L’E260 ou acide acétique est un additif alimentaire très prisé dans l’agroalimentaire. Outre ses propriétés antiseptiques et antibactériennes, il est largement employé pour élargir la durée de conservation des denrées alimentaires. Il s’agit également d’un ingrédient clé dans la fabrication de produits ménagers et de nettoyage. Toutefois, sa manipulation requiert une grande vigilance afin d’éviter les éventuels désagréments.
Description de l’E260
L’E260 est aussi appelée « acide éthanoïque » ou « acide éthylique ». Le terme « acétique » est dérivé du mot latin acetum, désignant le vinaigre.
Caractéristiques
Cet additif alimentaire fait partie de la famille des acides carboxyliques marginaux. Il s’agit d’un liquide clair hygroscopique. Il se caractérise notamment par son odeur âcre puissante et son goût acide. L’un des ingrédients clés du vinaigre est d’ailleurs l’acide acétique. À 16,6 °C, cet élément gèle et forme des cristaux solides. Cela lui a valu son nom trivial « acide acétique glacial ». Étant un acide faible, son pKa en solution aqueuse est de 4,8 à 25 °C.
L’E260 est principalement produit de manière synthétique. Néanmoins, il est présent naturellement dans les produits fermentés, comme le vin ou la bière. Le corps humain peut également générer de l’acide acétique après une consommation d’alcool. L’éthanol est tout d’abord converti en acétaldéhyde. L’enzyme acétaldéhyde déshydrogénase agit ensuite sur ce dernier pour donner l’acide éthylique.
Fabrication
Il existe deux manières de fabriquer l’E260 : la méthode chimique et la technique fermentaire.
La première pratique est destinée à la production d’acide acétique industriel. Par la voie chimique, quatre procédés différents sont proposés, à savoir :
- la carbonylation du méthanol, qui consiste à catalyser le méthanol avec le monoxyde de carbone ;
- l’oxydation de l’acétaldéhyde, qui génère des sous-produits à valeur marchande comme l’acide formique, le formaldéhyde et l’acétate d’éthyle ;
- l’oxydation de l’éthylène, un procédé établi à l’aide d’un catalyseur métallique à base de palladium ;
- la synthèse malonique, faisant intervenir la halogéno méthane.
Toutefois, la carbonylation reste la plus courante et la plus rentable.
La voie fermentaire permet de fabriquer de l’acide éthanoïque à usage alimentaire. Des bactéries acétiques, comme l’acétobacter ou le gluconacétobacter, sont employées pour provoquer et maintenir le processus de fermentation.
Historique de l’E260
La découverte et l’utilisation de l’E260 sont liées à celles du vinaigre fort. Ce dernier était déjà populaire durant la Mésopotamie, 3000 avant Jésus-Christ. Le chimiste français, Louis Pasteur, a contribué à l’identification des bactéries acétiques, responsables de la production de l’acide éthylique. Il a réalisé ses recherches en se basant sur le processus de fermentation du vin.