Les protéines végétales proviennent naturellement des plantes. Tout comme celles d’origine animale, elles sont essentielles pour le bon fonctionnement global du corps humain. Elles contribuent non seulement au renouvellement des tissus, mais aussi à de multiples processus physiologiques.
Toutefois, les personnes qui couvrent exclusivement leurs besoins protéiques avec des aliments contenant ce type de nutriments devraient prendre en considération certaines précautions.
Description et structure des protéines végétales
Les protéines font partie des trois principales familles de macronutriments aux côtés des lipides et des glucides. Ce sont de macromolécules azotées formées par des acides aminés (AA) reliés entre eux par une structure spécifique appelée « peptidique ». Schématisées, elles peuvent être interprétées comme de longues chaînes, soit linéaires, soit ramifiées, qui se plient plus ou moins sur elles-mêmes. Elles peuvent être structurées ou non dans l’espace.
Les acides aminés indispensables
On retrouve une multitude d’acides aminés distincts, mais l’organisme n’en utilise que 20. Parmi eux, 11 peuvent être produits par le corps humain. Les neuf autres sont désignés comme étant « essentiels » (AAE), car le corps est incapable de les fabriquer en quantité adéquate afin de répondre à ses besoins. Il s’agit de l’histidine, l’isoleucine, la leucine, la valine, la thréonine, la phénylalanine, la méthionine, la lysine et le tryptophane. Ces AAE sont ainsi indispensables et doivent être fournis par le biais de l’alimentation.
Par ailleurs, les protéines végétales sont décrites comme « incomplètes ». En effet, elles ne possèdent pas les neuf AAE simultanément dans leur composition biochimique, contrairement à celles dérivées de sources animales.
Le processus de digestion
Une fois qu’elles pénètrent dans l’organisme, ces macromolécules se décomposent en acides aminés. Ces AA sont ensuite absorbés par l’intestin grêle et transportés dans la circulation sanguine. Ceux en excès seront désagrégés, puis éliminés par les reins sous forme d’urée. À noter que les protéines végétales ont une digestibilité légèrement inférieure à celles d’origine animale, avec des taux respectifs de 85 % et 95 %. Cela tient à la présence de certaines fibres ou d’antinutriments.
Historique des protéines végétales
Le mot « protéine » trouve son origine dans le terme grec ancien πρώτειος (prốteios), qui se traduit par « de première qualité » ou « qui occupe le premier rang ». Ces nutriments ont été découverts par le chimiste organicien néerlandais Gerardus Johannes Mulder vers 1835. À l’époque, ils étaient connus sous le nom de wortelstof. L’appellation actuelle n’a été adoptée qu’en 1838.