Tout savoir sur le haricot commun : ses caractéristiques, sa composition, ses nutriments, ses bienfaits et sa préparation
Le haricot commun (Phaseolus vulgaris), appartient à la famille des Fabaceae. Cette plante annuelle est largement cultivée en tant que légume. Il offre une variété d’options pour apprécier sa saveur riche, que ce soit à travers ses haricots secs ou ses haricots verts. Toutefois, sa valeur ne se limite pas à ses qualités culinaires, car il présente également des avantages considérables pour la santé.
Description du haricot commun
Selon leur variété, les haricots se présentent sous différentes formes et tailles.
Grimpants : les haricots grimpants, également appelés « haricots à rames », sont des variétés qui nécessitent un support pour se développer. Ils s’enroulent autour des rames ou d’autres supports verticaux. Ils sont souvent plus productifs que les versions naines, mais nécessitent plus d’espace.
Nains : les haricots nains n’ont pas besoin de support pour se développer. Ils atteignent une hauteur maximale de 30 à 60 cm. Ils sont généralement plus faciles à cultiver que les haricots grimpants, mais moins productifs.
Intermédiaire : les haricots communs à port intermédiaire atteignent une hauteur maximale de 60 à 90 cm. Ils constituent un bon choix pour les jardiniers qui veulent une variété ne nécessitant pas de soutien.
Le choix du type de port dépend de plusieurs facteurs, notamment de la taille du jardin, du niveau d’expérience du jardinier et de ses préférences personnelles.
Racines
Le Phaseolus vulgaris développe une racine principale peu dominante, à partir de laquelle des racines latérales émergent. Si les conditions du sol sont favorables, la principale peut atteindre une profondeur d’environ 1 m.
Tiges
Les haricots nains ont des tiges d’une hauteur de 40 à 60 cm. Elles sont ramifiées, et poussent de manière dressée ou buissonnante. Les variétés grimpantes, quant à elles, ont des tiges pouvant atteindre 2 à 3 m. Elles sont moins ramifiées, et s’enroulent dans le sens contraire des aiguilles d’une montre autour d’un support.
Feuilles
Les feuilles matures du haricot commun sont disposées de façon alternée. Elles peuvent présenter une couleur allant du vert au pourpre. Chacune d’elle se compose de trois folioles, en forme de losange, et mesure entre 6 et 15 cm de long. Ces feuilles sont munies de pétioles renflés à la base, accompagnées de stipules. Les deux premières feuilles, situées juste au-dessus des cotylédons, sont entières et opposées.
Fleurs
Les fleurs du haricot sont de couleurs variées, allant du blanc verdâtre au carmin. Elles s’épanouissent à l’aisselle des feuilles, généralement en grappes de quatre à dix. Ces fleurs sont composées de cinq sépales fusionnés et de cinq pétales, dont l’une est plus grande que les autres.
En outre, le Phaseolus vulgaris est une plante hermaphrodite, c’est-à-dire qu’elle possède à la fois des organes mâles et femelles. Ses fleurs sont donc autofertiles, ce qui signifie qu’elles peuvent se féconder elles-mêmes. Cela facilite la sélection de lignées pures et la préservation de variétés stables.
Graines
Les haricots se trouvent dans des gousses ou cosses, qui varient en forme, en taille et en couleur. Chaque cosse contient entre quatre et huit graines, qui sont généralement en forme de rein, mais peuvent parfois être sphériques. Les graines peuvent être blanches, noires, rouges, ou avoir des combinaisons de couleurs variées. Leur capacité à germer dure entre trois à cinq ans.
Certaines variétés développent des fibres, formant un fil et un parchemin à un stade avancé de maturité. En outre, seules les graines sont comestibles, bien que les jeunes cosses puissent être consommées comme des haricots verts.
Composition et valeurs nutritionnelles
Cette légumineuse est une source en divers nutriments essentiels. Elle contient entre autres des fibres alimentaires, des glucides, ainsi que des protéines, avec une faible teneur en calories et en lipides. Parmi ses nombreux composants, le haricot commun contient des :
Voici la valeur nutritionnelle pour 100 g de haricot.
Nutriments
Teneur moyenne
Énergie
29,4 kcal
Protéines
2 g
Eau
89,3 g
Lipides
0,17 g
Glucides
3 g
Fibres alimentaires
4 g
Calcium
55,3 mg
Chlorure
11 mg
Fer
0,6 mg
Cuivre
0,081 mg
Iode
< 0,005 mg
Magnésium
22,3 mg
Manganèse
0,19 mg
Phosphore
36 mg
Potassium
174 mg
Sélénium
< 0,01 mg
Sodium
5,8 mg
Zinc
0,2 mg
Bêta-Carotène
0,137 mg
Vitamine E
0,45 mg
Vitamine K1
0,016 mg
Vitamine C
5 mg
Vitamine B1 (Thiamine)
< 0,05 mg
Vitamine B2 (Riboflavine)
0,08 mg
Vitamine B3 (Niacine)
0,34 mg
Vitamine B5 (Acide pantothénique)
< 0,05 mg
Vitamine B6
< 0,05 mg
Vitamine B9 (Folates totaux)
0,033 mg
Cette légumineuse se caractérise ainsi par sa faible teneur en calories et sa bonne teneur en fibres, en calcium, ainsi qu’en potassium.
Les bienfaits du haricot commun
Le Phaseolus vulgaris présente de nombreux bienfaits sur la santé.
Action anti-inflammatoire et antioxydante
Les haricots communs sont riches en antioxydants et en composés anti-inflammatoires. Les antioxydants aident à réduire les dommages cellulaires causés par les radicaux libres, ce qui peut ralentir le vieillissement cellulaire, et réduire le risque de maladies chroniques. Par ailleurs, les propriétés anti-inflammatoires de ces légumineuses contribuent à soulager les symptômes de certaines affections, notamment l’inflammation de l’intestin.
Prise en charge des œdèmes
Le haricot est bénéfique pour réduire les œdèmes, qui sont des gonflements causés par une rétention d’eau. La teneur en potassium de cette légumineuse permet d’équilibrer les niveaux de liquides dans le corps, ce qui contribue à réduire les enflures.
Action hypoglycémiante
Le haricot commun possède la faculté d’abaisser la glycémie. Cette propriété est due à sa teneur en fibres et en protéines, qui ralentissent la digestion des glucides. Cette action permet de libérer le sucre dans le sang de manière plus lente et régulière. Cela peut être bénéfique pour les personnes atteintes de diabète.
Troubles urinaires et diabète
Le Phaseolus vulgaris a une action diurétique qui aide à soulager les troubles urinaires comme les mictions difficiles. Cette faculté est également utile dans la gestion du diabète, en aidant à éliminer l’excès de sucre dans l’urine.
Complément alimentaire dans les régimes amincissants
Les haricots communs sont faibles en calories et riches en fibres, ce qui en fait un excellent ajout aux régimes amincissants. Ces composés procurent une sensation de satiété, réduisant ainsi l’appétit, tout en maintenant une alimentation équilibrée.
Régulation du transit intestinal et prévention de certains cancers
Les fibres contenues dans les haricots favorisent la régularité intestinale et préviennent la constipation. Elles augmentent le volume des selles, facilitant ainsi le transit intestinal. Par ailleurs, ces composés sont aussi associés à une réduction du risque de certains cancers. Cette propriété concerne particulièrement le cancer du côlon et celui de l’œsophage.
Soulagement des douleurs articulaires
Les haricots communs sont riches en antioxydants et en composés anti-inflammatoires. Ces derniers soulagent les douleurs articulaires, notamment celles associées aux rhumatismes et à l’arthrite.
Prévention des troubles cardiovasculaires
Le haricot commun, grâce à sa faible teneur en gras saturés et à sa richesse en fibres, est bénéfique pour la santé cardiaque. Il aide à abaisser le taux de cholestérol, à réduire l’inflammation et à maintenir une pression artérielle saine.
Usage externe
En application externe, cette légumineuse permet de lutter contre la fatigue, le stress et l’anxiété. De plus, elle a des propriétés cicatrisantes. Ces dernières peuvent être bénéfiques pour soigner diverses affections cutanées, particulièrement les plaies, les ulcères, les abcès et l’eczéma.
Comment choisir un haricot commun ?
Pour choisir des haricots communs frais, certains critères sont à prendre en considération.
Fermeté
Lorsque vous choisissez des haricots, recherchez des gousses fermes au toucher. Quand vous appuyez doucement dessus, une légère résistance devrait se sentir. La fermeté est un indicateur de fraîcheur.
Aspect extérieur
Privilégiez des gousses fines et exemptes de taches ou de marques. Évitez aussi ceux qui présentent des bosses ou des signes de dessèchement, car cela indique généralement un manque de fraîcheur.
Couleur
Il est préférable d’opter pour des haricots d’une couleur vive et uniforme. Les haricots verts doivent par exemple être d’un vert éclatant. Cette caractéristique indique une bonne qualité.
Taille
Les Phaseolus vulgaris de taille moyenne ont tendance à être plus tendres et savoureux. Cependant, la taille dépendra également de votre préférence et de la recette que vous préparez.
Absence de fil
Vérifiez que les haricots ne sont pas filandreux. Les fèves sans fils ou avec un minimum de fils sont souvent plus agréables à manger.
Odeur
Bien que ces légumineuses ne dégagent pas nécessairement d’odeur, l’environnement dans lequel elles sont stockées peut influencer leur fraîcheur. Assurez-vous donc qu’il n’y ait pas d’odeurs désagréables ou de signes de moisissure autour des haricots.
Variété
Choisissez la variété qui convient le mieux à votre recette. Certaines varient en fonction de leur goût et de leur texture. Ainsi, pensez à sélectionner celle qui répond à vos besoins.
Comment le préparer et le consommer ?
Pour préparer les haricots communs tout en préservant leurs qualités nutritionnelles, il est préférable d’opter pour une cuisson courte. Vous pouvez les blanchir brièvement dans de l’eau salée, surtout si celle-ci est calcaire. De cette façon, vous éviterez que les haricots ne durcissent.
Le Phaseolus vulgaris offre une diversité de possibilités culinaires. Les Québécois célèbrent par exemple l’arrivée des premiers haricots verts en préparant le fameux « bouilli ». Il s’agit d’un plat traditionnel qui est préparé avec des haricots verts, de la viande de bœuf, des pommes de terre, des carottes et du chou. Cette recette est souvent servie pour le dîner ou le souper.
Au Japon, une alternative délicieuse consiste à enrober les haricots, une fois cuits et coupés en deux, dans une sauce. Cette dernière est élaborée à partir de noix rôties puis écrasées au pilon, de mirin, de miso, de sauce soja, de dashi (un bouillon aux algues) et une touche de sucre.
En Provence, cette légumineuse est servie avec une sauce composée de tomates, de carottes, d’oignons cuits avec du thym, du vin blanc, de la muscade et du basilic. Vous pouvez également la cuire brièvement à la vapeur. Puis, il suffit de la faire revenir dans de l’huile avec de l’ail, de l’oignon, du basilic et des tomates cerise coupées en deux.
Pour une option plus légère, vous pouvez concocter une salade avec du haricot commun. Ce dernier peut être marier à de la poitrine de dinde rôtie, du fenouil haché, de l’oignon doux, et arrosé d’une vinaigrette au vinaigre balsamique. Une alternative consiste à le combiner avec des morceaux d’orange sanguine et des rondelles d’oignon rouge. Le tout est accompagné d’une vinaigrette au vinaigre de xérès, relevée de zeste d’orange et de moutarde de Meaux.
En Géorgie, cette légumineuse est cuite et est servie avec une sauce élaborée à partir de vinaigre de vin rouge, d’huile d’olive et d’ail. À cela s’ajoute une quantité généreuse de feuilles de coriandre hachées. Pour une explosion de saveurs, il est recommandé de laisser reposer la préparation pendant deux heures. De cette manière, les arômes pourront se mélanger harmonieusement.
Histoire et origines du haricot commun
Le haricot commun, de son nom scientifique Phaseolus vulgaris, tire son nom botanique du mot grec « phaselos ». Ce dernier fait référence à la forme de sa gousse, évoquant celle d’un petit bateau léger. L’épithète « vulgaris » signifie simplement « commun ». En français, le terme « haricot » a été officiellement adopté à partir de 1640, précédé par le terme « fazéol », à l’origine du mot « fayot ».
L’histoire raconte que le haricot commun a été introduit en Europe pour la première fois par Christophe Colomb. L’explorateur découvrit cette légumineuse à Nuevitas, à Cuba, lors de son premier voyage en octobre 1492. En 1528, le pape Clément VII ordonna sa culture sur ses terres, laissant entendre que sa diffusion en Europe fut potentiellement initiée par le Vatican. Dès le XVIème siècle, des navigateurs portugais contribuèrent à sa propagation en Asie et en Afrique.
Les Amérindiens avaient une méthode de culture traditionnelle qui réunissait le haricot commun, la courge et le maïs. Ils la désignaient sous le nom de « l’association des Trois Sœurs ». Chacune de ces plantes apportait des avantages aux autres. Le haricot fixait l’azote de l’air, la courge agissait comme un couvre-sol protecteur et le maïs servait de tuteur naturel.