X

Aminosides

aminosides

Caractéristiques des aminosides

    Identification des aminosides :

  • Nom UICPA :
  • Synonymes : aminoglycosides
  • N° CAS :
  • N° ECHA :
  • N° CE :
  • Code ATC :
  • PubChem :
  • ChEBI :
  • FEMA :
  • SMILES :
  • InChl :

Propriétés chimiques :

  • Formule :
  • Masse molaire :
  • pKa :

Propriétés physiques :

  • T° Fusion :
  • Solubilité :

Propriétés biochimiques :

  • Codons :
  • pH isoélectrique :
  • Acide aminé essentiel :
  • Occurrence chez les vertébrés :

Propriétés optiques :

  • Pouvoir rotatoire :

Précautions :

  • SIMDUT :

Tout savoir sur les aminosides : caractéristiques, mécanisme d’action, structure, applications, histoire, effets secondaires et précautions

Les aminosides ou aminoglycosides sont des antibiotiques puissants conçus pour traiter certaines catégories de bactéries. Ils agissent en bloquant la production des protéines essentielles au développement et à la multiplication de ces dernières. Principalement, ces bactéricides interagissent avec les glycopeptides et les b-lactames.

La description des aminosides

Les aminoglycosides sont des composés naturels dérivés de bactéries présentes dans le sol. Ceux qui proviennent des actinomycètes du genre Streptomyces s’identifient par le suffixe « -mycine ». En revanche, ceux issus du genre Micromonospora portent le suffixe « -micine ». Ces bactéricides démontrent un effet post-antibiotique significatif, correspondant à une inhibition prolongée de la croissance bactérienne, même après élimination des médicaments par l’organisme. Bien que l’efficacité des aminosides soit incontestable, leur potentiel clinique est tempéré par des troubles rénaux et une toxicité des fonctions auditives. Cependant, ces désagréments peuvent être atténués grâce à des contrôles sanguins.

Le mécanisme d’action et le mode d’administration des aminosides

Ils se fixent sur la sous-unité 30S du ribosome pour perturber la synthèse des protéines des bactéries. Bien que cette interférence n’empêche pas la traduction des ARN messagers pour la fabrication des protéines, elle induit des erreurs dans le fonctionnement du ribosome. L’accumulation de celles-ci dans les protéines synthétisées entraîne inévitablement la mort des cellules bactériennes en raison de la présence des protéines non fonctionnelles.

Étant donné que ces médicaments sont incapables de traverser la barrière digestive, l’administration par voie orale n’est pas recommandée. Par conséquent, les aminosides sont dispensés par une injection intramusculaire ou intraveineuse, à raison de deux à trois fois par jour. Ils sont ensuite éliminés sous forme active par les reins. Ces paramètres pharmacocinétiques permettent de déterminer le mode d’utilisation de l’antibiotique et le nombre de doses à respecter pour maintenir son efficacité.

À titre indicatif, les aminoglycosides peuvent également être utilisés sous forme topique pour le traitement des infections oculaires (sous forme de collyres) et des blessures.

La structure des aminosides

La composition des aminosides repose sur la présence de deux à cinq unités de glucides, où les fonctions amine remplacent les groupes hydroxyles. Ainsi, leur appellation combine « amino » pour amine et « glycoside » pour sucre. La composante essentielle de leur structure est le noyau aminocyclitol, considéré comme le cœur de la molécule d’aminoglycoside. Ce noyau, constitué de glucosamine et de deoxystreptamine, est fréquemment appelé sucre aminé, car son apparence est sensiblement proche de celle des sucres.

Ces sucres aminés, utilisés en milieu clinique, subissent des substitutions en position 4 ou 5 du cycle déoxystreptamine. Ainsi, les aminosides se répartissent en deux catégories :

  • Les aminoglycosides 4,5 disubstitués comme la ribostamycine ou la néomycine. 
  • Les aminoglycosides 4,6 disubstitués comme la gentamicine, l’akamicine ou la kanamycine. 

En raison de leur diversité structurelle, les effets de cette famille d’antibiotiques sur les bactéries peuvent varier. Cela peut également impacter leur mode d’action et leur efficacité face à différents types de bacilles.

aminosides

Les différents types d’aminosides et leurs utilisations

Les aminosides englobent une diversité de molécules. Chacune présente des caractéristiques spécifiques en termes de toxicité et de spectre d’action. Voici un aperçu de leurs utilisations respectives :

La kanamycine

Elle est généralement prescrite en cas d’infections respiratoires, urinaires et gastro-intestinales. Elle peut agir en complément de traitement contre le Mycobacterium tuberculosis (Bacille de Koch).

La gentamicine

Cet antibiotique agit en traitement curatif et préventif. Dans le premier cas, il est utilisé dans les infections respiratoires, les infections ostéo-articulaires et urinaires, les endocardites, les méningites et les listérioses. Dans le second cas, elle est administrée pendant les soins préopératoires et post-opératoires afin de prévenir les infections.

La nétilmicine 

Cette molécule est exploitée dans le traitement des infections des voies urinaires, des os, des voies respiratoires, du sang et de l’abdomen.

La néomycine 

Cet antibiotique s’administre exclusivement par voie locale (oculaire, vaginale, auriculaire et dans les alvéoles dentaires) en raison de sa toxicité. Il fait office d’agent local contre les micro-organismes intestinaux avant une chirurgie. La néomycine peut, en outre, être utilisée dans le traitement du coma hépatique.

La paromomycine

Cet antiparasitaire est administré pour éliminer certaines amibes et le Cryptoporidium, un parasite unicellulaire.

La tobramycine 

Elle est efficace contre le Stapylococcus aureus et le Pseudomonas. La tobramycine est aussi prescrite en cas de méningite, de sepsis, d’infections osseuses et cutanées et d’infections des voies urinaires et respiratoires.

La streptomycine

Elle est indiquée dans le traitement de la tuberculose résistante aux médicaments classiques. Cet antibiotique intervient également dans la prise en charge de certaines infections à gonocoques résistantes.

L’amikacine 

Elle a le spectre le plus large, ce qui signifie qu’elle est plus résistante aux enzymes qui hydrolysent les aminosides. L’amikacine est principalement indiquée dans les cas d’infections urinaires.

Les aminosides sont rarement utilisés dans le cadre d’une monothérapie, sauf dans le cas de la tularémie et de la peste. En revanche, leur synergie avec les quinolones et les bêtalactamines renforcent leur efficacité dans les infections urinaires, abdominales et respiratoires, ainsi que dans les infections bactériennes graves chez les nouveau-nés.

L’histoire des aminosides

L’histoire des aminosides remonte à 1944, lorsque les scientifiques ont découvert la streptomycine. Ce premier aminoside a été isolé par Albert Schatz à partir des bactéries présentes dans le sol. Ce remède s’est révélé efficace dans le traitement de la tuberculose. Depuis cette découverte majeure, la liste des aminoglycosides s’est considérablement élargie au fil du temps. Ils se différencient par leurs caractéristiques, leurs effets indésirables et leurs spectres d’action.

Un trait commun à ces nouveaux antibiotiques est leur nature bactéricide rapide. Ils s’utilisent en première intention contre la plupart des bacilles aérobies à Gram négatif. Toutefois, leur efficacité est moindre face aux bactéries à Gram positif, à l’exception de certaines classes de staphylocoques. Ils ne présentent aucune action sur le streptocoque, le pneumocoque et le méningocoque. Ces molécules peuvent également être associées aux pénicillines pour maximiser leurs effets dans les infections mortelles comme les septicémies.

Les effets secondaires des aminosides

Comme la plupart des médicaments, les aminosides peuvent avoir des effets secondaires, parmi lesquels figurent les suivants :

  • Toxicité auditive : ces antibiotiques peuvent impacter sur l’audition, provoquant une perte auditive ou des acouphènes.
  • Toxicité rénale : ils sont susceptibles d’endommager les reins. Cela se traduit par une augmentation de la créatinine sérique ou des troubles rénaux.
  • Troubles gastro-intestinaux : d’autres effets indésirables incluent des nausées, des vomissements, de la diarrhée ou de l’anorexie.
  • Réactions allergiques : en raison de leur capacité limitée à pénétrer certains tissus, les aminosides se concentrent au niveau des reins et de l’oreille interne. Cela peut occasionner des réactions allergiques chez les personnes sensibles. Elles peuvent se manifester par des démangeaisons, des éruptions cutanées, des difficultés respiratoires ou un gonflement du visage.
  • Troubles neurologiques : ces composés comportent le risque de perturber le système nerveux, entraînant des vertiges, des troubles de l’équilibre, des maux de tête ou des convulsions.

Ces effets indésirables sont généralement notés en cas d’utilisation répétitive et prolongée (traitement dépassant dix jours). Ils apparaissent également lorsque les doses sont élevées ou en cas d’insuffisance rénale préexistante. Il est crucial de noter que ces manifestations secondaires diffèrent d’un patient à l’autre. Pour atténuer ces risques, il est impératif de signaler les symptômes à un professionnel de la santé dans les plus brefs délais. Ce dernier pourra prescrire d’autres alternatives si nécessaire.

Les précautions à prendre

Les aminosides sont contre-indiqués chez les femmes enceintes, en raison du risque de surdité chez le nouveau-né. En revanche, ils sont considérés sans danger pour les femmes allaitantes. Malgré le fait qu’ils passent dans le lait maternel, leur absorption par voie orale est limitée. Ainsi, ils sont compatibles avec une utilisation pendant l’allaitement.

Leur administration se fait en fonction du poids corporel du patient et nécessite un suivi et un contrôle rigoureux de la fonction rénale et du taux plasmatique. Des audiogrammes de contrôle sont recommandés après chaque traitement.

Les individus qui prennent de l’amphotéricine B, de la ciclosporine, de la vancomycine, des agents de contraste iodés et des néphrotoxines doivent redoubler de vigilance lors de leur administration. Il est également conseillé d’éviter la consommation d’agrumes comme la lime, le pamplemousse et le pomelo, car ils peuvent perturber l’absorption de certains médicaments.

Chez les sujets âgés et ceux souffrant d’insuffisance rénale, le risque de toxicité est plus élevé. Dans de tels cas, une réduction de la dose et de la fréquence d’administration est nécessaire. La surveillance doit être renforcée chez les personnes présentant des anomalies auditives et vestibulaires.

Retour au début

Recherche de produits

Le produit a été ajouté à votre panier