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E163 : Anthocyane

anthocyane-e163

Caractéristiques de l’anthocyane

    Identification de l’anthocyane :

  • Nom UICPA :
  • Synonymes : anthocyanines, anthocyanosides
  • N° CAS : 11029-12-2
  • N° ECHA :
  • N° CE :
  • Code ATC :
  • PubChem :
  • ChEBI :
  • FEMA :
  • SMILES :
  • InChl :

Propriétés chimiques :

  • Formule :
  • Masse molaire :
  • pKa :

Propriétés physiques :

  • T° Fusion :
  • Solubilité :

Propriétés biochimiques :

  • Codons :
  • pH isoélectrique :
  • Acide aminé essentiel :
  • Occurrence chez les vertébrés :

Propriétés optiques :

  • Pouvoir rotatoire :

Précautions :

  • SIMDUT :

Tout savoir sur les anthocyanes E163 : leurs caractéristiques, leur historique, leurs propriétés, leur place en nutrition et leurs applications

Les anthocyanes, également connues comme l’additif alimentaire E163, trouvent leur origine dans les végétaux. Elles font partie de ceux qui jouissent d’une autorisation en France. Leur usage se base notamment sur leur capacité colorante, qui vire du rouge au bleu.

Description des anthocyanes

Ces composés sont des pigments naturels présents abondamment dans le règne végétal. Ils se retrouvent dans une variété étendue de fruits, de légumes, de feuilles et de racines. Actuellement, la science a répertorié près de 600 anthocyanes distinctes.

Les anthocyanes dans l’industrie agroalimentaire

Dans le secteur agroalimentaire, seules les variétés provenant de fruits et légumes comestibles peuvent être exploitées commercialement. Leur extraction requiert l’utilisation de principes actifs, impliquant souvent une réaction chimique avec des alcools tels que le méthanol ou l’éthanol.

L’importance des pigments anthocyaniques

L’intérêt grandissant pour les pigments anthocyaniques ne découle pas uniquement de la palette chromatique qu’ils confèrent aux produits. Ils ont également un rôle potentiel dans la prévention des maladies coronariennes, du cancer et du diabète. En outre, ils présentent des propriétés anti-inflammatoires qui contribuent à l’amélioration de l’acuité visuelle et du comportement cognitif. Ainsi, au-delà de leur fonction colorante, les anthocyanes deviennent des éléments clés pour la production d’aliments à haute valeur ajoutée.

La demande mondiale d’anthocyanes

La demande mondiale d’anthocyanines provenant de sources naturelles oscille entre 1 200 et 1 300 tonnes par an. Les principaux consommateurs sont le Japon et les États-Unis. La participation est, en revanche, moindre pour la France, le Royaume-Uni, l’Allemagne, l’Espagne, la Belgique et le Venezuela. Ces précieux pigments trouvent leur place dans des industries telles que la production de boissons, d’arômes de yaourt et de bonbons.

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Politiques réglementaires internationales

Les régulations entourant l’utilisation des colorants dérivés des anthocyanes varient selon les pays. Les États-Unis se distinguent par leurs restrictions rigoureuses sur l’usage de ces pigments comme colorants naturels. À l’inverse, dans l’Union européenne et dans certains pays comme le Chili, la Colombie ou l’Iran, les anthocyanines sont reconnues comme naturelles. Il n’existe ainsi aucune restriction.

Historique des anthocyanes

L’origine du terme anthocyanine remonte à l’année 1927. Le pharmacien allemand Adolf T. Lewandowski (1804-1881) l’avait suggéré pour décrire le pigment bleu du chou rouge Brassica oleracea. En réalité, les anthocyanes englobent non seulement les pigments bleus des végétaux, mais aussi les teintes rouges et violettes.

Récemment, l’intérêt pour les propriétés pharmacologiques et thérapeutiques des pigments anthocyaniques a pris de l’ampleur, surtout en lien avec les plantes médicinales. Ainsi, ils se présentent comme des agents à fort potentiel pour la création de produits de qualité. Ces derniers sont destinés à la consommation humaine.

Structure et propriétés des anthocyanes

Les anthocyanes se définissent chimiquement comme des glycosides d’anthocyanidines. Ces derniers résultent de l’association d’une molécule d’anthocyanidine, qui est un aglycone de base, et d’un sucre lié par une liaison glycosidique. L’unité chimique fondamentale de ces aglycones est l’ion flavylium, connu aussi sous le nom de 2-phénylbenzopyrilium. Celui-ci est composé de deux groupes aromatiques : un benzopyrilium et un noyau phénolique. Le flavylium opère généralement en tant que cation.

Les aglycones libres sont peu présents dans les aliments. Il existe, en revanche, une exception lorsqu’ils prennent la forme de composants minimes résultant de processus de dégradation. Parmi les anthocyanidines identifiées, les plus significatives incluent la pélargonidine, la delphinidine, la cyanidine, la pétunidine, la péonidine et la malvidine. Ces noms dérivent des plantes où elles ont été initialement isolées. Leurs combinaisons avec divers sucres donnent naissance à environ 150 anthocyanes distinctes. Les glucides couramment associés sont le glucose et le rhamnose, suivis du galactose, du xylose et de l’arabinose. De manière occasionnelle, ils sont aussi combinés avec du gentiobiose, du rutinose et du sophorose.

Bienfaits des anthocyanes

Les anthocyanes, composés phytochimiques, offrent de multiples bienfaits pour la santé en améliorant les processus physiologiques internes. Ils jouent un rôle préventif contre les altérations susceptibles de déclencher des pathologies complexes et chroniques. La supplémentation en ces composés phytochimiques est recommandée pour optimiser les vertus précédemment citées.

Pour bénéficier pleinement de leurs effets, il est essentiel de veiller à un apport nutritionnel adéquat. En cas de doute, la consultation d’un professionnel de la nutrition pour élaborer un programme personnalisé est conseillée.

Rôle préventif des anthocyanes contre le vieillissement

Les anthocyanes agissent en qualité d’antioxydants, capables de neutraliser la formation et l’accumulation des radicaux libres dans les tissus organiques. Ils ralentissent ainsi le processus de vieillissement. Des études parues dans la revue « BioMed Research International » ont attesté de cette action. Ceux-ci ont démontré un ralentissement du vieillissement cellulaire grâce à la maîtrise de l’oxydation et de l’inflammation internes. La fonctionnalité tissulaire est, de ce fait, préservée.

Prévention des pathologies chroniques grâce aux anthocyanes

Un équilibre altéré de l’homéostasie contribue à de nombreuses maladies complexes. Une carence en antioxydants et en vitamines, résultant généralement de mauvaises habitudes alimentaires, en est souvent la cause. Intégrer les anthocyanes dans l’alimentation peut jouer un rôle crucial pour rétablir cet équilibre. Selon une étude parue dans « Alternative Therapies in Health and Medicine », une consommation régulière de ces composés peut prévenir le diabète et les maladies cardiovasculaires.

Efficacité contre certains cancers

Les propriétés antioxydantes des anthocyanes pourraient réduire l’incidence de certains cancers. Ils auraient ainsi la capacité de limiter les dommages de l’ADN cellulaire, prévenant alors la formation de cellules tumorales incontrôlées. Bien que des preuves complètes manquent encore, leur consommation régulière semble limiter l’apparition de certaines tumeurs.

Amélioration de la récupération sportive

Dans les processus de récupération post-entraînement, les antioxydants jouent un rôle crucial. Les activités intenses génèrent des radicaux libres, qui s’accumulent ensuite dans les tissus. Bien que le corps dispose de mécanismes naturels de correction, ils peuvent être insuffisants. L’intégration d’antioxydants externes dans le régime alimentaire peut améliorer cette fonction.

Rôle des anthocyanes en nutrition

L’absorption des anthocyanosides se déroule principalement dans l’estomac et le jéjunum. Dans le tractus digestif des rats, ces composés subissent une légère dégradation. Ensuite, une fraction est rapidement absorbée et excrétée via la bile et l’urine, sous forme de glucosides intacts, méthylés ou glucuronidés.

Métabolisation chez l’Homme

Chez l’humain, la cyanidine-3-glucoside est également métabolisée en formes méthylées et glucuronidées. L’analyse de l’urine après l’ingestion de 200 g de fruits du fraisier, riches en pélargonine-3-glucoside, révèle la présence de plusieurs métabolites. Il est possible de citer citer les monoglucuronides de pélargonine, un sulfoconjugué de pélargonine et la pélargonine elle-même. Ceux-ci représentent 1,80 % de la pélargonine-3-glucoside ingérée. Pour les anthocyanosides de framboises, l’absorption est moindre, avec moins de 0,1 % des principaux anthocyanosides excrétés dans l’urine. Une grande quantité de ces composés passe directement de l’intestin grêle au gros intestin sans subir de transformations. Cette teneur est, par la suite, métabolisée en acide protocatéchique par le microbiote intestinal.

Une étude sur la consommation des anthocyanosides de jus de canneberge chez 15 patients a révélé des taux de récupération urinaire très variables. Ceux-ci vont de 0,078 % à 3,2 %.

Circulation dans l’organisme

Après ingestion, les anthocyanosides circulent dans le sang et l’urine, sous forme intacte ou métabolisée (méthylée, glucuronidée ou sulfoconjuguée). Le pic de concentration plasmatique est observé entre 1 et 3 h après la consommation. En revanche, la durée est variable en fonction du type de composé et de la matrice alimentaire. Ces métabolites demeurent détectables dans l’urine pendant 24 h.

Occurrence des anthocyanes

Les anthocyanes se retrouvent uniquement dans la vacuole des plantes et des champignons. Ils sont absents chez les animaux. Leur biosynthèse, essentiellement similaire à celle des autres flavonoïdes, emprunte la voie métabolique des phénylpropanoïdes. Cependant, toutes les espèces terrestres n’en renferment pas. Chez certaines, comme les caryophyllales, les cactus et les galium, ces pigments sont remplacés par les bétacyanines.

Présence dans les parties végétales

Les anthocyanes sont principalement présentes dans les fruits, les feuilles et les racines. Ils sont localisés dans les cellules des couches externes, comme l’épiderme avec une quantité notable. Par exemple, 1 kg de mûres contient 1,15 g, tandis que les légumes rouges et noirs renferment pas moins de 20 mg par 100 g. Pendant la germination au printemps, les glands de chêne ou les châtaignes se chargent en ces composés. Environ 2 % de tous les hydrocarbures produits par la photosynthèse se transforment en flavonoïdes et en dérivés. Cela inclut les anthocyanes qui représentent à peu près dix milliards de tonnes par an.

Concentration dans les raisins

Dans le raisin, ces substances spécifiques se concentrent dans la pellicule, particulièrement chez la vigne européenne Vitis vinifera. Dans celle-ci, ils se glycosylent uniquement en position 3. Le 3-glucoside de malvidine, pigment violacé, est le plus répandu parmi eux. Ces pigments coexistent avec d’autres flavonoïdes, carotènes et bétacyanines. Ils sont responsables de la coloration automnale des feuilles après l’arrêt de la photosynthèse et la disparition de la chlorophylle.

Voici des aliments qui en disposent dans leur composition, avec une portion de 100 g.

AlimentsTeneur
Vin rouge24 à 35 mg
RhubarbePeut atteindre 200 mg
Raisin rouge30 à 750 mg
Peau de pomme10 à 216 mg
OrangeEnviron 200 mg
Mûre de LoganEnviron 77 mg
Myrtille80 à 460 mg
Mûre82 à 180 mg
Framboise10 à 60 mg
Fraise13 à 36 mg
Cerise350 à 450 mg
Canneberge50 à 200 mg

L’aronia renferme pas moins de 200 à 1 000 mg d’anthocyanes.

Applications des anthocyanes

Les anthocyanines sont employées comme additifs alimentaires pour colorer les produits ou raviver leur teinte d’origine. Ces colorants sont catégorisés selon un code associé à des couleurs spécifiques :

  • E10x pour l’orange ;
  • E11x pour le rouge ;
  • E12x pour le bleu ;
  • E13x ;
  • Etc.

Le code E16x est attribué aux nuances variées de ces additifs, regroupant des pigments allant du rouge au violet ou même au bleu.

Formes et utilisations

Les colorants E163 se trouvent sous forme liquide, en flacon ou en poudre.

Risques et réglementations

Bien que d’origine naturelle, les anthocyanes sont souvent perçues comme inoffensives pour la santé. Cependant, l’additif E163, issu de procédés techniques parfois douteux, diffère des versions naturelles. Aucun risque n’est actuellement répertorié et son niveau de toxicité reste faible. Cependant, il est conseillé de limiter la consommation de produits hautement transformés contenant de nombreux additifs.

Dans l’Union européenne, cet additif est autorisé dans de nombreux produits sans limite de dosage. Il fait partie des normes du Code alimentaire ou Codex Alimentarius qui vise à protéger la santé des consommateurs.

Applications et usage

L’additif E163 est couramment utilisé dans une variété de produits transformés pour améliorer leur attrait visuel. Cela est possible en ajoutant ou en renforçant leur couleur altérée par les processus de transformation.

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