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Phospholipide

phospholipide

Caractéristiques des phospholipides

    Identification des phospholipides :

  • Nom UICPA :
  • Synonymes : phosphatides
  • N° CAS :
  • N° ECHA :
  • N° CE :
  • Code ATC :
  • PubChem :
  • ChEBI :
  • FEMA :
  • SMILES :
  • InChl :

Propriétés chimiques :

  • Formule :
  • Masse molaire :
  • pKa :

Propriétés physiques :

  • T° Fusion :
  • Solubilité :

Propriétés biochimiques :

  • Codons :
  • pH isoélectrique :
  • Acide aminé essentiel :
  • Occurrence chez les vertébrés :

Propriétés optiques :

  • Pouvoir rotatoire :

Précautions :

  • SIMDUT :

Tout savoir sur les phospholipides : leurs caractéristiques, leur historique, leurs propriétés, leur place en nutrition, leurs applications et leur utilisation dans l’industrie alimentaire

Les phospholipides, une famille de lipides aux propriétés uniques, jouent un rôle crucial dans le fonctionnement global du corps, de la digestion et des processus cérébraux. L’apport optimal de ces éléments essentiels ne peut être obtenu que par le biais de l’alimentation.

Description des phospholipides

Les phosphatides sont particulièrement importants dans la construction des membranes cellulaires. Ces dernières sont omniprésentes et forment l’enveloppe externe des cellules, des mitochondries et du noyau cellulaire. Ces nutriments spécifiques sont donc indispensables pour isoler le contenu cellulaire de son environnement extérieur. Ils agissent comme des collaborateurs cruciaux pour de nombreuses activités physiologiques. Ils optimisent parfois l’efficacité d’autres éléments et travaillent souvent en tant qu’agents actifs.

Il existe diverses variantes de phospholipides, se distinguant par leurs acides gras et leurs protéines. Parmi celles-ci, deux types prédominants et d’une importance vitale pour les êtres vivants peuvent être soulignés :

La phosphatidylsérine

Les neurones sont riches en phosphatidylsérine, avec une importante concentration. Cette molécule a la particularité rare de franchir aisément la barrière hémato-encéphalique, se fixant spécifiquement dans les membranes neuronales du cerveau. Considérée comme un composant clé des membranes cellulaires, elle se distingue par sa composition en acides gras à chaîne longue. Cette caractéristique lui permet de traverser cette protection et de s’intégrer aux tissus cérébraux. Bien que l’organisme puisse la produire, synthétiser de la phosphatidylsérine requiert une dépense énergétique complexe. Cela est souvent difficile à soutenir en cas de maladie ou de vieillissement.

Une diminution de sa teneur chez les personnes âgées est associée à certains facteurs. On peut notamment parler de la détérioration des fonctions cognitives et de la mémoire ainsi que de la dépression. Certains lient ces problèmes mnésiques à des anomalies structurelles dans les membranes neuronales, résultant de changements lipidiques. Cette altération peut restreindre la circulation des neurotransmetteurs entre l’intérieur et l’extérieur des neurones, affectant les processus cognitifs. L’apport externe de phosphatidylsérine semble restaurer l’intégrité des membranes neuronales.

En cas d’incapacité de l’organisme à synthétiser ce composant essentiel à partir des nutriments alimentaires, elle peut directement être disponible dans la cervelle des mammifères. Il s’agit d’ailleurs de la seule source connue.

La phosphatidylcholine

La phosphatidylcholine, lipide prédominant dans le mucus intestinal, occupe une place centrale parmi les phospholipides. Ces composés lipidiques, fondamentaux pour les enveloppes cellulaires, sont indispensables au bon fonctionnement de l’organisme. Produite naturellement par le foie, elle intervient également dans la constitution de la bile. Elle joue ainsi un rôle crucial dans la digestion des graisses.

Une fois absorbée, cette molécule peut libérer de la choline. Elle est utilisée par le corps pour la production de diverses substances dérivées, dont l’acétylcholine. Ce neurotransmetteur revêt une importance majeure dans le système nerveux, contribuant à de multiples fonctions neuronales.

phospholipide

Historique des phospholipides

Les premiers phospholipides issus de tissus vivants ont été identifiés par le chimiste français Théodore Nicolas Gobley.

Phosphatidylsérine : évolution et applications

Historiquement, la consommation d’organes animaux, notamment de cervelle, représentait une source riche en acides gras essentiels polyinsaturés. Dans les années 1970 et 1980, des extraits de cet organe ont été utilisés pour améliorer les fonctions cognitives et mnémoniques. La supplémentation en phosphatidylsérine s’est alors répandue en Europe pour traiter divers troubles liés à la mémoire chez les personnes d’âge mûr.

Cependant, la crainte de transmission de l’encéphalopathie spongiforme bovine a mis fin à la vente de la phosphatidylsérine d’origine animale dans les années 1990. Une alternative végétale issue de soja modifiée chimiquement a été commercialisée. Malgré des doutes quant à son efficacité, des recherches se poursuivent pour créer un substitut à base de lipides marins ou d’œufs. Ces derniers ont des propriétés plus proches des caractéristiques des phospholipides cérébraux.

Évolution de la phosphatidylcholine

La lécithine, à l’origine extraite du jaune d’œuf, a été isolée en 1847. Actuellement produite majoritairement à partir de graines de soja, elle sert d’additif émulsifiant ou stabilisant dans l’industrie alimentaire, pharmaceutique et cosmétique. La phosphatidylcholine, dérivée de la lécithine, en est issue.

Leur utilisation passée dans le but d’abaisser le taux de cholestérol a été abandonnée en raison de résultats peu concluants lors des essais cliniques. Par la suite, ces phospholipides ont été associés à l’amélioration de la mémoire. Cependant, la plupart des expériences ont été réalisées avec des produits à base de cervelle bovine, désormais retirés du marché pour des raisons sanitaires.

Structure et propriétés des phospholipides

Les phospholipides sont des lipides amphiphiles, comportant une portion hydrophile (la partie glycérol phosphate) et une autre hydrophobe (les acides gras). En milieu aquatique, ils s’organisent de manière à exposer uniquement la zone qui absorbe l’eau, formant ainsi une bicouche lipidique où les éléments hydrophobes se font face. Ces deux couches sont la base des membranes cellulaires et des organites.

La capacité de ces lipides amphiphiles à créer des liposomes est exploitée par les chercheurs. Ceux-ci ont diverses applications, notamment pour transporter des médicaments vers les cellules.

Synthèse et importance des phospholipides

Bien que l’organisme soit capable de synthétiser des phospholipides, un apport alimentaire adéquat est essentiel pour répondre aux besoins.

Applications et bienfaits des phospholipides

Les bienfaits de ces lipides varient en fonction des variantes spécifiques.

Récupération après l’effort et performances sportives 

La phosphatidylsérine pourrait contribuer à réduire les douleurs musculaires après l’effort en régulant la sécrétion de cortisol, selon certaines études.

Maladie d’Alzheimer ou autres formes de démence sénile

Des recherches suggèrent que l’administration de phosphatidylsérine améliore les performances cognitives et le comportement des malades, d’après des essais cliniques.

Perte de la mémoire et des facultés cognitives liée au vieillissement 

Des tests chez les personnes âgées indiquent qu’une supplémentation de phosphatidylsérine peut améliorer les résultats des essais neuropsychologiques.

Dépression chez les séniors

L’administration d’un extrait de phospholipides cérébraux a réduit les symptômes dépressifs tout en améliorant les capacités cognitives chez les personnes d’âge avancé.

Résistance à l’effort physique 

Des études préliminaires suggèrent que la réponse au stress physique est meilleure chez ceux qui ont pris des phosphatides lors d’exercices intensifs.

Réduction de l’homocystéine

Une étude a révélé que la prise de phosphatidylcholine entraînait une baisse du taux d’homocystéine dans le sang. Il s’agit d’un acide aminé potentiellement lié aux maladies cardiovasculaires.

Hépatite chronique et maladies du foie

Les phospholipides de soja, riches en phosphatidylcholine (de l’ordre de 73 à 79 %), ont été approuvés en 1994 par la Commission E allemande. L’objectif est de soulager des symptômes associés à l’hépatite chronique et aux maladies du foie, tels que le manque d’appétit et la pression abdominale. Par ailleurs, ce lipide spécifique en complément a montré une réduction des rechutes de l’hépatite C selon une étude de 1998. Cela a été réalisé dans le cadre d’un traitement à l’interféron. En revanche, ce phénomène n’a pas été constaté pour l’hépatite B.

Place des phospholipides en nutrition

Les phospholipides se trouvent dans une variété d’aliments. Les œufs contiennent environ 70 % de phosphatidylcholine, tandis que le soja, le tournesol et le colza en renferment entre 15 % et 20 %. Bien que le foie, la levure et les arachides soient également des sources, leur teneur est moindre. Même si elle n’est pas considérée comme un nutriment essentiel, elle demeure l’une des meilleures sources de choline.

La phosphatidylsérine se trouve dans plusieurs aliments, notamment le maquereau, le hareng, et les abats tels que les foies de poulet et les rognons de porc. La concentration la plus élevée est présente dans le cerveau des bovins. Cette source peut être moins pratique à consommer au quotidien. Une alternative populaire est la lécithine de soja, offrant une option végétale sans risque de maladies animales infectieuses.

Applications des phospholipides

L’apport nutritionnel de phosphatidylcholine recommandé varie entre 425 mg et 550 mg par jour, selon le sexe. En outre, les informations disponibles sur la phosphatidylsérine issue du soja ne permettent pas de conseiller un dosage spécifique.

Utilisation des phospholipides dans l’industrie alimentaire

Dans l’industrie alimentaire, le terme « lécithine » prévaut souvent sur celui de « phospholipides ». Autrefois, cette appellation désignait principalement la phosphatidylcholine. Aujourd’hui, ce mot englobe surtout un mélange complexe de composés. Ceux-ci proviennent du lavage à l’eau des huiles végétales (telles que le soja, le tournesol ou le colza) lors du dégommage. Les phospholipides, extraits de l’huile, se retrouvent dans ces gommes.

Ces lipides spécifiques jouent un rôle crucial dans ce secteur en raison de leur capacité émulsifiante. Leur caractère amphiphile leur permet de réduire la tension de surface en se liant aux interfaces dans les émulsions eau/huile. Ainsi, ils sont utilisés dans la composition de divers produits tels que : 

  • les margarines ; 
  • les chocolats ;
  • les pâtisseries ;
  • les produits instantanés ; 
  • les produits laitiers ; 
  • les cosmétiques.

Ils sont également présents dans les produits pharmaceutiques. Malgré leur importance, leur contribution nutritionnelle dans ces derniers demeure marginale en raison de leur faible proportion dans les aliments (généralement de 0,3 à 1 %).

La formation de liposomes de phospholipides dans les solutions aqueuses permet de dissoudre des composés lipophiles. Cette technique augmente la disponibilité de certaines substances pour divers produits industriels, renforçant ainsi leur efficacité et leur utilisation.

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