Structure et propriétés des anthocyanes
Les anthocyanes se définissent chimiquement comme des glycosides d’anthocyanidines. Ces derniers résultent de l’association d’une molécule d’anthocyanidine, qui est un aglycone de base, et d’un sucre lié par une liaison glycosidique. L’unité chimique fondamentale de ces aglycones est l’ion flavylium, connu aussi sous le nom de 2-phénylbenzopyrilium. Celui-ci est composé de deux groupes aromatiques : un benzopyrilium et un noyau phénolique. Le flavylium opère généralement en tant que cation.
Les aglycones libres sont peu présents dans les aliments. Il existe, en revanche, une exception lorsqu’ils prennent la forme de composants minimes résultant de processus de dégradation. Parmi les anthocyanidines identifiées, les plus significatives incluent la pélargonidine, la delphinidine, la cyanidine, la pétunidine, la péonidine et la malvidine. Ces noms dérivent des plantes où elles ont été initialement isolées. Leurs combinaisons avec divers sucres donnent naissance à environ 150 anthocyanes distinctes. Les glucides couramment associés sont le glucose et le rhamnose, suivis du galactose, du xylose et de l’arabinose. De manière occasionnelle, ils sont aussi combinés avec du gentiobiose, du rutinose et du sophorose.
Bienfaits des anthocyanes
Les anthocyanes, composés phytochimiques, offrent de multiples bienfaits pour la santé en améliorant les processus physiologiques internes. Ils jouent un rôle préventif contre les altérations susceptibles de déclencher des pathologies complexes et chroniques. La supplémentation en ces composés phytochimiques est recommandée pour optimiser les vertus précédemment citées.
Pour bénéficier pleinement de leurs effets, il est essentiel de veiller à un apport nutritionnel adéquat. En cas de doute, la consultation d’un professionnel de la nutrition pour élaborer un programme personnalisé est conseillée.
Rôle préventif des anthocyanes contre le vieillissement
Les anthocyanes agissent en qualité d’antioxydants, capables de neutraliser la formation et l’accumulation des radicaux libres dans les tissus organiques. Ils ralentissent ainsi le processus de vieillissement. Des études parues dans la revue « BioMed Research International » ont attesté de cette action. Ceux-ci ont démontré un ralentissement du vieillissement cellulaire grâce à la maîtrise de l’oxydation et de l’inflammation internes. La fonctionnalité tissulaire est, de ce fait, préservée.
Prévention des pathologies chroniques grâce aux anthocyanes
Un équilibre altéré de l’homéostasie contribue à de nombreuses maladies complexes. Une carence en antioxydants et en vitamines, résultant généralement de mauvaises habitudes alimentaires, en est souvent la cause. Intégrer les anthocyanes dans l’alimentation peut jouer un rôle crucial pour rétablir cet équilibre. Selon une étude parue dans « Alternative Therapies in Health and Medicine », une consommation régulière de ces composés peut prévenir le diabète et les maladies cardiovasculaires.
Efficacité contre certains cancers
Les propriétés antioxydantes des anthocyanes pourraient réduire l’incidence de certains cancers. Ils auraient ainsi la capacité de limiter les dommages de l’ADN cellulaire, prévenant alors la formation de cellules tumorales incontrôlées. Bien que des preuves complètes manquent encore, leur consommation régulière semble limiter l’apparition de certaines tumeurs.
Amélioration de la récupération sportive
Dans les processus de récupération post-entraînement, les antioxydants jouent un rôle crucial. Les activités intenses génèrent des radicaux libres, qui s’accumulent ensuite dans les tissus. Bien que le corps dispose de mécanismes naturels de correction, ils peuvent être insuffisants. L’intégration d’antioxydants externes dans le régime alimentaire peut améliorer cette fonction.
Rôle des anthocyanes en nutrition
L’absorption des anthocyanosides se déroule principalement dans l’estomac et le jéjunum. Dans le tractus digestif des rats, ces composés subissent une légère dégradation. Ensuite, une fraction est rapidement absorbée et excrétée via la bile et l’urine, sous forme de glucosides intacts, méthylés ou glucuronidés.
Métabolisation chez l’Homme
Chez l’humain, la cyanidine-3-glucoside est également métabolisée en formes méthylées et glucuronidées. L’analyse de l’urine après l’ingestion de 200 g de fruits du fraisier, riches en pélargonine-3-glucoside, révèle la présence de plusieurs métabolites. Il est possible de citer citer les monoglucuronides de pélargonine, un sulfoconjugué de pélargonine et la pélargonine elle-même. Ceux-ci représentent 1,80 % de la pélargonine-3-glucoside ingérée. Pour les anthocyanosides de framboises, l’absorption est moindre, avec moins de 0,1 % des principaux anthocyanosides excrétés dans l’urine. Une grande quantité de ces composés passe directement de l’intestin grêle au gros intestin sans subir de transformations. Cette teneur est, par la suite, métabolisée en acide protocatéchique par le microbiote intestinal.
Une étude sur la consommation des anthocyanosides de jus de canneberge chez 15 patients a révélé des taux de récupération urinaire très variables. Ceux-ci vont de 0,078 % à 3,2 %.
Circulation dans l’organisme
Après ingestion, les anthocyanosides circulent dans le sang et l’urine, sous forme intacte ou métabolisée (méthylée, glucuronidée ou sulfoconjuguée). Le pic de concentration plasmatique est observé entre 1 et 3 h après la consommation. En revanche, la durée est variable en fonction du type de composé et de la matrice alimentaire. Ces métabolites demeurent détectables dans l’urine pendant 24 h.