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E943b : Isobutane

e943b-isobutane

Caractéristiques de l’E943b : Isobutane

    Identification de l’E943b :

  • Nom UICPA : 2-méthylpropane
  • Synonymes : isobutane, 2-méthylpropane
  • N° CAS : 75-28-5
  • N° ECHA : 100 000 780
  • N° CE : 200-857-2
  • Code ATC :
  • PubChem : 6360
  • ChEBI : 30 363
  • FEMA :
  • SMILES : CC (C) C
  • InChl : 1S/C4H10/c1-4 (2) 3/h4H, 1-3H3

Propriétés chimiques :

  • Formule : C4H10
  • Masse molaire : 58,12 g/mol
  • pKa :

Propriétés physiques :

  • T° Fusion : -138,3 °C
  • Solubilité : soluble dans l’éthanol, l’éther, le chloroforme

Propriétés biochimiques :

  • Codons :
  • pH isoélectrique :
  • Acide aminé essentiel :
  • Occurrence chez les vertébrés :

Propriétés optiques :

  • Pouvoir rotatoire :

Précautions :

  • SIMDUT : Classification selon le SIMDUT 2015 :
    Gaz inflammable de la catégorie 1 (limite inférieure d’inflammabilité : 1,8 %)
    Gaz sous pression – gaz liquéfié
    Danger :
    Gaz extrêmement inflammable (H220)
    Risque d’explosion sous l’effet de la chaleur (H280)

Tout savoir sur l’E943b Isobutane : ses caractéristiques, sa synthèse, son historique, son utilisation, sa place en nutrition et ses dangers

L’E943b est généralement retrouvé dans une large variété de produits comestibles ainsi que dans des aérosols tels que des déodorants et divers articles cosmétiques. L’isobutane est également incorporé dans des produits de nettoyage et de revêtement. Par ailleurs, il sert de fluide frigorigène dans les réfrigérateurs et de combustible dans les briquets et les bidons de carburant destinés au camping.

Description de l’E943b

L’E943b, également connu sous le nom d’« isobutane » ou de « 2-méthylpropane », est un gaz incolore qui dégage une légère odeur d’essence ou de gaz naturel. Comme le butane et le propane, il s’agit d’un gaz de pétrole liquéfié (GPL). Il se présente naturellement à l’état gazeux, puis compressé et liquéfié afin d’en faciliter le transport. Il constitue l’un des deux isomères du butane, à côté du n-butane. En effet, ils sont composés des mêmes atomes, mais dont la configuration moléculaire diffère les unes des autres. Cette non homogénéité des structures se révèle à travers des propriétés distinctes, notamment au niveau de leur point d’ébullition et de leur densité.

Synthèse de l’isobutane

L’isobutane est obtenu par deux méthodes principales : la distillation du pétrole et l’isomérisation du butane par catalyse acide. La première étape du raffinage du pétrole est la distillation atmosphérique. Elle vise à séparer les diverses fractions d’hydrocarbures présentes dans le pétrole brut. Ce processus fonctionne en jouant sur les différences de température d’ébullition de chaque composant pur du pétrole. L’extraction se fait de haut en bas de la colonne de distillation :

  • la partie supérieure de la colonne, où le gaz est séparé du liquide (essence légère) par refroidissement ;
  • le naphta ; 
  • le pétrole paraffiné ;
  • le gasoil léger ;
  • le diesel lourd ;
  • le résidu restant à la base de la colonne (résidu atmosphérique).

L’isomérisation permet de transformer le n-butane en isobutane. Ce processus a lieu dans une unité spéciale appelée « butamère », à l’aide d’un catalyseur à base de platine ou d’un autre métal. Après cette étape, le mélange obtenu est envoyé dans un séparateur ou une tour de déisobutanisation, où le butane non converti est séparé du 2-méthylpropane produit.

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Historique de l’isobutane

L’utilisation de l’isobutane dans les réfrigérateurs a débuté en 1993, lorsque le projet « Greenfreeze » a été lancé par Greenpeace, en collaboration avec la société allemande Foron. Le gaz à l’état pur et sec (R-600a) a un faible impact sur la couche d’ozone ainsi que sur le réchauffement climatique (avec une valeur 3,3 fois inférieure à celle du dioxyde de carbone). Par conséquent, il peut se substituer à d’autres gaz, dans les systèmes de réfrigération et de climatisation classiques, notamment : 

  • au R-12 (dichlorodifluorométhane CCl2F2) ; 
  • au R-22 (chlorodifluorométhane) ; 
  • au R-134a (1, 1, 1, 2-tétrafluoroéthane) ; 
  • à d’autres réfrigérants à base de chlorofluorocarbures ou d’hydrofluorocarbures.

Le terme traditionnel « isobutane » était encore utilisé dans les recommandations de l’UICPA (Union internationale de chimie pure et appliquée) de 1993. Toutefois, le nom n’est plus privilégié dans les directives de 2013. En effet, la chaîne la plus longue de ce gaz ne compte que trois atomes de carbone. La dénomination courante est « 2-méthylpropane », mais le préfixe « 2 -» est souvent oublié dans la nomenclature générale, car il est redondant.

Utilisation de l’isobutane

L’isobutane est un ingrédient essentiel dans la fabrication du peroxyde de di-tert-butyle, un composant crucial des carburants, où il agit comme agent antidétonant. Il est également utilisé dans la production d’isobutène à partir d’une déshydrogénation catalytique et d’acide méthacrylique via une oxydation. Ce gaz est à l’origine du radical tert-butyle (CH3) 3C -, qui occupe une place importante dans la synthèse organique. Et cela, grâce à sa fonction de groupe protecteur lié à son encombrement stérique. En outre, l’isobutane est employé comme matière première dans l’industrie pétrochimique, notamment pour la fabrication de l’isooctane.

Le 2-méthylpropane est également la principale source des unités d’alkylation dans les raffineries. Il permet de produire des mélanges d’essence à forte ramification, présentant de meilleures caractéristiques de combustion. Les produits courants issus de l’isobutane sont le 2,4 -diméthylpentane et le 2, 2, 4-triméthylpentane. Au cours du processus de production du polyéthylène, le gaz est utilisé comme diluant par Chevron Phillips. À mesure que le polyéthylène en suspension est évacué, le 2-méthylpropane est flashé, condensé et recyclé au niveau du réacteur en boucle.

Place de l’E943b en nutrition

L’E943b, comme le butane (E943a), est un agent propulseur utilisé dans les huiles végétales à pulvériser et dans les émulsions aqueuses en aérosol. Il est également présent dans les préparations de colorants du groupe II et du groupe III destinées à un usage professionnel. Aucune dose journalière admissible (DJA) n’a été fixée par les organismes d’évaluation pour cet additif alimentaire.

Dangers de l’E943b

À faible concentration, l’E943b est essentiellement non toxique. Mais l’inhalation de l’isobutane à une concentration d’environ 24 000 ppm (2,4 %) peut causer une dépression du système nerveux central. Les symptômes se traduisent généralement par des maux de tête, des nausées, des étourdissements, une sensation d’ébriété, de la fatigue, de la somnolence et de la narcose.

À haute concentration, il agit comme asphyxiant simple, pouvant déplacer l’oxygène nécessaire à la respiration. L’isobutane gazeux étant deux fois plus dense que l’air, il aura tendance à s’accumuler dans les endroits confinés en absence de ventilation ou de mouvement d’air, en particulier au niveau du sol. Il est hautement inflammable, s’enflammant en présence d’une charge d’électricité statique, d’une étincelle, d’une flamme nue ou d’une autre source d’ignition ou d’inflammation.

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