Propriétés et applications du tréhalose
Le tréhalose se distingue par ses propriétés physico-chimiques uniques par rapport aux autres sucres, ce qui le rend utile dans divers domaines.
Sur le plan alimentaire
Dans l’industrie, ce sucre se distingue par sa faible hygroscopicité, ce qui signifie qu’il a tendance à moins absorber l’humidité de l’air. De plus, il présente une excellente stabilité thermique et chimique. Cette caractéristique s’avère particulièrement bénéfique pour prolonger la durée de conservation d’aliments sous forme de poudre. Il s’agit, entre autres, de soupes sèches, de laits en poudre ou encore de glaçages.
Par ailleurs, le tréhalose a un effet moindre sur les pics de glycémie par rapport au glucose. Les données toxicologiques disponibles pour l’homme indiquent une bonne tolérance à sa consommation. Aucun problème n’a été identifié concernant son utilisation prévue dans l’alimentation. En 2001, le Joint FAO/WHO Expert Committee on Food Additives (JECFA) n’a pas jugé nécessaire de lui recommander une valeur d’apport quotidien admissible (AQA).
Toutefois, il arrive que l’organisme de certaines personnes ne fabrique pas l’enzyme tréhalase indispensable à l’assimilation du tréhalose. Cette absence peut entraîner un cas de malabsorption, conduisant à des troubles intestinaux tels que des ballonnements, une diarrhée, etc.
Sur le plan médical
En 2021, la Food and Drug Administration (FDA) a approuvé une demande concernant un nouveau médicament expérimental (IND). Elle a octroyé un statut accéléré à une forme injectable de tréhalose (SLS-005) pour le traitement potentiel de l’ataxie spinocérébelleuse de type 3 (SCA3).
En outre, ce composé, associé à l’acide hyaluronique, est un ingrédient essentiel dans la formulation de larmes artificielles utilisé dans le traitement de la sécheresse oculaire.
En laboratoire, il a déjà été employé pour préserver les cellules du pancréas ou du fœtus humain lors de la congélation. Dans ce dernier cas, peu avant le changement de phase, les membranes deviennent moins étanches, ce qui lui permet de pénétrer dans la cellule et d’en assurer sa conservation.