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Zinc

zinc

Caractéristiques du Zinc

    Identification du Zinc :

  • Nom UICPA : Zinc
  • Synonymes :
  • N° CAS : 7440-66-6
  • N° ECHA : 100.028.341
  • N° CE : 231-175-3
  • Code ATC : A12CB
  • PubChem : CID 23994
  • ChEBI : 27363
  • FEMA :
  • SMILES :[Zn]
  • InChl : 1S/Zn

Propriétés chimiques :

  • Formule : Zn
  • Masse molaire : 65.4 g/mol
  • pKa :

Propriétés physiques :

  • T° Fusion : 419,527 °C (congélation)
  • Solubilité : soluble dans HCl je, insoluble dans l’eau

Propriétés biochimiques :

  • Codons :
  • pH isoélectrique :
  • Acide aminé essentiel :
  • Occurrence chez les vertébrés : oligoélément

Propriétés optiques :

  • Pouvoir rotatoire :

Précautions :

  • SIMDUT : Stabilité :
    Ce produit est instable dans les conditions suivantes : sous forme de poudre fine ou de poussière, il peut s’enflammer spontanément lorsqu’il est exposé à l’humidité.
    Incompatibilité :
    Ce produit est incompatible avec les agents oxydants. Au contact de l’eau, des acides dilués et des alcalis, il dégage de l’hydrogène, un gaz inflammable et/ou explosif.

Tout savoir sur le zinc : ses caractéristiques, son historique, ses propriétés, sa nutrition et ses applications

Le zinc est le métal le plus présent dans la nature et dans les minéraux, après le fer. Cet oligoélément est essentiel pour assurer le bon fonctionnement de l’organisme. Il soutient le système immunitaire et maintient une peau saine. Étant non synthétisé par l’organisme, son apport provient d’une alimentation équilibrée. Les compléments alimentaires peuvent être nécessaires pour assurer une quantité suffisante.

Description du zinc

L’élément zinc, présent en quantité minime dans l’organisme, est classé parmi les oligoéléments antioxydants. Présent à hauteur de 2 à 3 g chez un adulte de 70 kg, il se répartit principalement, soit 65 % dans les muscles, contre 20 % dans les os. Contribuant à plus de 300 réactions métaboliques, ce sel minéral se positionne comme un acteur essentiel. Il contribue de manière significative à la régulation et au fonctionnement optimal de nombreux processus biologiques. 

Cette répartition spécifique dans les tissus musculaires et osseux souligne sa pertinence pour le maintien de l’équilibre physiologique.

Historique du zinc

Longtemps négligée, l’histoire du zinc prend un tournant dans les années 1920, les recherches ont démontré sa participation dans la croissance et le développement des animaux d’élevage. Cependant, la reconnaissance de son rôle vital dans le corps humain n’intervient que dans les années 1960. Malgré des études approfondies, aucune conclusion portant sur le dosage approprié n’a encore été émise par les scientifiques.

Structure et propriétés du zinc

Le zinc joue un rôle majeur dans le développement fœtal, la croissance, la maturation des gonades, la spermatogenèse, les fonctions neurologiques, la cicatrisation et l’immunocompétence. Sa fonction principale se situe au niveau de la synthèse des protéines, particulièrement dans l’activation de la transcription génique.

Régulateur de la génétique

Ce sel minéral s’impose comme un acteur central dans la régulation de l’expression génétique. Sa participation en tant que cofacteur activant diverses enzymes, notamment l’ADN polymérase, l’ARN polymérase, la thymidine kinase et la transcriptase inverse, revêt une importance cruciale. Ces processus de réplication et de transcription du matériel génétique dépendent étroitement de cette activation zinc-médiée. Ainsi, cet oligoélément renforce son rôle fondamental dans ces mécanismes biologiques clés. En outre, cet élément participe à la formation des protéines à doigt de zinc. Elles sont impliquées dans les modifications du matériel génétique. En synthèse, ce nutriment se positionne comme un régulateur essentiel, influençant divers aspects du fonctionnement génétique.

Modulateur d’insuline 

Le zinc joue un rôle dans l’activité hormonale de l’insuline, bien que des recherches supplémentaires soient nécessaires pour bien comprendre le mécanisme de cette propriété. Des études suggèrent l’implication de transporteurs, notamment ZnT et ZIP, sur les cellules sécrétrices d’insuline, spécifiquement les cellules ß des îlots de Langerhans. Ces observations pourraient expliquer l’impact de cet élément sur la modulation hormonale de l’insuline.

Catalyseur pour renforcer les réponses immunitaires

Le zinc exerce une influence sur les réponses du système immunitaire en diminuant les cellules immunitaires en cas de carence. Par ailleurs, il stimule la thymuline, une hormone produite par le thymus, participant au mécanisme de défense de l’organisme.

Antioxydant et protecteur cellulaire

Ce sel minéral, agissant en tant que bouclier puissant, favorise la production de métallothionéine, une protéine destinée à neutraliser les radicaux libres. Ce mécanisme joue un rôle crucial en réduisant le stress oxydatif, contribuant ainsi à la préservation des cellules et des tissus contre les dommages oxydatifs. Parallèlement, cet oligoélément participe à la composition des superoxydes dismutases (SOD), des enzymes reconnues pour leur efficacité dans la protection cellulaire contre les agressions oxydatives. Cette combinaison stratégique de mécanismes confère au zinc un statut privilégié en tant qu’agent antioxydant. Il renforce ainsi sa contribution significative à la préservation de la santé cellulaire et à la lutte contre les effets néfastes des radicaux libres dans l’organisme.

Acteur essentiel dans le soutien de la santé oculaire

Cet oligoélément joue un rôle indispensable dans le maintien d’une vision normale en favorisant l’absorption de la vitamine A. Cette dernière, contribuant au renouvellement de la rétine, est également vitale pour préserver l’intégrité du nerf optique. 

Pilier du métabolisme protéique 

Le zinc orchestre la synthèse des acides aminés, un processus clé du métabolisme protéique. Son action stimulante sur l’expression génétique favorise la production des acides aminés nécessaires au développement, à la réparation et au bon fonctionnement des protéines. Ainsi, il contribue de manière significative à la vitalité et à la régulation de nombreuses fonctions biologiques.

Élément essentiel à la précision des sensations gustatives

Le zinc maintient le goût en influençant l’activité de la gustine, une protéine des papilles gustatives. Cette dernière contribue à préserver l’intégrité des récepteurs gustatifs, assurant ainsi une perception sensorielle précise des saveurs. 

zinc

Facteur fondamental dans la croissance tissulaire et le soutien du développement physiologique

Cet oligoélément favorise une croissance normale en influant sur la transcription génétique, essentiel pour le développement tissulaire, un aspect essentiel du développement physique et physiologique.

Son impact sur la régulation génétique favorise la synthèse précise des protéines nécessaires à la croissance cellulaire.

Coenzyme majeure dans la régulation des processus physiologiques

Le zinc, agissant en tant que cofacteur enzymatique, joue un rôle majeur dans une multitude de processus physiologiques. Il favorise l’activité des enzymes qualifiées de « zinc-dépendantes ». Cette interaction influence de manière significative la régulation et l’efficacité de diverses réactions biologiques essentielles.

Élément participant à la fertilité et à la santé reproductive

Le zinc exerce une influence significative sur la fertilité, jouant un rôle capital dans la santé sexuelle. Il participe activement à la spermatogenèse, un processus essentiel à la production de spermatozoïdes chez l’homme. De plus, cet élément est abondamment présent dans le liquide séminal, ce qui souligne son impact majeur sur la qualité et la fonctionnalité des spermatozoïdes. Chez la femme, cet élément intervient également dans divers processus liés à la reproduction.

Zinc en nutrition

À la différence du fer, le zinc alimentaire ne peut être stocké en quantité suffisante dans l’organisme, d’où la nécessité d’un apport quotidien pour compenser les pertes. Les apports nutritionnels recommandés varient de 8 à 11 mg par jour chez un adulte. Ils sont légèrement plus élevés chez les femmes enceintes et allaitantes, soit de 11 à 13 mg par jour. Il se trouve principalement dans les fruits de mer, la viande et le foie, les œufs, le lait et les produits laitiers. Les aliments végétaux comme les noix, les haricots, les lentilles, les légumes, le riz et les pommes de terre en contiennent également, mais en moindre quantité.

Variété d’aliments pour des apports essentiels 

Les aliments variés offrent des apports en zinc essentiels.

AlimentsPortionsZinc
Huîtres du Pacifique, crues ou cuites à la vapeur100 g (2 à 4 moyennes)16 à 33 mg
Foie de veau, sauté ou braisé100 g9 à 12 mg
Bœuf, épaule, flanc ou surlonge, braisé100 g7 à 11 mg
Foie de porc ou de bœuf, braisé ou sauté100 g6 à 7 mg
Graines de sésame, grillées ou déshydratées60 ml 3 mg
Beurre de sésame, tahini, graines non rôties30 ml3 mg 
Palourdes en conserve100 g (13 moyennes)3 mg 
Poulet, viande brune, bouilli100 g3 mg
Champignons shiitakes séchés10 champignons (36 g)3 mg
Légumineuses cuites250 ml2 à 3 mg
Graines de courge et de citrouille entières, déshydratées ou rôties60 ml2 à 3 mg

Assimilation préférentielle 

L’organisme privilégie l’assimilation du zinc provenant de sources animales, plus faciles à absorber comparées aux sources végétales. Les fibres, les phytates, les tanins et certains médicaments, tels que la pénicillamine, le valproate de sodium, les diurétiques et les antibiotiques, entravent cette action.

Les entérocytes captent cet oligoélément principalement au niveau du duodénum et du jéjunum. Cette absorption, un processus actif et saturable, peut augmenter jusqu’à 90 % lorsque l’apport alimentaire de zinc est restreint.

Dynamique d’évacuation 

L’élimination de ce nutriment, d’environ 10 mg par jour dans les selles, provient surtout de l’alimentation non utilisée. Une faible portion, soit de 1 à 2 mg par jour, est excrétée par les voies biliaires et pancréatiques. Les pertes par l’urine et la sueur, variables selon l’activité et l’environnement, sont moins significatives. Cette excrétion peut s’accroître en cas d’excès de zinc. Des pertes excessives surviennent dans des situations telles que les brûlures, l’hémodialyse, l’hémolyse, la diarrhée, l’abus d’alcool ou la prise de diurétiques. Les concentrations tissulaires élevées en cet oligoélément semblent entraîner une réduction de l’excrétion fécale endogène et, chez les enfants, un ralentissement de la croissance.

Découverte et rôle des transporteurs 

En 2009, la découverte de 24 protéines de transport du zinc a été marquante, réparties en deux classes distinctes. D’une part, les transporteurs ZnT (Zinc Transporter), numérotés de 1 à 10, coordonnent le transfert de l’élément du cytosol vers les organites cellulaires et le milieu extracellulaire. D’autre part, les transporteurs ZIP (Zrt/Irt-like Protein) facilitent le déplacement de l’oligoélément de l’environnement extracellulaire vers le milieu intracellulaire.

Métalloprotéines de liaison

Au sein des cellules, le zinc est géré par des métalloprotéines de liaison, spécifiquement les types MT-1 et MT-2. Ces protéines antagonistes régulent les niveaux intracellulaires de cet élément, assurant un équilibre délicat. L’excès de l’un entraîne un déficit de l’autre, coordonné par la même protéine.

Zinc ionique

À des concentrations minimes, le zinc sous forme ionique est en mesure de participer activement à la signalisation cellulaire.

Applications du zinc

Bien qu’il soit récent en nutrithérapie, ce sel minéral démontre de nombreuses vertus pour l’organisme, d’où son utilisation croissante en médecine thérapeutique. En supplément nutritionnel, il se présente en gélules, en comprimés, sous forme liquide et en version injectable. De plus, il fait partie de la composition de certains médicaments, notamment les insulines.

Supplémentation ciblée en prévention et en gestion des infections virales

Malgré les réserves médicales actuelles sur la supplémentation en zinc pour la protection virale, une revue systématique de 2011 rapporte des résultats positifs. Elle conclut que, administré tôt, ce sel minéral réduit la gravité et la durée du rhume. En prévention, il semble également diminuer l’incidence des infections virales chez les enfants. Cependant, la diversité des méthodologies entrave une conclusion précise sur la posologie. D’après leurs constatations, le gluconate et l’acétate de zinc se révèlent les plus performants. Il convient également d’opter pour des édulcorants comme le dextrose, le sucrose ou le mannitol afin de ne pas compromettre l’effet de cet oligoélément.

La correction d’un déficit en ce sel minéralfavorise le rétablissement des niveaux adéquats de globules blancs, renforçant ainsi les défenses immunitaires. Cette amélioration concerne divers types cellulaires, notamment macrophages, neutrophiles et lymphocytes.

Équilibre hormonal et la santé sexuelle

Les carences alimentaires nuisent à la fertilité masculine, notamment le déficit en zinc. Des études soulignent son impact négatif. En cas de manque léger, mais persistant, la fertilité peut être affectée par des anomalies chromosomiques, l’hypogonadisme ou une baisse de la spermatogenèse. Une supplémentation prolongée chez les hommes a montré des améliorations, notamment une augmentation de la libido. De plus, une meilleure mobilité des spermatozoïdes et un accroissement du nombre de grossesses menées à terme ont été observés.

Protection de la santé cardiaque 

L’étude AREDS datée de 2004 suggère que la complémentation en zinc réduit les décès liés aux causes cardiovasculaires. 

Toutefois, l’étude SU.VI.MAX indique qu’elle n’affecte pas l’incidence des troubles cardiovasculaires. De plus, elle suggère des effets délétères lors d’une utilisation prolongée, surtout chez les fumeurs. Bref, les experts recommandent la supplémentation pour corriger une carence, mais déconseillent une utilisation prolongée à forte dose de cet oligoélément.

Atténuation de l’acné 

Les bienfaits du zinc s’étendent à la réduction de l’acné. Des études menées dans les années 70-80 ont noté une corrélation positive. Des essais sur 332 sujets ont été réalisés avec du gluconate de zinc, soit l’équivalent de 30 mg/j de zinc élémentaire.

Gestion du VIH 

L’hygiène de vie influe sur la progression du VIH chez les séropositifs. Une étude montre qu’une supplémentation à faible dose de zinc a des effets bénéfiques. Plus de la moitié des séropositifs sont déficients en ce sel minéral. Une étude à long terme confirme une amélioration significative grâce à cet apport supplémentaire, en complément des traitements antiviraux classiques.

Effets bénéfiques sur le stress oxydatif et le vieillissement cellulaire à long terme

Le zinc, en qualité d’antioxydant, fait l’objet d’études visant à réduire le stress oxydatif associé au vieillissement cellulaire. Son efficacité est peu apparente à court terme, car des analyses ne révèlent pas immédiatement de résultats positifs. Cependant, sur le long terme, sur une période d’au moins un an, le traitement semble démontrer des effets bénéfiques significatifs.

Retardement dans la survenue de la DMLA

La dégénérescence maculaire liée à l’âge ou DMLA, principale cause de cécité chez les personnes âgées, résulte du vieillissement de la rétine. Des chercheurs se penchent sur l’utilisation d’antioxydants pour prévenir ou ralentir l’apparition de cette maladie dégénérative oculaire.

Les résultats de l’étude l’intervention AREDS 1 montrent que le mélange zinc, bêta-carotène, ainsi que vitamines C et E ralentit la progression de la maladie oculaire.

Les conclusions de AREDS 2, basée sur une formule moins concentrée en ce sel minéral, confirment cette efficacité, soulignant la préservation de l’acuité visuelle.

Cependant, d’autres observations notent que l’apport en cet oligoélément seul limite l’évolution de la maladie sans assurer une préservation totale de la vue.

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