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Chitine

chitine

Caractéristiques de la chitine

    Identification de la chitine :

  • Nom UICPA : (1→4)-2-acetamido-2-deoxy-β-D-glucan
  • Synonymes : Chitin
  • N° CAS : 1398-61-4
  • N° ECHA : 100.014.313
  • N° CE : 215-744-3
  • Code ATC :
  • PubChem : 481108434
  • ChEBI : 17029
  • FEMA :
  • SMILES :N([C@@H]1[C@H](O[C@@H]([C@@H]([C@H]1O)O) CO)*O*[C@@H]1[C@@H](O)[C@H](NC(C)=O) [C@H](O[C@@H]1CO)*O*[C@@H]1[C@@H](O) [C@H](NC(C)=O)[C@H](O[C@@H]1CO)O)C(C)=O
  • InChl :

Propriétés chimiques :

  • Formule : (C8H13NO5)n
  • Masse molaire : 203,192 5 ± 0,009 g/mol
  • pKa :

Propriétés physiques :

  • T° Fusion :
  • Solubilité : Pratiquement insoluble dans l’eau, les acides dilués, les alcalis dilués et concentrés, les alcools et autres solvants organiques
    Soluble dans l’acide chlorhydrique concentré, l’acide sulfurique, l’acide formique anhydre et l’acide phosphorique à 78-97 %

Propriétés biochimiques :

  • Codons :
  • pH isoélectrique :
  • Acide aminé essentiel :
  • Occurrence chez les vertébrés :

Propriétés optiques :

  • Pouvoir rotatoire :

Précautions :

  • SIMDUT :

Tout savoir sur la chitine : description, méthode d’extraction, historique, propriétés et applications en nutrition

La chitine est un polymère naturel. Elle fait partie des composants majoritaires des exosquelettes des crustacés et de certains animaux invertébrés.

Cette molécule organique possède quelques atouts thérapeutiques. Elle est également particulièrement appréciée dans le secteur de l’alimentation où elle occupe essentiellement la place d’auxiliaire technologique.

Description de la chitine

Il s’agit d’un polysaccharide et d’un biopolymère.

La chitine appartient à la classe des glucides, et possède une structure relativement identique à celle de la cellulose. Après cette dernière, elle constitue, d’ailleurs, le second biopolymère le plus abondant dans l’environnement. 

Cette molécule organique est largement présente dans la nature, notamment chez plusieurs espèces du règne animal. Elle fait ainsi partie des constituants :

  • des crustacés, notamment les crevettes et les crabes : sa valeur chez ces invertébrés marins est, respectivement, de 14 à 27 % et de 13 à 15 % du poids sec de l’animal ;
  • des planctons animaux ou zooplanctons : selon l’espèce, sa quantité est évaluée entre 2 et 12 % de la masse sèche totale de ces organismes ;
  • de plusieurs invertébrés terrestres : cette molécule est majoritairement localisée au niveau de l’exosquelette des arachnides, des myriapodes, des céphalopodes et des insectes ;
  • de la plupart des organismes unicellulaires, comme les protozoaires et les algues ;
  • des champignons et des bactéries tels que l’Escherichia coli, le Mucor rouxii, le Pénicillium notatum, l’Aspergillus Niger et les levures.

Du point de vue physique, la chitine se présente sous la forme d’une matière blanche, parfois incolore. Elle a une consistance souple. Enfin, elle se révèle perméable à l’eau et à l’air. 

Méthode d’extraction de la chitine

L’extraction de cette molécule à partir des carapaces des crustacés suit trois étapes précises.

Déminéralisation 

Une fois les parties comestibles des crustacés consommées, leurs exosquelettes sont soumis à un processus de déminéralisation. Ce procédé requiert l’usage de chlorure d’hydrogène (HCl) dilué qui va dissoudre le carbonate de calcium (Ca2CO3). Ce dernier est, en grande partie, responsable de la rigidité des carapaces des crustacés.

Décoloration

Cette deuxième étape vise à extraire les pigments et les lipides de l’astaxanthine. Pour ce faire, des solvants organiques, comme de l’éthanol ou de l’acétone, sont ajoutés aux carapaces déminéralisées.

Déprotéinisation

Le but de cette dernière étape est d’éliminer les protéines restantes avec de l’hydroxyde de sodium (NaOH). La déprotéinisation peut également se faire par voie enzymatique via des protéases, ou encore par voie digestive en ayant recours à des micro-organismes.

Les résidus de ces trois réactions donnent lieu à la formation de la chitine. Celle-ci se présente sous la forme de plusieurs flocons.

chitine

Étymologie et histoire

La découverte de ce polysaccharide remonte à 1811, et c’est Henri Braconnot, pharmacien et chimiste français, qui en est à l’origine.

Le nom de la molécule vient de χιτών. Il s’agit d’un mot grec ancien qui signifie « tunique ». Le terme fait référence au fait que ce composé se retrouve dans les carapaces et dans les coquilles de certains animaux. 

L’appellation « chitine » a ensuite été inventée par Auguste Odier. Ce chimiste français a mis en évidence l’analogie entre une tunique et les exosquelettes de ces espèces du règne animal.

Propriétés thérapeutiques de la chitine et ses rôles dans la nutrition

Ce polysaccharide possède des atouts intéressants pour la santé et la nutrition.

Élément précurseur du chitosane

Cette molécule est principalement utilisée pour fabriquer du chitosane. Il s’agit d’un complément alimentaire qui est connu pour ses propriétés antioxydantes, antimicrobiennes et hypocholestérolémiantes. Il se révèle également utile pour la perte de poids grâce à son effet coupe-faim et à son activité brûle-graisse. 

Pour obtenir du chitosane, la chitine est soumise à un processus de désacétylation en milieu alcalin. Ce procédé vise à éliminer le groupe d’acétyle du (C8H13NO5)n. Ainsi, le chitosane n’est plus constitué que de chaînes de D-glucosamine. 

Auxiliaire technologique

En nutrition, ainsi qu’en œnologie, ce biopolymère joue le rôle d’auxiliaire technologique. Cette expression désigne des substances intégrées à une préparation alimentaire lors de son traitement ou de sa transformation dans le but d’atteindre un objectif précis. 

Dans le cas de la chitine, elle est principalement employée comme agent floculant et clarifiant pour les jus de fruit. 

Effet adsorbant

Ce polysaccharide a la capacité d’intercepter certains éléments organiques ou métalliques de manière à les maintenir en suspension. Pour ce faire, il crée des chaînes ionisables qui gardent ces substances à la surface d’une solution, mais dépendant de son pH.

Au vu de cette propriété, la chitine intervient parfois dans la filtration des eaux usées. 

Propriété cicatrisante

Cette molécule développe une activité cicatrisante. Par conséquent, elle aide à traiter les plaies et les affections cornéennes. 

Dans cette optique, il suffit de l’appliquer sur la peau lésée à la manière d’un pansement. À noter qu’aucun renouvellement n’est nécessaire après la première apposition. La chitine étant biodégradable, elle se dissout facilement jusqu’à la formation d’un tissu épidermique sain.  

Actif cosmétique

Ce polysaccharide entre dans la composition de plusieurs préparations cosmétiques utilisées dans le soin de la peau et des cheveux. Dans ce contexte, il est particulièrement apprécié pour ses propriétés hydratantes, fortifiantes et protectrices. 

Ainsi, en tant qu’actif cosmétique, la chitine protège les cheveux et la peau de nombreuses agressions externes. Il s’agit, entre autres, des rayons UV, de la pollution ou encore des divers appareils de chauffage et de coiffage.

Cette molécule améliore également l’hydratation de ces organes de manière à leur donner une texture et une apparence saines. 

Enfin, elle s’avère un excellent atout dans le traitement de certains problèmes cutanés et capillaires. Il s’agit, à titre d’exemple, des rides, des excès de sébum, des pellicules, et bien d’autres encore.

Modalités d’application de la chitine en santé et en nutrition

Dans le commerce, la chitine est vendue sous forme de poudre ou de flocons. Cependant, ces deux présentations ne se prêtent pas à une ingestion directe. En effet, ce type de produit est surtout destiné aux laboratoires de chimie pour la fabrication de chitosane. Dans les autres secteurs, comme les industries alimentaires et cosmétiques, il intègre aussi la liste des ingrédients de certaines préparations.

Autres applications de la chitine

Outre ses atouts dans le domaine de la nutrition, la chitine possède d’autres domaines d’application. En médecine, elle sert à la confection des fils chirurgicaux. En effet, elle représente une matière première de qualité pour ce matériel en raison de sa flexibilité, de sa souplesse et de sa résistance.

Dans l’industrie agricole, cette molécule permet d’améliorer la fertilité du sol. Elle aide également à protéger les cultures contre les attaques des nématodes et de certains champignons pathogènes.

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