Origine et composition de la pierre jade africain
Le minéral néphrite est un cristal mixte composé de trémolite et d’actinolite, ce qui fait de la néphrite un représentant majeur de la catégorie des amphiboles. Bien plus souvent qu’aux amphiboles, la néphrite est associée au terme jade, les agrégats de néphrite denses et enchevêtrés étant appelés jade.
La couleur de la néphrite est principalement verte ; vert clair, vert foncé, gris-vert à vert-noir ou selon les mots du chimiste Joseph Redemt Zappe 1817 : ” poireau selon divers dégradés, qui d’une part passe, d’autre part au vert noir et est rarement de couleur lactosérum”. Selon Friedrich Mohs en 1804, la couleur de la néphrite est également “en partie gris verdâtre, en partie vert montagne et herbe”. Les éléments colorants de la néphrite étant le fer et le chrome. La couleur n’est pas toujours uniformément répartie, ce qui donne un aspect tacheté ou rayé.
La couleur des stries de la néphrite est blanche.
La néphrite cristallise selon le système cristallin monoclinique et forme des cristaux microscopiques, de sorte que les agrégats ressemblent à de fines fibres enchevêtrées.
L’éclat de la néphrite est vitreux et sa transparence est opaque. Le clivage n’existe pas chez ce minéral, la cassure est fragile et éclatante.
Dans le passé, les minéraux étaient examinés avec tous les sens. Ainsi, le minéralogiste Johann Georg Lenz (1748 à 1832) écrit que la néphrite “est grasse au toucher” et le paléontologue Johann Samuel Schröter (1735 à 1868) constate que la néphrite est “tout à fait sans saveur” et qu’elle est “très froide” au toucher (Emmerling, 1793).
Avec une dureté de Mohs de 6 à 6,5 sur l’échelle de 10 degrés de la dureté des minéraux selon le minéralogiste Friedrich Mohs (1773 à 1839), la néphrite est un minéral dur dont la densité (poids spécifique) ou grandeur sans dimension est de 2,9 à 3,03 g/cm³.