X

Polonium

element-chimique-84-polonium

Caractéristiques du Polonium

  • Symbole : Po
  • Masse atomique : 209 u
  • Numéro CAS : 7440-08-6
  • Configuration électronique : [Rn] [Xe] 4f14 5d10 6s2 6p4
  • Numéro atomique : 84
  • Groupe : 16
  • Bloc : Bloc p
  • Famille d’éléments : Métal pauvre
  • Électronégativité : 2,0
  • Point de fusion : 254 °C

Voir les produits associés au polonium

Produits relatifs au polonium :

tableau-periodique-des-elements-reels-socle-lumineux-multicolor-01tableau-periodique-des-elements-reels-socle-lumineux-multicolor-02
Victime de son succès

Tableau périodique des éléments (Réels) - Socle lumineux multicolor USB

77.35 
TPE-SLMU
Type de pierre : Antimoine, Cuivre, Or natif
tableau-periodique-des-elements-reels-socle-lumineux-usb-01tableau-periodique-des-elements-reels-socle-lumineux-usb-02
Victime de son succès

Tableau périodique des éléments (Réels) - Socle lumineux USB

70.85 
TPE-SLU
Type de pierre : Antimoine, Cuivre, Or natif
tableau-periodique-des-elements-reels-support-bois-01tableau-periodique-des-elements-reels-support-bois-02
Victime de son succès

Tableau périodique des éléments (Réels) - Support bois

64.35 
TPE-SB
Type de pierre : Antimoine, Cuivre, Or natif
tableau-periodique-des-elements-reels-01tableau-periodique-des-elements-reels-02
Victime de son succès

Tableau périodique des éléments (Réels)

57.85 
TPE
Type de pierre : Antimoine, Cuivre, Or natif

Le polonium, élément atomique n°84 de symbole Po : sa découverte, ses isotopes, ses propriétés, ses applications et sa toxicité.

De numéro atomique 84, le polonium est l’élément chimique de symbole Po. Ce métal pauvre est radioactif. A l’état naturel, l’isotope 210Po existe par quelques traces dans les minerais d’uranium. Ces derniers sont le produit de désintégration radioactive du radon. Ils sont aussi un des principaux facteurs de risques des cancers de poumon radio-induits par le radon.

La découverte du polonium

En 1898, Pierre et Marie Curie ont présenté l’élément 84, le premier d’une série de découvertes scientifiques qui leur ont été attribuées. Ultérieurement, ils découvrent d’autres éléments dont le radium. Le couple a conduit des recherches sur la radioactivité de l’uraninite à l’École Municipale de Physique et de Chimie Industrielles. Cet établissement se fait appeler aujourd’hui École Supérieure de Physique et de Chimie Industrielles de la ville de Paris. La dénomination de l’élément 84 fait référence aux origines polonaises de Marie Curie, née Maria Sklodowska.

Les isotopes du polonium

Le polonium a 33 radioisotopes. Leur masse atomique varie de 188 à 220 u. Le 209Po a la plus longue durée de vie avec 125,2 ans. Le 210Po possède la plus courte période avec 138,376 jours.

polonium-01

Les propriétés du polonium

Ce métal pauvre a un faible point de fusion de 254 °C. À température ambiante, il subit une sublimation totale et il est très volatil. Soumis à une température de 55° C, il perd la moitié de sa masse en 45 h. Il subit une désintégration atomique découlant de sa forte activité α. Cette dernière permet le maintien d’une température élevée.

La chimie du polonium ressemble à celle du bismuth et du tellure. De ce fait, l’élément 84 est absorbé par les organismes vivants. Il a été démontré que des microorganismes méthylent le polonium par la méthylcobalamine. Ils peuvent aussi méthyler du sélénium, du mercure et du tellure.

L’élément 84 est un émetteur de rayonnement α. Le polonium 210 a une durée de vie de 138 jours et neuf heures.

Un élément créé à partir de désintégrations

Une série de désintégrations permet de créer le polonium. Elle commence par l’uranium 238, passe par le radium 226, le radon 222 et le plomb 210. Cela génère du polonium 210 qui se transformera en plomb 206.

238U α234Th β234Pa β234U α230Th α226Ra α222Rn α218Po α214Pb β 214Bi β214Po α210Pb β210Bi β 210Po α206Pb(stable)

Des particules α sont émises par désintégration du polonium. Son énergie typique est de 5,3 MeV. Comme références, les rayons de soleil n’émettent que quelques électrons-volts d’énergie. En communication avec des cellules vivantes ou de l’ADN, les particules α répandent des rayonnements de forte énergie. Elles sont capables de produire des dommages importants. Ces expositions génèrent de graves répercussions sanitaires, notamment les risques de cancers et d’anomalies génétiques. L’activité spécifique du 210Po s’élève à 166 TBq/g. Par conséquent, 1,66×1014 désintégrations par seconde touchent un gramme de polonium 210. Il en résulte une émission de particules α équivalente de 13,5 t de 238U et 4,5 kg de 226Ra.

polonium-02

Une source d’énergie renouvelable

Le 210Po existe dans la nature et dans la chaîne alimentaire. Il n’est qu’en infime quantité dans l’écorce terrestre. Sa forte radioactivité induit des résultats en becquerels par kg de sol non négligeable.

Le polonium 210 dégage 140 w/g de chaleur. Cela est dû à sa forte radioactivité. Selon l’organisme américain Argonne National Laboratory, une capsule renfermant un demi-gramme de 210Po bénéficie d’une température supérieure à 500 °C. Le développement des générateurs thermo-électriques légers use de cette caractéristique. Ainsi, il est utilisé comme source d’énergie des satellites.

La production du polonium

Un milliardième de gramme de polonium est produit par dix grammes d’uranium. Le matériel nécessaire à cette élaboration est un réacteur nucléaire capable d’irradier du bismuth avec des neutrons.

Ce genre de procédé ne se pratique que dans les pays maitrisant l’énergie nucléaire, car elle exige un savoir-faire et des équipements spécifiques. La majorité de la fabrication ont lieu en Russie. La production est estimée à 100 g maximum.

Les applications du polonium

L’élément 84 est utilisé comme source α.

Mêlé avec le béryllium, le polonium est employé comme source de neutrons. Le 210Po émet une particule α qui sera absorbée. De cette absorption, le béryllium produira un neutron. Ce système sert de détonateur des premières bombes nucléaires. Le polonium est aussi utilisé comme source primaire au fonctionnement des réacteurs nucléaires. Dans le domaine spatial, il est une source d’énergie pour les satellites.

Les sources β sont privilégiées dans les applications antistatiques, car elles sont moins dangereuses. Cependant, le 210Po y a aussi un usage tel que des brosses pour outils sensibles à l’électricité statique.

Dégageant 140 w/g, le polonium 210 est une source de chaleur. Il peut alimenter les robots d’exploration planétaire. Il a été utile au programme Lunokhod soviétique.

L’intoxication au polonium

Étant hautement radioactif, le polonium est très toxique même à de petites quantités. La manipulation du 210Po nécessite des procédures particulières avec un équipement approprié. Les émissions de particules α entraînent des lésions tissulaires directes. La mort survient après ingestion de 1 à 10 µg de polonium 210.

Le seuil d’activité tolérable de polonium est de l’ordre de 1 100 Bq ou 6,6×10-12 g. Le polonium est 106 fois plus toxique que le cyanure de potassium ou de sodium.

Les experts suisses suspectent une intoxication au polonium suite au décès du leader palestinien Yasser Arafat. Les analyses ont révélé d’importantes concentrations de l’élément dans son organisme. La conclusion ne peut pas encore être définitive. De plus, des analyses demandées par la justice française ont exclu un empoisonnement.

En 2006, Alexander Litvinenko est assassiné par empoisonnement au polonium. Une forte dose de l’élément 84 aurait été administrée à l’espion russe. Cela a conduit à sa mort en trois semaines. En comparant les données de laboratoire sur les animaux, cette dose a été estimée à quelques µg. Selon le Berliner Zeitung, le coût de cette dose serait de 25 millions USD.

La présence du polonium dans le tabac

L’engrais à base d’apatite explique la présence de polonium 210 dans le tabac. La fumée de tabac renferme une petite quantité potentiellement nocive de polonium. Elle est de 5 à 10 µSv par tige de cigarette.

Aux États-Unis, 1 % des cancers du poumon incriminent le 210Po. Cela est dû aux faibles doses d’exposition accumulées par les fumeurs. Cette théorie est basée sur l’extrapolation des petites doses. L’impact réel est encore flou. Les conséquences de fortes doses sont estimées par une modélisation linéaire sans seuil.

Le début des années 60 marque la découverte du polonium dans la fumée de cigarette. Les grands fabricants américains recherchent le moyen de diminuer l’élément 84 dans les cigarettes. Philip Morris International a même créé le premier laboratoire mesurant le rayonnement du polonium dans le tabac. Les premiers résultats ont été favorables, car ils ont été deux à trois fois inférieurs aux estimations. Ces informations n’ont pas été publiées par ordre des avocats de la compagnie. Ils craignaient une dégradation des relations publiques avec des procès non bénéfiques. De plus, les tentatives de réduction du polonium dans les plantes ont été vaines. Ils ont estimé le dévoilement du sujet comme créateur de nouveaux conflits.

Retour au début

Recherche de produits

Le produit a été ajouté à votre panier