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Petit chiendent

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Caractéristiques du Petit Chiendent

  • Nom : Petit Chiendent
  • Règne : Plantae
  • Sous-règne : Viridiplantae
  • Division :
  • Classe : Equisetopsida
  • Sous-Classe : Magnoliidae
  • Ordre : Poales
  • Sous-Ordre :
  • Famille : Poaceae
  • Sous-Famille : Pooideae
  • Genre : Elymus
  • Espèce : Elymus repens

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Le petit chiendent : sa description, son origine, son habitat et sa culture, ses composants, ses propriétés et ses utilisations en phytothérapie, les précautions liées à sa consommation

Les feuilles du petit chiendent sont allongées et pointues. Elles varient de 10 à 30 cm de long et de 3 à 10 mm de large. La face supérieure possède une texture rugueuse, tandis que la face inférieure est lisse. Leur base est agrémentée d’une touche de rougeâtre. L’inflorescence, quant à elle, prend la forme d’un épi vertical et robuste, d’une teinte vert bleuté. Elle mesure entre 3 et 15 cm de long. Cet épi est composé d’épillets disposés en distiques (deux rangs), variant en nombre et en longueur. Chaque épillet abrite de trois à huit fleurs, chacune dotée d’un ovaire supère, de trois étamines et de deux stigmates. Les graines du petit chiendent, caractéristiques et variées, sont le résultat de ce processus de reproduction complexe.

La plante est reconnaissable par ses feuilles, qui portent des oreillettes semblables à des crochets ou des griffes autour de la tige. Cette caractéristique permet de la distinguer sans la déterrer. En apparence, elle est parfois confondue avec le brome inerme (Bromus inermis), dont les rhizomes sont plus courts et foncés.

Origine du petit chiendent

Il convient de prendre connaissance de l’étymologie et de l’histoire de cette plante pour mieux la comprendre.

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Son étymologie

La description de cette espèce a été officiellement donnée par le naturaliste suédois Linné en 1753. Elle a été baptisée, à cette même occasion, Triticum repens. Cet acte fût immortalisé dans les pages de son ouvrage Species Plantarum. Cependant, en 1947, le botaniste américain Frank Walton Gould a catégorisé l’espèce parmi les Elymus. Ce genre avait déjà été créé par Linné lui-même en 1753.

L’appellation Elymus  trouve ses racines dans le grec elimos, qui signifie « panic millet ». L’épithète spécifique repens provient, quant à elle, du latin repo, signifiant « ramper ». Cette traduction fait référence à la croissance du petit chiendent, qui tend à se propager vigoureusement grâce à ses rhizomes rampants.

Son histoire

L’histoire du petit chiendent remonte à l’Antiquité. Les médecins latins et grecs reconnaissaient déjà ses propriétés diurétiques et l’utilisaient pour faciliter la dissolution des calculs. Les vertus médicinales de la plante ne passaient pas inaperçues. Durant les périodes de disette, la plante a trouvé un nouvel usage dans la survie alimentaire. Les rhizomes du petit chiendent étaient séchés, puis broyés pour être mélangés au froment. Cette préparation était alors utilisée dans la fabrication du pain. Cela permettait à l’époque de pallier les pénuries alimentaires et de nourrir les populations en période difficile.

En outre, la plante ne s’est pas limitée à ses bienfaits médicinaux et alimentaires. Elle a également servi dans la fabrication de la bière.

Habitat et la culture du petit chiendent

Originaire d’Europe, de quelques pays asiatiques et du nord d’Afrique, le petit chiendent s’épanouit dans une large distribution géographique. Sa présence est ressentie jusqu’aux sommets montagneux, témoignant de son adaptabilité. Il a traversé les frontières et a conquis de nouveaux territoires. On le retrouve ainsi en Amérique du Nord et dans certaines régions de l’hémisphère sud, poursuivant ainsi son périple à travers les continents.

Le petit chiendent pousse et prospère facilement dans divers habitats. Cette herbacée souterraine a le don de s’adapter avec aisance aux climats tempérés. Elle peut atteindre une hauteur impressionnante de 1,5 m, formant un tableau vivant de verdure dans les jardins et les espaces extérieurs. Sa floraison se déroule de juin à septembre. Les fruits qui en résultent prennent la forme de caryopses, marquant son cycle de régénération.

Cette herbe tenace se propage rapidement grâce à ses rhizomes rampants. En conséquence, elle peut envahir divers environnements, notamment les terrains vagues, les potagers, les friches, les champs, les talus, les vignes et les sols fertiles. Les jardiniers la considèrent souvent comme une mauvaise herbe, car elle a la capacité de gêner et de ralentir la croissance d’autres cultures. Malgré cela, le petit chiendent prévient l’érosion des sols en les protégeant et leur offrant une période de répit pour se régénérer.

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Composants du petit chiendent

Le chiendent renferme plusieurs composés actifs essentiels, notamment :

  • des sels de potassium, qui jouent un rôle vital dans l’équilibre électrolytique du corps, essentiel au bon fonctionnement des muscles et des nerfs ;
  • des acides (acide silicique, acide malique et acide vanillique) aux multiples fonctions, dont des activités antioxydantes et anti-inflammatoires ;
  • des saponines, connues pour favoriser la digestion ;
  • des mucilages, conférant à la plante sa texture visqueuse, connus pour apaiser la gorge et les voies respiratoires ;
  • des polysaccharides (fructanes), agissant comme des prébiotiques qui nourrissent les bonnes bactéries de l’intestin ;
  • des tanins, aux propriétés astringentes qui contribuent à la protection des tissus en formant des liaisons avec les protéines ;
  • des polyols (inositol et mannitol), aux caractéristiques édulcorantes légères et aux effets laxatifs doux ;
  • des traces d’huiles essentielles, contribuant au goût et à l’odeur de la plante, dont certaines présentent des propriétés antibactériennes et antifongiques.

L’interaction complexe de ces principes actifs confère au chiendent ses propriétés médicinales et nutritionnelles.

Propriétés et utilisations du petit chiendent en phytothérapie

Sous des airs modestes, le petit chiendent révèle des propriétés médicinales insoupçonnées, particulièrement lorsqu’il est employé en usage interne.

Anti-Inflammatoire et antiseptique

La plante participe à la lutte contre les inflammations et les infections urinaires. Elle est aussi efficace contre la goutte, les rhumatismes et bien d’autres troubles. Elle protège et apaise les voies urinaires contre la réapparition de coliques néphrétiques et de calculs.

Régulateur de glycémie

La décoction de racine de petit chiendent peut être utilisée pour traiter les problèmes de diabète. Ses composants actifs interviennent sur le métabolisme des lipides, en particulier sur le cholestérol. Sa capacité à favoriser la perte de poids en fait un atout précieux pour ceux qui suivent un régime minceur.

Diurétique et dépuratif

Le petit chiendent est un partenaire de choix pour nettoyer les voies urinaires et rénales. Il est efficace pour traiter les œdèmes et la rétention d’eau. Associé à ses propriétés dépuratives, il constitue une force incontestable dans l’équilibre du système urinaire.

Antitussif naturel

Cette plante contribue à calmer les maux de gorge et à soulager les muqueuses ardentes. Une simple tisane de petit chiendent permet d’apaiser les gorges irritées.

Adoucissant et émollient

La plante agit efficacement sur les tissus enflammés. Elle s’avère d’une grande utilité en cas de spasmes d’estomac. En outre, elle est considérée comme un laxatif doux.

Antirhumatismal

Grâce à sa capacité dépurative et diurétique, le petit chiendent intervient dans l’élimination des déchets, dont l’acide urique, responsable des douleurs articulaires. Cette action bénéfique s’étend aux crises de gouttes et aux rhumatismes.

Différents usages du petit chiendent

En tant que mauvaise herbe envahissante, le petit chiendent est difficile à extraire des cultures et des jardins.

En cuisine, son rhizome, séché et réduit en poudre, est transformé en bouillie pour combattre les périodes de disette. Les jeunes racines sont parfois consommées crues, offrant une touche de fraîcheur et de nutriments.

En tant que plante médicinale, il est consommé en décoction en vue de bénéficier des effets émollients et diurétiques de son rhizome.

Le petit chiendent présente, entre autres, une valeur fourragère à son jeune âge. Il nourrit abondamment les animaux en pâturage grâce à sa richesse en protéines.

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Divers types de consommation et sa posologie

En vue d’exploiter au maximum les propriétés bénéfiques de l’Elymus repens, il est crucial de maîtriser les voies d’administration et les dosages. La décoction s’avère être une option particulièrement efficace afin de profiter pleinement de ses vertus. Pour ce faire, faites bouillir 20 à 30 g de rhizome sec dans un litre d’eau. Consommez-en deux à trois tasses par jour.

L’infusion offre une approche plus douce. L’équivalent d’une cuillère à soupe de plantes suffit pour une tasse. Tout comme pour la décoction, deux à trois tasses par jour suffisent en vue d’apaiser en douceur et d’équilibrer le corps.

Concernant la teinture mère, mélangez 10 à 20 gouttes de l’élixir dans un verre d’eau. Prenez cette préparation deux à trois fois par jour, en évitant la prise le soir.

Les gélules, quant à elles, offrent un usage plus pratique. Prenez une à deux gélules de poudre de petit chiendent, à raison de trois fois par jour (sauf le soir). Assurez-vous de suivre les instructions spécifiques sur l’emballage du produit.

Les jeunes pousses et feuilles de la plante peuvent être mélangées dans les jus crus. Cette fusion naturelle apporte une touche de vitalité à vos préparations.

La prise de petit chiendent ne devrait pas excéder quatre semaines. Le respect de cette prescription est primordial afin de s’assurer un usage sécuritaire et optimal.

Précautions liées à la consommation de petit chiendent

La consommation de cette plante est généralement sans problème. En revanche, les femmes enceintes et allaitantes, ainsi que les jeunes enfants doivent s’en abstenir en l’absence de preuves scientifiques concluantes à ce jour. Dans ces cas, il est recommandé de consulter un professionnel de la santé avant de l’inclure dans leur régime alimentaire.

Si vous avez des antécédents d’allergies aux plantes de la famille des Poacées et des Graminées, évitez d’en consommer. En effet, les remèdes à base de cette herbacée pourraient déclencher une réaction allergique. La sensibilité à ces familles de plantes nécessite une approche prudente afin d’éviter toute réaction indésirable.

La consultation d’un professionnel est nécessaire, surtout en cas de traitement hypoglycémiant ou diurétique, ou d’œdème.

Enfin, une surconsommation de petit chiendent risque de conduire à une carence en potassium dû à son effet diurétique. Les diarrhées, les crampes et les maux d’estomac peuvent également se manifester en cas de surdosage.

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