Le code E1201 fait référence à la polyvinylpyrrolidone, aussi appelée povidone, polyvidone ou PVP. Cet additif synthétique est présent aussi bien dans les denrées alimentaires que dans les produits cosmétiques et les médicaments. Outre sa fonction consistant à assurer la liaison des agents de turbidité dans les boissons, il est aussi utilisé dans les compléments alimentaires.
Description de l’E1201
L’E1201 est un polymère organique obtenu suite à la synthèse par polymérisation du N-vinyl-2-pyrrolidone (NVP). Ce processus chimique est réalisé en milieu aqueux avec de l’hydroxyde d’ammonium, du peroxyde d’hydrogène et une solution de cuivre. Cet agent de support de synthèse se présente sous forme d’une poudre blanche hygroscopique. Il assure la fonction de matière porteuse de vitamines et d’arômes dans les compléments alimentaires.
Synthétisé à partir de solvants et de molécules chimiques, l’E1201 est également utilisé avec des édulcorants. Contrairement à la polyvinylpolypyrrolidone, une substance réticulée, il est soluble dans l’eau, dans l’acide acétique et dans l’éthanol, entre autres. La polyvinylpyrrolidone est connue pour son pouvoir absorbant allant jusqu’à 40 % de son poids. Mal absorbée par l’organisme, elle est directement excrétée via les urines et les fèces, mais une quantité minime est transformée en dioxyde de carbone. Ce gaz déchet est ensuite évacué par expiration.
Historique de l’E1201
Walter Reppe, un chimiste d’origine allemande, est le premier à avoir synthétisé l’E1201 en 1938. Une fois le brevet déposé l’année suivante, il a d’abord servi en tant que substitut du plasma sanguin. Au fil des recherches scientifiques réalisées par les chimistes de renom, l’utilisation de la polyvinylpyrrolidone s’est élargie. De nos jours, elle est exploitée dans une grande variété d’applications : alimentaire, cosmétique, médecine et industrielle, entre autres. Elle est constituée d’une longue chaîne de monomères N-Vinylpyrrolidone. Ces molécules de petite taille sont structurées linéairement.
Polémiques concernant l’E1201
L’E1201 présenterait un danger pour la santé humaine selon certains rapports. Par exemple, à l’issue des recherches réalisées par l’ARTAC (Association pour la Recherche Thérapeutique Anti-cancéreuse), il est suspecté d’être toxique et cancérigène. En effet, les résultats des expériences effectuées en laboratoire ont permis de démontrer que la polyvinylpyrrolidone contient des résidus de métaux lourds. Cependant, sous sa forme polymère, aucun effet secondaire n’a encore été enregistré jusqu’à présent, même à doses répétées. Par conséquent, le CIRC (Centre international de Recherche sur le Cancer) la considère comme une substance impossible à classer quant à sa cancérogénicité pour l’Homme.