Les protéines structurales
Les protéines de structure sont aussi appelées protéines structurelles, protéines structurales, ou encore protéines fibreuses. Comme leur nom l’indique, elles servent à structurer les cellules, et par extension, l’organisme. Elles sont réparties dans le corps pour assurer diverses fonctions à différents niveaux. Par exemple, le tissu musculaire et l’architecture cellulaire sont constitués par la myosine, la tubuline et l’actine. La kératine correspond au type de protéines le plus abondant dans les ongles et dans les cheveux, entre autres. Le collagène participe à la structuration de la peau et des ligaments, c’est-à-dire des tissus conjonctifs.
La résistance mécanique des protéines structurelles est assurée par les formes répétitives des unités. Cette structure est spécifique à ce genre de macromolécule. En effet, les protéines fonctionnelles révèlent des structures tridimensionnelles qui leur sont propres. Les principales protéines structurales sont le collagène, la kératine et l’élastine.
Collagène
Étymologiquement, le mot « collagène » est d’origine grecque, dérivé de krolla, qui se traduit en français par « colle ». Les Égyptiens ont reconnu ses propriétés il y a 2000 ans avant notre ère, tandis que les Amérindiens l’exploitent depuis le Vᵉ siècle.
Le collagène constitue environ ¼ de la masse totale des protéines structurales des mammifères et des vertébrés. Il est ainsi le plus répandu, en plus d’être impliqué dans la structuration et surtout dans la cohésion des cellules dans les tissus. Il contribue largement à la cicatrisation des blessures. Chez les êtres humains, cette protéine de structure de forme fibrillaire garantit l’élasticité et la résistance des tissus conjonctifs. Parmi ceux-ci, figurent notamment la peau, les os, les cartilages ou encore les tendons. Cette macromolécule est également retrouvée dans les parois des vaisseaux et les muscles. Elle a des caractéristiques spécifiques, comme sa nature non extensible et sa haute résistance à la traction. Par ailleurs, le type de collagène varie en fonction de l’organe ou des tissus conjonctifs qu’il constitue.
Caractéristiques du collagène
Le collagène est formé par trois chaînes polypeptidiques qui renferment chacune 1 055 acides aminés. Parmi les nombreuses combinaisons existantes, plusieurs types disposent de leur propre structure et assurent des fonctions bien distinctes au niveau d’organes spécifiques. À titre indicatif, le type III intervient dans la structuration du système cardiovasculaire. De son côté, le type I participe à la prévention des tendinites et des problèmes musculaires liés au sport intensif.
Parmi les acides aminés qui constituent cette protéine de structure, la proline, la lysine et la glycine sont les plus abondants. En outre, cette dernière représente un tiers des résidus, contre 15 % à 30 % pour la première. Par ailleurs, la synthèse de cette protéine structurelle s’effectue au niveau des fibroblastes.
Le collagène est principalement composé de tropocollagène, une molécule formée par des chaînes de glycine, de proline, d’hydroxylysine et de 4-hydroxyproline. Cette protéine fibreuse se trouve dans plusieurs types d’organismes vivants, dont les bovins, les volailles, les porcins ou encore les poissons.
Son hydrolyse partielle permet d’obtenir une colle naturelle, la gélatine, dont l’usage s’est répandu dans différents domaines. En effet, ce produit est communément utilisé dans l’agroalimentaire, dans les industries cosmétiques et pharmaceutiques. Dans ces deux dernières catégories, le collagène intervient dans la régénération des tissus conjonctifs, entre autres bienfaits. L’usage de la gélatine s’est même étendu jusqu’à la photographie.
Maladies causées par un problème de collagène
Une anomalie dans la formation des fibres de collagène entraîne l’apparition de plusieurs types de maladies. Les pathologies les plus courantes sont notamment la sclérodermie et les syndromes d’Ehlers-Danlos. La première correspond à une fibrose diffuse, c’est-à-dire un épaississement fibreux et des anomalies vasculaires localisés au niveau de la peau. Les secondes désignent des troubles héréditaires qui se manifestent par une hypermobilité articulaire et une hyperélasticité de la peau. L’extrême fragilité des tissus fait également partie des signes de ces syndromes.
Kératine
La kératine représente un élément principal de la structure des phanères, c’est-à-dire la production épidermique apparente ou les couches supérieures. Il s’agit des ongles, des poils et des cheveux. Cette protéine structurale, formée par 18 acides aminés, constitue jusqu’à 95 % du cheveu. Son composant fondamental est la cystéine. Elle est également présente dans les cornes, les becs, les écailles, les plumes et les griffes. Insoluble dans l’eau, la kératine a pour premier rôle de protéger contre les agressions extérieures comme les UV et l’eau salée, entre autres. Cette protéine fibreuse stable est aussi caractérisée par sa résistance aux enzymes protéolytiques.
Caractéristiques de la kératine
La kératine confère aux organismes qu’elle structure l’imperméabilité de leur peau. Elle se présente sous deux catégories, à savoir :
- l’alpha-kératine chez les vertébrés, composée majoritairement de cystéine ;
- la bêta-kératine chez les oiseaux, certains mammifères et les reptiles, qui est dépourvue de cet acide aminé.
D’autres sous-catégories de cette protéine de structure existent, dont les kératines épithéliales, les exokératines de type I et de type II.