L’E902 est un additif alimentaire répertorié dans le Codex Alimentarius et approuvé par la FDA (Food and Drug Administration). Il est connu sous le nom de « cire de candelilla » qui signifie « petite bougie ». Dans l’industrie agroalimentaire, cette substance est utilisée comme agent de glaçage, émulsifiant ou liant. Toutefois, elle trouve aussi une application dans différents autres domaines.
La description de l’E902
L’E902 se présente sous l’apparence d’un solide dur à l’odeur neutre. Sa couleur est brun jaunâtre, opaque ou plus ou moins translucide. Il s’agit d’une cire obtenue à partir d’arbustes appartenant à la famille des Euphorbiaceae, à savoir l’Euphorbia cerifera et l’Euphorbia antisyphylitica. Ces plantes vivaces similaires à des joncs poussent dans le nord du Mexique et le sud du Texas.
Ces végétaux typiques comportent des tiges cylindriques recouvertes d’une cire poudreuse leur conférant une couleur bleu-vert. Cette épaisse couche représente un mécanisme de défense de la plante contre les aléas météorologiques du désert. Pour extraire la cire de candelilla, les tiges sont récoltées, séchées, puis plongées dans de l’eau bouillante à laquelle de l’acide sulfurique est ajouté.
Le produit fondu remonte en surface sous la forme d’une mousse crémeuse appelée « cérote ». Celle-ci est écumée au fur et à mesure puis transférée dans des contenants revêtus de plomb et maintenus au point d’ébullition. Ce procédé permet d’éliminer l’eau. La cire est filtrée, passée dans un filtre-presse, blanchie et filtrée encore une fois.
Le produit final blanchi, purifié et débarrassé de toute saleté est de consistance dure et de couleur jaune clair. L’étape finale avant son utilisation consiste en sa transformation en poudre, granulés, flocons, pastilles, morceaux ou blocs, selon les besoins
L’historique de la cire de candelilla
La découverte et l’utilisation de cet additif alimentaire reviennent aux populations du nord du Mexique. Pour extraire la cire, les indigènes avaient coutume de chauffer les tiges de l’Euphorbia cerifera dans des pots en argile. Ensuite, ils les mélangeaient avec des colorants, surtout pour l’ornementation.
Certaines thèses rapportent qu’il était utilisé pour l’éclairage, d’autres qu’il servait à étirer les arcs ou encore pour bronzer. Les résultats des recherches indiquent qu’il entrait également dans la composition de médicaments contre les maux de dents ou contre la constipation. Du temps de la colonie espagnole, l’E902 servait à la fabrication de bougies, d’où son nom de « candelilla », signifiant littéralement « petite bougie ».
Sa commercialisation a commencé au début du XXe siècle. En 1905, Connec et Landresc avaient étudié ses propriétés et sa composition. Pendant la Seconde Guerre mondiale, la demande en cire de candelilla a considérablement augmenté pour imperméabiliser les tentes. Toutefois, vers la fin de la guerre, elle a été supplantée par des sous-produits du pétrole.
Au début du XXIe siècle, plus précisément en 2007, le Mexique exportait le produit principalement vers la Chine, l’Allemagne, l’Italie et l’Espagne. L’année suivante, le Japon et les États-Unis se sont ajoutés à la liste de consommateurs. Aujourd’hui, l’activité de plus de 3 500 producteurs au Mexique tourne autour de cette ressource.
La structure de l’E902
L’E902 est constitué de 50 % d’alcanes linéaires. Les n-alcanes comportent un nombre de carbones impair (C29 à C33), dont l’untriacontane avec 31 atomes de carbone. Ils comprennent également des alcools secondaires, des esters de cire et des esters d’acide.
Des molécules au nombre pair de carbones sont aussi accordées. Il s’agit des chaînes carbonées allant de (C28 à C34). La présence de résines, de stérols, d’alcools libres et d’acides libres est reconnue. Il en est de même concernant les minéraux sur le plan inorganique.