Cas isolés

Dans le cas d’un SJSR isolé, l’envie de bouger se ressent pendant les moments de repos. Cela peut survenir le jour comme le soir, en position assise, couchée ou d’immobilité prolongée.

Elle s’accompagne également d’une sensation de gêne dans les jambes, à savoir des picotements, des tiraillements et des fourmillements. La personne peut aussi ressentir une douleur plus ou moins forte, ainsi qu’une sorte de décharge électrique.

Le fait de se mettre en mouvement soulage partiellement ou totalement ces symptômes.

Cas périodiques

Les cas périodiques d’un syndrome des jambes sans repos touchent la majorité des personnes qui sont atteintes de ce trouble. Ce type de crise se manifeste durant la nuit.

Les principaux symptômes sont l’apparition de mouvements involontaires au niveau des membres inférieurs durant le sommeil. Les parties les plus touchées sont évidemment les jambes, mais également les genoux, la hanche et les pieds.

Les crises surviennent par épisodes de 5 à 20 min et sont espacées de 20 à 40 s. Elles peuvent parfois entraîner des micro-réveils, ce qui altère fortement la qualité du repos nocturne. Outre sa qualification d’affection neurologique, le SJSR est également reconnu comme étant un trouble moteur du sommeil.

Comment reconnaître les jambes sans repos ?

Identifier le syndrome des jambes sans repos nécessite un diagnostic médical.

Lors de la consultation, le professionnel de santé va analyser les symptômes décrits par le patient. Le médecin prêtera également attention à son profil, ainsi qu’à ses antécédents médicaux et familiaux.

Selon les circonstances, la réalisation d’autres tests peut s’avérer nécessaire. Ceux-ci se concentreront sur le taux de vitamine B12, de créatinine, de ferritine, de glucose, d’acide folique ou encore d’hémoglobine.

Dans des cas exceptionnels, l’avis d’un neurologue peut être sollicité. L’objectif est d’évaluer la qualité du sommeil du patient, grâce à un examen au polysomnographe.

Comment traiter les jambes sans repos ?

Il existe plusieurs remèdes de grand-mère qui aident à atténuer les symptômes des jambes sans repos.

Modification du style de vie

La première alternative de traitement consiste à instaurer une habitude de vie saine. Cela implique un changement au niveau de l’alimentation, de l’activité sportive et de la routine du sommeil.

Alimentation

Maintenir un régime alimentaire équilibré permet de prévenir les carences en oligoéléments à l’origine du SJSR. Pour cela, il est recommandé d’opter pour des nourritures colorées, variées et ayant un profil nutritif intéressant. Il est particulièrement conseillé de prêter attention à l’apport en fer, en magnésium, en calcium, en potassium et en vitamine B.

Parmi les choix alimentaires recommandés, il convient de privilégier les légumes verts, les légumineuses sèches, les céréales complètes et les fruits de mer. En collation, optez pour quelques carrés de chocolat noir, des produits laitiers et des assortiments de noix. Vous pouvez varier votre apport en ajoutant des fruits de saison à votre régime.

Par ailleurs, pour rehausser le goût des plats tout en évitant les carences, les épices constituent une bonne option. À titre d’exemple, le safran est un exhausteur de saveur intéressant, car il possède, en plus, des propriétés anti-inflammatoires, antioxydantes et apaisantes.

Enfin, lors des périodes propices, comme durant les intersaisons, envisager une supplémentation en vitamines et compléments alimentaires s’avère judicieux.

Exercice physique

Depuis toujours, le sport est considéré comme un véritable remède. En effet, plusieurs études ont démontré que la pratique régulière d’une activité physique contribue à l’amélioration de la santé du corps et de l’esprit.

Cette affirmation a été appuyée par les résultats d’une recherche réalisée par la Restless Legs Syndrome Foundation. Selon cet essai, effectuer des exercices physiques d’une manière assidue réduirait jusqu’à 40 % les symptômes des impatiences nocturnes. Cette statistique s’explique par le fait que le sport constitue un moyen de combler le déficit en dopamine. À titre de rappel, ce type de carence est l’un des facteurs de risques pouvant déclencher ce trouble.

Les activités sportives sont à privilégier idéalement durant la journée. Le soir, avant de se coucher, effectuer quelques étirements peut contribuer à améliorer encore plus la qualité du sommeil. Pour cela, le yoga, ainsi que la relaxation musculaire progressive sont des options à envisager.

Préparation huileuse

Pour élaborer une huile de massage, commencez par choisir une matière grasse végétale en guise de base. Vous pouvez opter pour l’un des extraits suivants : amande douce, arnica, calophylle inophyle, jojoba, noyau d’abricot ou coco. La quantité requise est de 8 gouttes.

Ajoutez ensuite 2 ou 3 larmes de l’une des huiles essentielles suivantes : romarin, pépin de raisin, gingembre ou poivre noir. Ces produits stimulent la circulation sanguine, particulièrement le retour veineux. Certains d’entre eux présentent également des propriétés antalgique et anti-inflammatoire, permettant ainsi de soulager la douleur et les tiraillements.

Vous pouvez aussi les alterner avec les huiles essentielles de lavande vraie, de passiflore, de camomille ou de valériane. Celles-ci sont réputées pour leur activité relaxante. Elles facilitent l’endormissement tout en améliorant la qualité du sommeil.

Modalités d’application

Une fois la solution huileuse composée, pratiquez un automassage en effectuant des mouvements doux depuis le genou vers les orteils, puis inversement. Réalisez ce geste autant de fois que nécessaire jusqu’à ressentir les bienfaits de la préparation.

Le massage est à effectuer 5 jours sur 7 et sur plusieurs semaines si besoin.

Toutefois, cette alternative est contre-indiquée chez les enfants, ainsi que chez les femmes enceintes et allaitantes. Elle est également déconseillée aux sujets asthmatiques, épileptiques, et ayant des problèmes hépatiques ou rénaux.

Bain relaxant

Afin de favoriser la relaxation musculaire, prendre un bain chaud est conseillé. En plus de soulager la tension dans les membres inférieurs, cette pratique va également atténuer les troubles du système nerveux. Ces combinaisons facilitent l’endormissement.

Pour maximiser les effets de ce bain relaxant, rincez vos jambes à l’eau froide à votre sortie. Cette différence de température va tonifier la circulation au niveau de vos membres inférieurs. Pour ce faire, servez-vous de votre pommeau de douche. Réglez la pression de l’eau au maximum, puis commencez par mouiller vos orteils. Remontez lentement vers la jambe et le haut des cuisses, en réalisant des mouvements circulaires tout au long de l’opération.

Usage de compresses

Cette solution est idéale pour calmer les crises en pleine nuit. Elle est une alternative au bain chaud, parfois chronophage.

En pratique, vous avez besoin de plusieurs compresses chaudes et froides. Déposez-les sur vos jambes de manière alternée afin de relâcher les tensions musculaires, et de stimuler la circulation sanguine.

Une autre option consiste à réaliser un cataplasme avec du linge imbibé de vinaigre de cidre. Enroulez le torchon sur vos jambes surélevées, puis laissez poser pendant 30 min. Cela devrait relancer votre système circulatoire, et atténuer les symptômes.

Recours aux couvertures lestées

Une couverture lestée aide aussi à améliorer le sommeil et à soulager les impatiences nocturnes. En effet, la charge de la couette va apporter une pression supplémentaire qui atténue les tensions musculaires.

Utilisation d’un savon de Marseille

Bien que certains membres de la communauté scientifique demeurent sceptiques quant à l’efficacité de ce remède, certaines personnes ont affirmé que ses effets sont prometteurs.

Cette méthode consiste à glisser un bloc de savon de Marseille neuf sous les draps au moment du coucher. Ce produit étant riche en potassium, les muscles vont absorber cet élément durant la nuit pour combler le déficit.

Phytothérapie

La nature offre de nombreuses alternatives à base d’espèces végétales pour le traitement du syndrome des jambes sans repos. Le choix des plantes médicinales dépend des facteurs de risque à corriger, tels que l’insuffisance veineuse, le déficit en dopamine ou les troubles du sommeil.

Stimulation de la circulation sanguine

Pour optimiser le système circulatoire, la plante indiquée est la vigne rouge. La partie utilisée est les feuilles, qui développent également une activité antioxydante.

Une autre plante qui s’avère efficace contre l’insuffisance veineuse est le fragon épineux, en particulier son rhizome.

Régulation de la dopamine

En ayant recours aux plantes dopaminergiques, il est possible d’augmenter le taux de ce neurotransmetteur dans le système nerveux.

Les espèces recommandées sont la rhodiola, le pois mascate, le tribule terrestre et le ginkgo biloba.

Lutte contre l’insomnie

Pour trouver le sommeil plus facilement, les plantes aux propriétés relaxantes et apaisantes sont les plus adaptées. Il s’agit, entre autres, de la valériane, de la camomille et de la passiflore.

Leur administration se fait par voie orale ou par application cutanée. Plusieurs formes galéniques sont disponibles sur le marché, comme les tisanes, les infusions, les gélules, les comprimés et les teintures mères. Il existe également de la crème ou de la pommade à base de vigne rouge pour une application externe.