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E1201 : Polyvinylpyrrolidone

e1201-polyvinylpyrrolidone

Caractéristiques de l’E1201

    Identification de l’E1201 :

  • Nom UICPA : 1-éthénylpyrrolidin-2-one
  • Synonymes : polyvinylpyrrolidone, polyvidone, povidone, PVP, N-vinyl-2-pyrrolidone homopolymérisée, poly(n-vinylbutyrolactame)
  • N° CAS : 9003-39-8
  • N° ECHA : 100.111.937
  • N° CE : 201-800-4
  • Code ATC :
  • PubChem : 6917
  • ChEBI : 82551
  • FEMA :
  • SMILES : C=CN1CCCC1=O
  • InChl : 1S/C6H9NO/c1-2-7-5-3-4-6(7)8/h2H,1,3-5H2

Propriétés chimiques :

  • Formule : C6H9NO
  • Masse molaire : 111,14 g/mol, mais la valeur varie en fonction du degré de polymérisation
  • pKa :

Propriétés physiques :

  • T° Fusion : 110 à 180 °C
  • Solubilité : soluble dans l’eau, l’acide formique, l’acide acétique, le dichlorométhane, le chloroforme, l’éthanol, le glycérol

Propriétés biochimiques :

  • Codons :
  • pH isoélectrique :
  • Acide aminé essentiel :
  • Occurrence chez les vertébrés :

Propriétés optiques :

  • Pouvoir rotatoire :

Précautions :

  • SIMDUT :

Tout savoir sur l’additif alimentaire E1201 : description, historique, polémiques et applications

Le code E1201 fait référence à la polyvinylpyrrolidone, aussi appelée povidone, polyvidone ou PVP. Cet additif synthétique est présent aussi bien dans les denrées alimentaires que dans les produits cosmétiques et les médicaments. Outre sa fonction consistant à assurer la liaison des agents de turbidité dans les boissons, il est aussi utilisé dans les compléments alimentaires.

Description de l’E1201

L’E1201 est un polymère organique obtenu suite à la synthèse par polymérisation du N-vinyl-2-pyrrolidone (NVP). Ce processus chimique est réalisé en milieu aqueux avec de l’hydroxyde d’ammonium, du peroxyde d’hydrogène et une solution de cuivre. Cet agent de support de synthèse se présente sous forme d’une poudre blanche hygroscopique. Il assure la fonction de matière porteuse de vitamines et d’arômes dans les compléments alimentaires.

Synthétisé à partir de solvants et de molécules chimiques, l’E1201 est également utilisé avec des édulcorants. Contrairement à la polyvinylpolypyrrolidone, une substance réticulée, il est soluble dans l’eau, dans l’acide acétique et dans l’éthanol, entre autres. La polyvinylpyrrolidone est connue pour son pouvoir absorbant allant jusqu’à 40 % de son poids. Mal absorbée par l’organisme, elle est directement excrétée via les urines et les fèces, mais une quantité minime est transformée en dioxyde de carbone. Ce gaz déchet est ensuite évacué par expiration.

Historique de l’E1201

Walter Reppe, un chimiste d’origine allemande, est le premier à avoir synthétisé l’E1201 en 1938. Une fois le brevet déposé l’année suivante, il a d’abord servi en tant que substitut du plasma sanguin. Au fil des recherches scientifiques réalisées par les chimistes de renom, l’utilisation de la polyvinylpyrrolidone s’est élargie. De nos jours, elle est exploitée dans une grande variété d’applications : alimentaire, cosmétique, médecine et industrielle, entre autres. Elle est constituée d’une longue chaîne de monomères N-Vinylpyrrolidone. Ces molécules de petite taille sont structurées linéairement.

Polémiques concernant l’E1201

L’E1201 présenterait un danger pour la santé humaine selon certains rapports. Par exemple, à l’issue des recherches réalisées par l’ARTAC (Association pour la Recherche Thérapeutique Anti-cancéreuse), il est suspecté d’être toxique et cancérigène. En effet, les résultats des expériences effectuées en laboratoire ont permis de démontrer que la polyvinylpyrrolidone contient des résidus de métaux lourds. Cependant, sous sa forme polymère, aucun effet secondaire n’a encore été enregistré jusqu’à présent, même à doses répétées. Par conséquent, le CIRC (Centre international de Recherche sur le Cancer) la considère comme une substance impossible à classer quant à sa cancérogénicité pour l’Homme.

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Le groupe scientifique de l’EFSA (European Food Safety Authority ou Autorité européenne de sécurité des aliments) a aussi mené des expériences sur l’E1201. D’après les résultats de ces analyses, son exposition chez les enfants est de l’ordre de 23,7 mg par kilogramme de poids corporel et par jour. Suite aux études toxicologiques relatives au PVP, il a été conclu qu’aucun effet cancérogène n’est constaté jusqu’à 2 500 mg par kilogramme de poids corporel et par jour. De ce fait, cette agence de l’Union européenne n’a pas jugé nécessaire de fixer une dose journalière admissible ou DJA. Cette réglementation ne concerne que la polyvinylpyrrolidone utilisée en tant qu’additif alimentaire. Dans la filière biologique, son usage est proscrit.

Applications de l’E1201

Combinées chimiquement, les macromolécules qui composent l’E1201 forment une matière plastifiée capable d’assurer plusieurs fonctions, à savoir :

  • filtrer les substances opaques ;
  • adhérer à d’autres substances ;
  • servir de porteur de vitamines et d’arômes dans les compléments alimentaires.

Ses domaines d’application sont vastes.

Dans l’industrie agroalimentaire

Grâce aux nombreuses qualités qu’elle présente, la polyvinylpyrrolidone est utilisée comme :

  • agent de dispersion afin d’assurer un mélange homogène des composants ;
  • agent d’enrobage permettant d’améliorer et de protéger l’apparence extérieure de la préparation ;
  • épaississant en vue de donner de l’onctuosité à une préparation jugée trop liquide ;
  • raffermissant pour rendre les aliments plus croquants et plus fermes ;
  • émulsifiant afin de garantir un mélange uniforme des ingrédients ;
  • stabilisant en vue d’accentuer ou de maintenir les propriétés physico-chimiques des aliments.

Les dispositions du Codex relatives aux additifs alimentaires sont établies par la NGAA (Norme générale des additifs alimentaires). Ci-dessous un tableau présentant les différents aliments et produits dérivés contenant de l’E1201, ainsi que la concentration maximale autorisée :

Types d’alimentsConcentration maximale
Cidre et poiré2 mg/kg
Bière et boissons maltées10 mg/kg
Vinaigre40 mg/kg
Vin60 mg/kg
Concentrés pour boissons à base d’eau aromatisée500 mg/kg
Édulcorants de table3 000 mg/kg
Chewing-gum10 000 mg/kg

Dans les compléments alimentaires et les arômes concentrés sous forme de comprimés, l’usage de la polyvinylpyrrolidone doit être réalisé dans le respect des BPF (bonnes pratiques de fabrication). Il en va de même pour les fruits frais traités en surface, tels que la pomme, l’abricot, le potiron, etc.

Dans les autres domaines

L’E1201 est également utilisé dans :

  • les cosmétiques (dentifrice, mascara, shampooing, laques et gels pour cheveux, etc.) ;
  • les produits pharmaceutiques (désinfectants tels que la Bétadine dermique, solutions ophtalmiques comme le collyre, etc.) ;
  • les peintures et les papiers pour imprimantes photographiques ;
  • les écrans à haute résolution ;
  • les objets et les matériaux en plastique.

Auparavant, la polyvinylpyrrolidone était utilisée dans les plasmas sanguins pour traiter certains troubles chez les patients victimes de traumatismes. Cependant, son application est limitée, car il peut interférer avec le groupage sanguin.

Le mot de la fin

L’utilisation de l’E1201 sous forme d’additif alimentaire ne présente aucun danger pour la santé humaine. Toutefois, la prudence est de mise malgré les résultats optimistes obtenus suite aux études menées par les scientifiques. Il est ainsi recommandé de limiter la consommation d’aliments contenant de la polyvinylpyrrolidone.

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