Les glycosaminoglycanes ou GAGs sont des polymères de sucres omniprésents dans pratiquement tous les tissus du corps. Ils jouent un rôle crucial dans divers processus biologiques, de la lubrification des articulations à la régulation de la coagulation sanguine.
Description des glycosaminoglycanes
Les GAGs sont des chaînes de sucres linéaires, composés d’unités de base appelées disaccharides. Ces derniers se forment par la liaison d’un hexose, généralement un acide hexuronique, à une hexosamine. Les glycosaminoglycanes se distinguent par leur diversité. En effet, la longueur variable de leurs chaînes et leurs modifications structurelles conduisent à une multitude de combinaisons quasi-infinies. Ils sont classés en cinq familles principales : les héparines, les héparane-sulfates, l’acide hyaluronique, les chondroïtine-sulfates, les dermatane-sulfates et les kératane-sulfates.
Structure des glycosaminoglycanes
Chaque type de glycosaminoglycane possède une structure spécifique. À titre d’exemple, l’acide hyaluronique est formé d’unités disaccharidiques composées d’acide D-glucuronique et de D-N-acétylglucosamine, le plus ancien des GAGs connus. Contrairement à d’autres types, il n’est ni sulfaté ni lié à une protéine.
En revanche, la chondroïtine de sulfate, la forme la plus abondante, est constituée d’une chaîne d’unités de N-acétyl-D-galactosamine. Cette dernière est liée à un acide D-glucuronique, avec des groupes sulfates variables présents sur le polymère. Cette diversité lui confère différentes propriétés biologiques.
Historique des glycosaminoglycanes
La découverte des glycosaminoglycanes remonte au début du XXe siècle, lorsque le biochimiste américain Karl Meyer isola ces polymères saccharidiques dans les années 1930. Il commença à explorer leurs propriétés dans les tissus conjonctifs. Meyer et son équipe ont identifié les premiers enzymes responsables de leur dégradation, jetant ainsi les bases de la compréhension de ces molécules complexes.
L’acide hyaluronique fut le premier GAG à être isolé, tirant son nom du grec hyalos, signifiant « vitreux ». Celui-ci a d’abord été découvert dans l’humeur vitrée de l’œil, puis dans d’autres tissus comme le liquide synovial et la peau. Il est reconnu pour ses propriétés hydratantes et régulatrices dans la cicatrisation.
Au fil des années, la diversité des glycosaminoglycanes a été progressivement mise en lumière. Cette classe de composés présente une hétérogénéité notable, avec différents types. Ces derniers incluent entre autres l’acide hyaluronique, le sulfate de chondroïtine, l’héparine, chacun caractérisé par des structures et des rôles biologiques spécifiques. Initialement, ils ont été appelés « mucopolysaccharides acides ». En effet, ils ont tendance à retenir l’eau du fait de leurs propriétés glucidiques et de leur nature acide.