Son goût

La saveur âpre de la cranberry rappelle le goût des fruits rouges tels que la groseille, lorsqu’elle est ingérée entière. En revanche, quand elle est séchée, les résultats varient selon son mode de préparation. Une infusion au sucre de canne lui procure une note plus sucrée. Mélangé à un jus de pomme, son acidité sera délicatement révélée et elle conserve sa saveur naturelle.

Il existe deux principales espèces de cranberry : le Vaccinium macrocarpon, celle cultivée en Amérique du Nord, et le Vaccinium oxycoccos, celle sauvage originaire d’Europe.

Ses variétés

Cette plante possède plusieurs variétés :

• « Early Black » : sa floraison particulièrement précoce donne de grosses baies rouge-violacé.
• « Steven » : ses fruits ont une forme allongée et une couleur rouge vif. La plante, s’adaptant aux sols pauvres, peut atteindre jusqu’à 1 m de haut.
• « Big Pearl » ou « Cranberry du Canada » : possède de très grosses baies.
• « Howes » : très productif, résistant au froid et ses fruits sont plus petits par rapport à ceux des autres variétés.
• « Pilgrim » : ses grosses baies sont de couleur rouge teintée de jaune.

La cranberry est souvent confondue avec l’airelle rouge, dont les petites baies renferment moins de vitamines. 

Composition des cranberries et ses valeurs nutritionnelles

Ces baies rouges regorgent de nutriments essentiels. 

L’atoca a une teneur élevée en eau, à raison de 86,8 g pour 100 g.

Sa propriété antioxydant

Outre les proanthocyanidines, ce fruit renferme plusieurs composés antioxydants comme les flavonoïdes, le resvératrol et la vitamine A. Ces substances peuvent bloquer les radicaux libres, responsables du vieillissement cellulaire. Elles aident à lutter contre le stress oxydatif et à modérer la fragilisation des artères. Ce qui permet de prévenir la manifestation de pathologies cardiovasculaires.

Grâce à la vitamine C qu’elles contiennent, les cranberries aident à maintenir un confort articulaire certain et l’élasticité de la peau. Elles contribuent également à la protection des cellules, renforcent les défenses immunitaires et produisent un effet revitalisant.

Ses vertus pour le système digestif

D’après des études, les baies de Vaccinium macrocarpon, sous forme de jus, présentent des bienfaits sur la digestion, sur les infections bactériennes intestinales et sur les maux d’estomac. Contenant des substances polyphénoliques et un atout nutritionnel indéniable, cet aliment stimule la multiplication des bonnes bactéries dans le microbiote. Ces principes actifs favorisent la multiplication des micro-organismes utiles pour le système digestif. Considéré comme un prébiotique, le jus de cranberries aide à maintenir l’équilibre de la flore intestinale.

Ses effets pour la santé bucco-dentaire

Les effets bénéfiques de l’atoca sur l’hygiène buccale et la santé dentaire sont également connus. Grâce à sa consommation régulière, les caries, la plaque dentaire et certaines maladies parodontales peuvent être anticipés.

Comment choisir les cranberries ?

Pour éviter les résidus de pesticides sur leur peau, l’idéal est de choisir des baies de cranberry certifiées bios. Les produits frais sont charnus, fermes et brillants.

La forme séchée est celle qui est couramment vendue en France. Il est alors nécessaire de vérifier que les ingrédients ne comprennent pas de sucres ajoutés.

Il est également plus judicieux d’opter pour des compléments alimentaires certifiés bio, hautement titrés en proanthocyanidines, afin de profiter pleinement des bienfaits des cranberries.

Comment conserver des cranberries ?

La conservation de ces baies au réfrigérateur se fait dans le bac à légumes pour une durée de deux mois. Les versions séchées en sachet sont stockées à l’abri de la lumière, dans un emplacement sec et à température ambiante. Afin de pouvoir les consommer tout au long de l’année, ces fruits peuvent aussi être congelés. La gelée ou la confiture de cranberry en bocal est aussi une solution judicieuse pour les garder plus longtemps.

Histoire et origine des cranberries

La cranberry poussait à l’état sauvage sur les terres humides de l’État du Wisconsin, ainsi que de l’est de l’Amérique du Nord. Les Amérindiens se servaient déjà de cette plante indigène pour traiter le scorbut chez les colons français. Utilisée comme teinture pour les vêtements, cette baie, écrasée dans du pemmican, permettait également de conserver les viandes.

Vers 1816, le capitaine Henri Hall cultive pour la première fois les cranberries dans la région de Cape Cod, au Massachusetts. Au fil des années, elles deviennent la principale culture vivrière et y représentent la baie officielle.

Vers 1860, après avoir découvert au Wisconsin des vignes de canneberge à l’état sauvage, Edward Sackett décide de créer la première culture fruitière du Wisconsin. Cet État devient la première région productrice mondiale et la canneberge est officiellement nommée fruit du Wisconsin.

Au début des années 90, ce fruit comptait environ une douzaine de producteurs. En 2012, trois fois plus de cannebergières et de superficies cultivées ont été constatés.

En fonction des années de récolte, le Québec est la deuxième ou troisième région productrice mondiale de cranberries.

Effets indésirables et contre-indications des cranberries

Une consommation excessive de cette baie peut provoquer une diarrhée, des maux de ventre, des ballonnements ou des crampes d’estomac.

Les boissons à base d’atoca contiennent généralement du fructose et du sucre ajouté. Afin de maintenir un taux de glycémie stable, le jus pur non dilué est conseillé.

Cet aliment n’est pas indiqué pour les personnes sous traitements anticoagulants. Ces derniers, combinés à la vitamine K présente dans le fruit, risquent de causer des saignements.

En raison de leur teneur en acide oxalique, les cranberries sont aussi contre-indiquées aux sujets prédisposés aux calculs urinaires.