Comme les autres adipates, l’E356 est capable de libérer des ions hydrogène lorsqu’il est mélangé avec de l’eau. Son ajout dans une solution donne ainsi une saveur aigre avec un niveau de pH assez bas.
En chimie, l’adipate de sodium appartient à la famille des acides dicarboxyliques. Étant donné que ces derniers contiennent du carbone, ils sont des composés organiques. Ils sont constitués de deux groupes fonctionnels d’acide carboxylique.
Place de l’E356 en nutrition
Comme tout autre adipate, l’E356 est classé parmi les régulateurs de l’acidité au Codex Alimentarius. L’Union européenne recommande aux industries de transformation de respecter les doses qu’elle a fixées, notamment :
- 1 g/kg au maximum dans les desserts aromatisés aux fruits ;
- pas plus de 2 g/kg dans les nappages et fourrages de pains de mie, de brioches et d’autres produits de boulangerie ;
- moins de 10 g/kg pour les préparations de boissons.
La dose journalière admissible de ce produit synthétique, plus la quantité des deux autres additifs (E355 et E357), est de 0 à 5 mg/kg de masse corporelle.
Le sel disodique d’acide adipique est un composant essentiel des glaçages et des garnitures de différents gâteaux. Ce produit sert surtout à modifier la basicité ou l’acidité des aliments. Il est un agent levant et raffermissant dans la bière, la levure chimique, la confiture, la margarine, les blocs de glace et les puddings.
Applications de l’adipate de sodium
L’E356 n’est pas réservé uniquement aux préparations alimentaires. En effet, l’utilisation de l’adipate de sodium s’étend aussi à d’autres domaines. Celui-ci est, entre autres, un inhibiteur de corrosion et un agent détartrant.
Cette substance entre également dans la préparation de certains produits pharmaceutiques. L’ajout de sel disodique d’acide adipique dans les revêtements polymères des systèmes monolithiques hydrophiles permet de moduler le potentiel hydrogène intragel. Cette action suscite la libération d’un principe actif d’ordre zéro d’un médicament hydrophile. À la différence de ceux qui sont lipophiles, ce dernier se diffuse à travers l’eau contenue dans l’organisme.
En outre, cette substance entre dans la composition de différentes matières. Elle est, entre autres, un élément essentiel :
- des produits de peinture ou de revêtement comme les mastics et les plâtres ;
- de la production de graisses ou d’huiles lubrifiantes pétrolières ;
- de la fabrication de papiers ;
- des solutions de traitement de surfaces polymères et non métalliques ;
- de la conception de divers produits cosmétiques, notamment des soins personnels et des désodorisants.
Ce composant chimique est aussi présent dans la fabrication de produits de nettoyage de la maison et ceux d’entretien des automobiles.
Toxicité de l’E356
Dans le cadre d’un usage industriel, l’adipate de sodium est synthétisé à partir d’hexanes provenant de la distillation de pétrole. Dans la mesure où ces composants sont hautement toxiques, il serait judicieux de limiter l’utilisation du sel disodique.
Aux États-Unis, l’E356 est considéré comme une substance alimentaire sûre, mais elle n’apporte aucun bienfait particulier à la santé de l’Homme. L’adipate disodique est métabolisé dans l’organisme humain et il peut aussi être excrété dans l’urine.
Aucune autorité ne peut donner de garantie absolue de l’inexistence d’effets indésirables liés à la consommation de cet additif. En effet, il n’est pas évident de déterminer la quantité exacte de celui-ci dans toutes les denrées alimentaires.