Son étymologie
La description de cette espèce a été officiellement donnée par le naturaliste suédois Linné en 1753. Elle a été baptisée, à cette même occasion, Triticum repens. Cet acte fût immortalisé dans les pages de son ouvrage Species Plantarum. Cependant, en 1947, le botaniste américain Frank Walton Gould a catégorisé l’espèce parmi les Elymus. Ce genre avait déjà été créé par Linné lui-même en 1753.
L’appellation Elymus trouve ses racines dans le grec elimos, qui signifie « panic millet ». L’épithète spécifique repens provient, quant à elle, du latin repo, signifiant « ramper ». Cette traduction fait référence à la croissance du petit chiendent, qui tend à se propager vigoureusement grâce à ses rhizomes rampants.
Son histoire
L’histoire du petit chiendent remonte à l’Antiquité. Les médecins latins et grecs reconnaissaient déjà ses propriétés diurétiques et l’utilisaient pour faciliter la dissolution des calculs. Les vertus médicinales de la plante ne passaient pas inaperçues. Durant les périodes de disette, la plante a trouvé un nouvel usage dans la survie alimentaire. Les rhizomes du petit chiendent étaient séchés, puis broyés pour être mélangés au froment. Cette préparation était alors utilisée dans la fabrication du pain. Cela permettait à l’époque de pallier les pénuries alimentaires et de nourrir les populations en période difficile.
En outre, la plante ne s’est pas limitée à ses bienfaits médicinaux et alimentaires. Elle a également servi dans la fabrication de la bière.
Habitat et la culture du petit chiendent
Originaire d’Europe, de quelques pays asiatiques et du nord d’Afrique, le petit chiendent s’épanouit dans une large distribution géographique. Sa présence est ressentie jusqu’aux sommets montagneux, témoignant de son adaptabilité. Il a traversé les frontières et a conquis de nouveaux territoires. On le retrouve ainsi en Amérique du Nord et dans certaines régions de l’hémisphère sud, poursuivant ainsi son périple à travers les continents.
Le petit chiendent pousse et prospère facilement dans divers habitats. Cette herbacée souterraine a le don de s’adapter avec aisance aux climats tempérés. Elle peut atteindre une hauteur impressionnante de 1,5 m, formant un tableau vivant de verdure dans les jardins et les espaces extérieurs. Sa floraison se déroule de juin à septembre. Les fruits qui en résultent prennent la forme de caryopses, marquant son cycle de régénération.
Cette herbe tenace se propage rapidement grâce à ses rhizomes rampants. En conséquence, elle peut envahir divers environnements, notamment les terrains vagues, les potagers, les friches, les champs, les talus, les vignes et les sols fertiles. Les jardiniers la considèrent souvent comme une mauvaise herbe, car elle a la capacité de gêner et de ralentir la croissance d’autres cultures. Malgré cela, le petit chiendent prévient l’érosion des sols en les protégeant et leur offrant une période de répit pour se régénérer.