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E962 : Sel d’aspartame-acésulfame

e962-sel-aspartame-acesulfame

Caractéristiques de l’E962

    Identification de l’E962 :

  • Nom UICPA : acide (3S)-3-amino-4-[[(2S)-1-méthoxy-1-oxo-3-phénylpropan-2-yl]amino]-4-oxobutanoïque ; 6-méthyl-2,2 -dioxooxathiazin-4-one
  • Synonymes : Twinsweet, Aspartame-acésulfame, Sel d’aspartame et d’acésulfame K
  • N° CAS : 106372-55-8
  • N° ECHA :
  • N° CE :
  • Code ATC :
  • PubChem : 25130065
  • ChEBI :
  • FEMA :
  • SMILES : CC1=CC(=O)NS(=O)(=O)O1.COC(=O)C(CC1=CC=CC=C1)NC(=O)C (CC(=O)O)N (canonique) ; CC1=CC(=O)NS(=O)(=O)O1.COC(=O) [C@H](CC1=CC=CC=C1)NC(=O)[C@H](CC(=O)O)N (isomère)
  • InChl : 1S/C14H18N2O5.C4H5NO4S/c1-21-14(20)11(7-9-5- 3-2-4-6-9)16-13(19)10(15)8-12(17)18;1-3-2-4(6)5- 10(7,8)9-3/h2-6,10-11H,7-8,15H2,1H3,(H,16,19)(H,17,18);2H,1H3,(H,5,6)/t10-,11-;/m0./s1

Propriétés chimiques :

  • Formule : C18H23N3O9S
  • Masse molaire : 457,5 g/mol
  • pKa :

Propriétés physiques :

  • T° Fusion : se décompose
  • Solubilité : faiblement soluble dans l’eau, légèrement soluble dans l’éthanol

Propriétés biochimiques :

  • Codons :
  • pH isoélectrique :
  • Acide aminé essentiel :
  • Occurrence chez les vertébrés :

Propriétés optiques :

  • Pouvoir rotatoire : [α]D/20 + 14,5° à + 16,5°

Précautions :

  • SIMDUT :

Tout savoir sur l’E962 : sa description, son historique, ses propriétés, sa place en nutrition et la réglementation de son utilisation

L’additif alimentaire connu sous le nom de sel d’aspartame-acésulfame est identifié dans l’Union européenne par le code E962. Il est employé dans plusieurs catégories d’aliments.

Description de l’E962

L’E962 se qualifie en tant qu’édulcorant de synthèse, obtenu par la combinaison de deux éléments : l’acésulfame de potassium (E950) et l’aspartame (E951). Répartis selon un ratio d’environ 2 : 1 (en masse), ces derniers sont chauffés sous forme de solution. Lorsque le mélange se cristallise, l’eau et l’excès de potassium sont éliminés du produit final. La teneur en acésulfame varie entre 34 et 37 %, tandis que la quantité d’aspartame est de 63 à 66 %. Il est important de noter que le sel ainsi obtenu est plus stable que ce dernier composant pris isolément.

Son nom commercial est « Twinsweet ». Non calorigène, il ne détériore pas les dents.

Historique de l’E962

L’E962 a été créé en 1995 à la suite d’une collaboration entre trois entreprises. Il s’agit des deux sociétés néerlandaises Holland Sweetener Company (HSC) et Dutch State Mines (DSM) ainsi que de la firme japonaise Tosoh. Cette substance a été notamment découverte lorsque J. Van Soolingen et J.C. Fry ont mené des recherches sur les produits dérivés de l’aspartame. Un an après, HSC a déposé un brevet portant sur cet additif.

En 2 000, le comité scientifique de l’alimentation humaine, à la suite d’études sur cet édulcorant, a conclu que celui-ci n’est pas nocif pour l’organisme. Pour identifier la dose journalière admissible (DJA) de l’E962, il faut se référer à celle de ses composants : l’acésulfame K ainsi que l’aspartame. Cette consigne a été émise la même année par le Comité mixte FAO-OMS d’experts des additifs alimentaires, également appelé Joint FAO/WHO Expert Committee on Food Additives (JECFA) en anglais.

En 2003, la directive 2003/115/CE autorise la commercialisation de cet édulcorant en Europe sous l’appellation « Twinsweet ». Cependant, jugés non rentables, ce produit et l’aspartame ne sont plus mis en vente par la HSC depuis 2006.

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Structure et propriétés de l’E962

L’E962 existe sous la forme d’un solide de couleur blanche et ne présente aucune odeur. Non hygroscopique, il n’absorbe pas l’humidité. Ce sel se dissout peu dans l’eau, mais est plus soluble dans l’éthanol. Comparé à l’aspartame seul, il se mélange plus rapidement à un liquide.

Par rapport à son pouvoir sucrant, il est 350 fois plus intense que le saccharose. En d’autres termes, cet additif alimentaire apporte un goût sucré nettement plus élevé que ce dernier si tous les deux sont utilisés à quantité égale.

Place de l’E962 en nutrition

L’E962 peut être utilisé dans une large gamme alimentaire. Il se trouve généralement dans :

  • les produits pauvres en calories ou sans sucre ajouté (les produits laitiers fermentés aromatisés, les fruits et les légumes en conserve, les chocolats, les pâtes à tartiner, les confiseries, certaines boissons, les nectars de fruits, quelques desserts et les glaces) ;
  • les conserves de fruits ou de légumes aigres-doux ;
  • les chewing-gums et les produits de boulangerie sans sucre ;
  • les céréales de petit-déjeuner avec une teneur en fibres supérieure à 15 % ;
  • les édulcorants de table ;
  • les soupes et les potages réduits en calories ;
  • les sauces et les moutardes ;
  • certaines préparations pour sandwich ;
  • les snacks à base de pomme de terre ;
  • certains compléments alimentaires ;
  • les aliments destinés à des fins médicales spéciales.

Il est important de vérifier les étiquettes des produits afin de confirmer la présence de cet additif dans la liste des ingrédients.

Sa consommation est soumise à une limitation maximale dans les pays européens. Elle ne doit pas dépasser une DJA de 40 mg/kg de masse corporelle, semblable à celle de l’aspartame.

Réglementation d’utilisation de l’E962

Des doutes entourent l’approbation initiale de l’E962 en raison des interrogations planant sur la fiabilité des études. Cependant, l’Autorité européenne de sécurité alimentaire (EFSA) a conclu qu’il n’y avait aucun risque de cancérogénicité lié à l’acésulfame K.

En 2013, l’EFSA a déclaré que l’aspartame et ses dérivés étaient sans danger pour la consommation humaine aux doses actuellement utilisées. En Europe, la posologie du sel d’aspartame-acésulfame est déterminée par les doses maximales d’utilisation de ses deux composants. Les produits qui contiennent cet additif doivent avoir la mention « contient une source de phénylalanine » sur leur étiquette. Ce communiqué de l’EFSA a mis fin à des décennies de débat. En revanche, l’aspartame a été associé à des effets néfastes sur la santé tels que des maux de tête, des crises d’épilepsie et des tumeurs cérébrales.

En 2015, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES) a conclu que les études sur les édulcorants intenses ne trouvaient pas leur intérêt métabolique. En 2023, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a déconseillé l’utilisation de ces produits en vue de contrôler le poids ou de réduire les maladies non transmissibles. Selon des recherches récentes, leur consommation peut potentiellement perturber le métabolisme et la flore intestinale. Une étude de cohorte a également signalé une corrélation entre leur utilisation et un risque accru de diabète de type 2 et de maladies cardiovasculaires. Étant donné que la dégradation de l’aspartame produit de la phénylalanine, les personnes atteintes de phénylcétonurie doivent éviter sa consommation.

À part en Europe, l’additif alimentaire E962 est aussi autorisé en Nouvelle-Zélande, en Australie, en Russie, en Chine et aux États-Unis.

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