageurs tels que le scolyte et le puceron. Le premier creuse des galeries, qui favorisent le développement de certaines maladies. Il n’existe pas de traitement curatif spécifique pour cet insecte. La meilleure solution est de supprimer rapidement les branches atteintes par le dessèchement. Le puceron, quant à lui, suce la sève, ce qui affaiblit l’arbre. Pour l’éliminer, l’application d’insecticides par pulvérisation est la plus efficace. Il est aussi possible d’introduire des auxiliaires prédateurs de l’insecte comme les chrysopes et les coccinelles.

Certaines maladies sont susceptibles d’affecter le cyprès :

  • l’Armillaria mellea : il provoque un pourrissement des racines ;
  • le Sphaeropsis : il attaque les branches et le tronc en cas de manque d’eau ;
  • le Phomopsis occulta : il fait son apparition suite à une pluviométrie importante.

Aucun traitement curatif ou préventif contre ces maladies n’est connu à ce jour. C’est pourquoi il est impératif de couper les parties contaminées.

Propriétés d’un cyprès en phytothérapie

Le cyprès regorge de nombreuses propriétés médicinales. Les Assyriens s’en servaient depuis de nombreuses années pour guérir les hémorroïdes. Riche en oligomères flavanoliques et en tanins, le cône est utilisé en phytothérapie. Il renferme également une huile essentielle, qui est employée en aromathérapie. Cette plante présente des bienfaits considérables sur l’organisme.

Action antivirale

Plusieurs études ont démontré que l’extrait de noix de cyprès comporte une action antivirale. Certains produits à base de cette plante sont utilisés pour traiter le virus de l’herpès. Ce dernier se caractérise par des lésions épidermiques ainsi qu’une forte démangeaison.

Action veinotonique

En raison de sa teneur élevée en polyphénols, qui sont connus pour leurs vertus antioxydantes et anti-inflammatoires, le cyprès est utilisé en cas d’insuffisance veineuse. Présentant un effet positif sur le système cardiovasculaire, cette plante est préconisée pour améliorer les troubles circulatoires. Elle aide à soulager la sensation de jambes lourdes ou variqueuses.

En phytothérapie, le cyprès est associé avec d’autres plantes telles que le marronnier d’Inde et les extraits de vigne rouge. Ce mélange permet d’améliorer son action veinotonique.

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Action antalgique et anti-inflammatoire

Les monoterpènes confèrent aux cônes de cyprès ses propriétés antalgiques et anti-inflammatoires. La plante peut être utilisée pour apaiser la grande fatigue et les maux de tête. Renforçant le système nerveux, elle vous aide à retrouver concentration et calme.

Le cyprès est traditionnellement employé pour soulager les hémorragies utérines pendant la ménopause. Considéré comme un vasoconstricteur par excellence, il lutte contre le syndrome prostatique et l’incontinence.

Action antibactérienne

Des études mettent en avant l’action antibactérienne du cyprès. Elles sont réalisées à l’aide d’antibiogrammes. Pour rappel, cet outil est employé en biologie médicale afin de mesurer l’action antimicrobienne d’une molécule face aux agents pathogènes. Les résultats démontrent la capacité des cyprès à éliminer les germes.

Associée aux propriétés anti-inflammatoires, l’activité antivirale et antimicrobienne justifie l’utilisation de la plante dans la prévention d’affections saisonnières telles que la grippe. Le cyprès se révèle également efficace pour traiter les affections ORL comme le rhume et la toux sèche.

Utilisation externe

L’huile essentielle de cyprès fait des merveilles en soin des ongles, des cheveux et de la peau. Elle est présente dans certains produits capillaires pour limiter la chute des cheveux. Réputée pour son pouvoir tonifiant et anti-inflammatoire, elle est utilisée pour apaiser les problèmes cutanés comme les irritations et les démangeaisons.

À la fois purifiant et adoucissant, le cyprès est vivement conseillé aux chevelures et aux peaux qui souffrent d’excès de sébum. Il peut être utilisé pour assainir votre peau tout en éliminant les acnés. Il est également recommandé pour lutter contre les champignons des ongles.

En bains de siège, cette plante réduit les hémorroïdes tout en diminuant la douleur. Il est possible d’associer le cyprès avec des feuilles de mauve. En fonction de la gravité du problème, le traitement dure environ trois semaines.

En inhalation, le cyprès s’avère efficace pour traiter une bronchite.

Méthodes d’extraction

Pour extraire l’huile essentielle de cyprès, plusieurs méthodes sont disponibles :

La distillation à l’eau

Cette méthode consiste à immerger les cônes du cyprès dans de l’eau et de porter leur contenu à ébullition. Il convient de laisser la substance condensée se refroidir, ainsi, l’huile essentielle et l’eau se séparent. L’eau résiduelle est appelée eau florale ou encore hydrolat.

L’extraction à la vapeur d’eau

Cette technique est la plus utilisée pour l’extraction des huiles essentielles. Elle consiste à placer les cônes du cyprès au sein du l’alambic et de faire passer ensuite de la vapeur à travers ceux-ci. Cette dernière va ouvrir les cavités de la plante qui libère les molécules des huiles. La température est bien contrôlée afin de ne pas dénaturer l’huile.

L’hydrodiffusion

L’hydrodiffusion représente une nouvelle forme d’extraction à la vapeur. Le processus d’obtention de l’huile est court. Cette méthode permet d’obtenir un meilleur rendement en huile. Elle consiste à introduire la vapeur par le haut.

La distillation au dioxyde de carbone hypercritique

Il s’agit d’un procédé d’extraction récent. Il permet de produire de l’huile essentielle de cyprès de meilleure qualité. Exposé à une température de 33 °C, le CO2 dispose des propriétés des états liquides et gazeux. Il peut donc faire office de solvant pour la distillation de l’huile. Le dioxyde de carbone est inerte. Il ne produit pas d’interaction chimique avec l’huile essentielle extraite.

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Contre-indications et les effets secondaires du cyprès

L’utilisation du cyprès en phytothérapie ne présente aucune toxicité. Toutefois, la consommation excessive des produits à base de cette plante peut provoquer des troubles digestifs comme la constipation. L’usage de Cupressus est déconseillé chez les femmes enceintes ou allaitantes ainsi que chez les enfants de moins de cinq ans. Les personnes qui souffrent d’une maladie auto-immune ou allergique au pollen ne doivent pas non plus consommer du cyprès.

Précautions d’emploi

Afin de profiter pleinement des bienfaits du cyprès, prenez soin de lire attentivement les précautions d’emploi sur l’étiquette du produit. Si vous voulez consommer la plante sous forme de décoction, il est important de respecter le dosage et les modes d’utilisation recommandés. Dans un litre d’eau, ajoutez 20 g de cônes de cyprès. Laissez infuser pendant une dizaine de minutes, puis filtrez avant de déguster.

Pour les bains de siège, le dosage indiqué est d’environ 50 g de Cupressus par litre d’eau. Vous pouvez faire votre bain deux ou trois fois par jour. Si vous utilisez de l’huile essentielle, évitez de chauffer le produit. Afin de conserver les principes actifs, optez pour un brumisateur ou un diffuseur à froid. Il est déconseillé d’appliquer votre huile essentielle de cyprès directement sur la peau. Diluez-la dans une huile végétale comme l’huile de coco, de jojoba ou d’amande douce.

En cas de persistance des symptômes, une consultation médicale est nécessaire. Si vous avez des doutes concernant le dosage ou l’utilisation du cyprès, n’hésitez pas à vous adresser à un conseiller en phytothérapie.

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