La cinétique corporelle du gallium
Aujourd’hui, on connaît encore mal la métabolisation et la cinétique corporelle du gallium inhalé ou ingéré. En revanche, selon des études, on a pu établir certaines conclusions.
Ainsi, l’exposition orale unique à l’arséniure de gallium GaAs a des effets hématologiques et physiologiques. Ces derniers peuvent être observés à partir de 1 à 15 jours suite à l’administration. D’ailleurs, il faut savoir que le GaAs tend à modifier l’activité de l’acide δ-déshydratase aminolévulinique ou ALAD dans le sang et le cœur. Après une exposition à 2 g/kg, on peut voir ce phénomène au 7e jour. L’acide δ-aminolévulinique urinaire ou ALA, quant à lui, présente une excrétion plus importante. Dans cette expérience, les effets sur l’hémoglobine, la protoporphyrine du zinc et l’hématocrite de l’arséniure de gallium n’étaient pas notables.
Pour ce qui est du taux sanguin de Glutathion ou GSH, celui-ci a diminué de manière significative au 7e jour. Néanmoins, il reste inchangé au premier ou au 15e jour suite à une exposition. La respiration, la pression artérielle, le rythme cardiaque et la contraction en réponse ne changent pas non plus. On remarque toutefois des modifications mineures au 7e jour après une exposition à 2 000 mg/kg de GaAs. En revanche, le taux de gallium dans le sang chez les rats et les animaux normaux qui ont été exposés à 500 mg/kg n’était pas détectable.
En ce qui concerne le taux d’arsenic dans le sang, celui-ci avait connu une augmentation. Cela a été détectable, de manière dose-dépendante, même à faible dose. Notons que les modifications physiologiques sont réversibles. En effet, une tendance à la récupération a été observée chez tous les animaux exposés. À long terme, on sait néanmoins que l’arsenic est un élément cancérigène.
Par ailleurs, pour le rat, une grande partie du gallium inhalé reste stockée un certain temps dans les poumons. On a donc pu démontrer une toxicité pulmonaire chez le rat de laboratoire exposé à de l’oxyde de gallium par inhalation. Une suspension de particules d’oxyde de gallium équimolaire Ga2O3 à 65 mg/kg a été utilisée dans ce sens. Cela semble être lié à un phénomène important de rétention pulmonaire de 36 % à 14 jours après l’exposition.
Écotoxicologie du gallium
Par rapport à l’environnement, la toxicité du gallium est aujourd’hui peu étudiée. En revanche, on sait qu’il en présente, à un niveau spécifique, chez les bactéries. Cette situation se remarque chez le Pseudomonas fluorescens en fonction de l’absence ou de la présence d’oligo-éléments. Ceux-ci peuvent être des phosphates ou du fer. La bactérie concernée possède néanmoins une certaine capacité d’excrétion de gallium.
Le gallium dans les romans
Le gallium prend une place importante dans l’intrigue du roman « Gallium » d’Olivier Marchand. On le représente sous forme de dopage semi-conducteur et de transmutation. Il s’agit d’une histoire racontant un monde privé brutalement de toute forme de technologie moderne.