Histoire de la pierre orpiment
Pline l’Ancien a été l’un des premiers à parler de l’existence de la pierre Orpiment en Europe. Associée au latin « auri pigmentum », la pierre a une couleur orange qui rappelle vaguement celle de l’or. Même si l’Orpiment est toxique, il a tout de même été utilisé par les Égyptiens, les Romains et les Grecs pour ses pigments. Il était alors transformé pour les produits cosmétiques, pour écrire ou pour peindre. Pendant longtemps, les femmes utilisaient cette pierre comme une pâte dépilatoire. Encore aujourd’hui, en Inde, le minerai peut être utilisé pour s’épiler.
Au Moyen-Âge, les Hommes se sont mis à fabriquer eux-mêmes cette pierre en mélangeant du soufre et du realgar. Les personnes qui l’utilisaient pour peindre préféraient la travailler lorsqu’elle était synthétique. Nos ancêtres ont toujours été fascinés par la teinte dorée de l’Orpiment cristallisé. Pline l’Ancien et Aristote ont eux-mêmes évoqué l’existence de ce minerai dans des écrits qui peuvent encore être consultés aujourd’hui. Dès le XIIIème siècle, l’arsenic élémentaire du minerai a été isolé.
À cause du soufre, l’Orpiment noircit au contact de l’air. Il est considéré comme étant impropre à la fresque. Nos ancêtres s’en sont rapidement rendus compte puisqu’il n’a été utilisé que quelques années pour écrire. Habituellement, on le broyait et on le mélangeait avec de l’eau pour obtenir une pâte.