Avantages du sel gemme de l’Himalaya
Traditionnellement, et ce depuis l’Antiquité, le sel gemme est utilisé autant dans l’alimentation que dans la pharmaceutique. En ce qui concerne le sel rose de l’Himalaya, il est possible d’en faire beaucoup plus. De plus en plus de personnes utilisent ce sel pour ses pouvoirs thérapeutiques.
Le Sel Gemme ou Halite
Le sel est composé d’évaporites, qui, comme le grès ou l’argile, sont des roches sédimentaires différentes des roches granites ou métamorphiques. Lorsqu’il est encore dans les gisements, la pierre sel gemme se présente sous la forme d’amas de cristaux, souvent des gemmes hexagonales ou octogonales blanches ou transparentes. Il arrive que la présence d’argile dans la mine colore les gemmes en gris, cela ne signifie pas qu’il est impropre à la consommation. La récolte minière du sel est soumise à une réglementation spécifique en France et dans d’autres pays. La production et les activités de collectes sont donc contrôlées. En France, les principaux bassins salifères se trouvent dans le bassin aquitain, le bassin subalpin (entre Valence et Manosque), en Alsace, dans la Bresse, en Franche-Comté et en Lorraine.
Durant l’ère secondaire et tertiaire, l’eau des océans et des mers, en se retirant, a laissé derrière elle les évaporites qui ont créé les premiers cristaux de sel. Tous les gisements ne sont pas proches du niveau de la mer, en dans la Cordillère des Andes ou en Autriche, certaines mines se trouvent en auteur suite aux mouvements des plaques tectoniques. Si de l’eau s’infiltre dans ces gisements, cela peut gréer des sources ou des lacs salés suite à la dissolution des cristaux de sel. Il est possible de remarquer que quatre des grands bassins salins français se situent sur une même ligne, le long de l’axe Rhin-Rhône. Cela explique l’installation de la majeure partie de l’industrie chimique le long de cet axe, permettant d’économiser sur les transports.
La Cristallisation du sel : Expérience à la portée de tous
La cristallisation du sel débute à 250g/l dans une eau distillée à température normale ou à 300g/l dans une eau chauffée à 37°C. Elle se fait soit en trémies de sel cristaux soit en cubes d’halite. Dès que l’eau s’évapore ou que la température diminue, le sel solide apparaît. En chimie, pour ne pas modifier le volume d’une solution salée saturée chauffée à 100°C, elle est placée dans un ballon bouché terminé d’un tube fin permettant la condensation de la vapeur dégagée par l’eau. La condensation retombe alors dans le ballon. Plus la cristallisation est lente, plus les cristaux seront gros et de qualité. Ces cristaux se forment par agrégation, à partir d’un premier germe sur lequel s’agglutinent d’autres grains, et ainsi de suite jusqu’à la création de plus gros grains. La cristallisation est difficile à maîtriser, deux solutions identiques placées dans des conditions identiques peuvent donner des résultats différents avec de petits cristaux ou au contraire de plus gros.
La structure cristalline du chlorure de sodium (NaCl)
Deux réseaux cubiques sont formés par les ions Cl- et Na+. C’est dans ce système que le chlorure de sodium se crée et se cristallise. Pour qu’il y a fusion, le système doit être chauffé à 800°C alors qu’il peut se dissoudre dans l’eau à température normale. La température n’a en effet aucune incidence sur la solubilité des composés ioniques. En somme, il suffit de les placer dans l’eau pour qu’ils se dissolvent. Les cristaux de pierre sel gemme se tiennent entre eux et donnent une masse solide car les ions de signes contraires sont soumis à une force d’attraction électrostatique. Cette force d’attraction est divisée par 80 une fois dans l’eau, ce qui explique sa dissolution. Les molécules d’eau aux signes opposés entourent les ions Cl- ou Na+ ce qui les divise. Ces forces d’attraction opposée créent une perte d’énergie, ce qui provoque une absorption de chaleur légère, d’où le fait que lorsque de l’eau salée est mise au frais puis secouée, cela crée instantanément de la glace. Pour être plus précis, le NaCl consomme 4,3 Kj mol-1 lorsqu’il se dissout, alors la cohésion du cristal demande 787 Kj mol-1. Le NaCl dont nous venons de parler est un électrolyte, ce qui signifie que sa solution est conductrice d’électricité.
Les cristaux de sel peuvent parfois prendre des formes surprenantes. Par exemple, au Lac Assal, les cristaux ont une forme sphérique à cause de certaines bactéries présentes dans l’eau. Ce lac a une eau possédant 350g de sel par litre, soit une teneur dix fois plus élevée que la Mer Rouge, déjà réputée pour sa haute salinité. Ce lac est tellement salin qu’une partie est solide, mesurant 52km2 et épaisse de 60m. Ce lac a la particularité de présenter les trois « formes » du sel, la saumure, la banquise et le sel en cristaux. 98% du poids de la banquise sont du sodium et du chlore, cela monte à 99% pour les cristaux. Si l’on veut simplifier les choses, la banquise et les cristaux sont en fait à très grande majorité équivalent à du sel de table.