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Acides nucléiques

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Caractéristiques des acides nucléiques

    Identification des Acides nucléiques :

  • Nom UICPA :
  • Synonymes :
  • N° CAS :
  • N° ECHA :
  • N° CE :
  • Code ATC :
  • PubChem :
  • ChEBI :
  • FEMA :
  • SMILES :
  • InChl :

Propriétés chimiques :

  • Formule :
  • Masse molaire :
  • pKa :

Propriétés physiques :

  • T° Fusion :
  • Solubilité :

Propriétés biochimiques :

  • Codons :
  • pH isoélectrique :
  • Acide aminé essentiel :
  • Occurrence chez les vertébrés : synthétisés à l’intérieur des cellules

Propriétés optiques :

  • Pouvoir rotatoire :

Précautions :

  • SIMDUT :

Tout savoir sur les acides nucléiques : caractéristiques, historique, propriétés, structure, rôles dans l’organisme et types dans les virus

Les acides nucléiques figurent dans la liste des composés organiques indispensables à la cellule, avec les protéines, les lipides et les glucides. Ils sont d’une importance capitale chez les êtres vivants. En effet, ces macromolécules sont présentes dans les cellules animales et végétales, ainsi que dans les bactéries, les mycètes, les chloroplastes et les mitochondries.

Caractéristiques des acides nucléiques

Les acides nucléiques sont des macromolécules organiques constituées d’un phosphate, d’un sucre et d’une base azotée. La séquence de succession de ces polymères de nucléotides correspond à un code génétique. Ils se déclinent en deux principaux types qui se distinguent par leur sucre et par une de leurs bases azotées.

L’ADN

Formé d’une chaîne bicaténaire hélicoïdale dont les bases azotées sont complémentaires, l’acide désoxyribonucléique constitue le support de l’information génétique. Il représente la base des caractéristiques héréditaires, c’est-à-dire qui se transmettent de génération en génération. Comme le nom de ce composé organique l’indique, son sucre simple est le désoxyribose, un ose de cinq atomes de carbone (pentose).

Les instructions génétiques contenues dans les molécules de l’ADN sont destinées à coordonner le fonctionnement et le développement de chaque être vivant. Ses bases azotées sont composées de l’adénine, de la cytosine, de la guanine et de la thymine.

L’ARN

L’acide ribonucléique joue le rôle d’intermédiaire dans la transmission de l’information génétique de l’acide désoxyribonucléique aux protéines. Il peut également présenter une activité catalytique en formant des architectures complexes. Il est ainsi en mesure de transmettre l’information permettant la synthèse protéique réalisée par les ribosomes.

L’ARN est formé par une chaîne monocaténaire. Cependant, il peut être de type double brin dans le génome de certains virus. Ses bases azotées sont constituées de la cytosine, de la guanine, de l’adénine et de l’uracile (qui remplace la thymine dans l’ADN). Son sucre simple est le ribose, un pentose avec une fonction aldéhyde.

Le cas des eucaryotes, des procaryotes et des virus

Chez les eucaryotes, l’acide désoxyribonucléique se trouve dans le noyau cellulaire. La chromatine, formée par l’agencement de protéines et d’ADN, se présente sous forme de chromosomes linéaires. Chez les procaryotes, des micro-organismes unicellulaires ne comportant pas de noyau dans la structure cellulaire, la chromatine est sous forme de chromosome circulaire unique.

Quant à l’acide ribonucléique, il est localisé dans le noyau cellulaire et dans le cytosol, la fraction semi-liquide du cytoplasme contenant les organites cellulaires.

Les virus peuvent contenir de l’ARN ou de l’ADN, mais jamais les deux types en même temps.

Historique des acides nucléiques

Les acides nucléiques ont été découverts dans les noyaux cellulaires par Friedrich Miescher, un biologiste suisse. Du point de vue étymologique, leur nom est issu des mots latins acidus, signifiant « acide », et nucleus, qui veut dire « noyau ». Ces molécules d’origine naturelle sont également présentes dans le cytoplasme. Les recherches scientifiques menées au fil du temps ont permis de définir le rôle de ces macromolécules organiques dans la reproduction des cellules végétales, animales et microbiennes.

À l’origine, les études ont porté sur la structure de leurs constituants moléculaires. Ensuite, les équipes scientifiques, pour aller plus loin, ont décidé de se lancer dans des travaux de génétique fondamentale. Leur objectif était de confirmer la fonction de continuité génétique exercée par l’ADN en étudiant la séquence des nucléotides. Cette dernière est propre à chaque individu, déterminant ainsi le code génétique, aussi appelé patrimoine héréditaire. Il a été déchiffré pour la première fois en 1961 grâce, notamment, aux travaux de recherches menés par Marshall Nirenberg, un biochimiste américain.

Les progrès dans la connaissance sur la structure et la fonction des acides nucléiques ont donné naissance à la biologie moléculaire. Plus tard, les études scientifiques se sont orientées vers la modification artificielle du patrimoine génétique d’un organisme.Vers la fin du XXe siècle, les premières plantes génétiquement modifiées ont vu le jour. La première, une variété de tomate transgénique baptisée « Flavr Savr », a été créée et commercialisée en 1994. L’année suivante, le maïs « yield gard » est arrivé sur le marché. Il affichait une résistance accrue face aux tristement célèbres foreurs de tige, les principaux insectes ravageurs de culture céréalière. De nouvelles cultures génétiquement modifiées continuent d’apparaître en vue de créer des espèces capables de résister aux stress environnementaux.

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Propriétés physiques des acides nucléiques

La spectrophotométrie est une méthode qui permet d’analyser certaines propriétés des acides nucléiques. Leur absorbance (ou densité optique) à 260 nm permet d’estimer leur pureté. À 280 nm, la présence de protéines est évaluée. Le ratio entre ces deux mesures est le rapport A260/280.

Ces données permettent d’indiquer le niveau de pureté par rapport à la présence de contaminants comme :

  • l’urée ;
  • le phénol ;
  • les polyholosides ;
  • l’isothiocyanate de guanidinium ;
  • l’EDTA, un acide diaminotétracarboxylique.

Le ratio sert généralement de base pour estimer la contamination des acides nucléiques par des protéines. Il est bon de noter qu’il doit se situer entre 2 et 2,2 pour l’ARN, contre 1,8 et 2 pour l’ADN.

Structure des acides nucléiques

Bicaténaire, l’acide désoxyribonucléique est composé d’un enroulement de deux chaînes hélicoïdales antiparallèles destinées à former une double hélice. Quant à l’acide ribonucléique, il est souvent constitué d’un seul brin (chaîne monocaténaire). Le tableau ci-après permet de distinguer l’ADN de l’ARN en fonction de leur structure et de leur composition.

 ADNARN
Nombre de chaînes polynucléotidiques21
Forme de l’acide nucléiqueDeux brins pour former une double héliceUn unique brin
Nucléotide composant l’acide nucléiqueDésoxyribonucléotides :dAMP (désoxyadénosine monophosphate)
dCMP (désoxycytidine monophosphate)
dGMP (désoxyguanosine monophosphate)
TMP (thymidine monophosphate)
Ribonucléotides :AMP (adénosine monophosphate)
GMP (guanosine monophosphate)
CMP (cytidine monophosphate)
UMP (uridine monophosphate)
Nucléoside formant le nucléotideDésoxyribonucléosides : désoxyadénosine, thymidine, désoxyguanosine et désoxycytidineRibonucléosides : adénosine, uridine, guanosine et cytidine
Pentose constituant le nucléosideDésoxyriboseRibose
Bases nucléiques composant le nucléosidePyrimidiques : cytosine et thyminePuriques : adénine et guaninePyrimidiques : cytosine et uracilePuriques : adénine et guanine

Rôles des acides nucléiques

Les acides nucléiques constituent le support de l’information génétique.

Rôle de l’ADN

L’acide désoxyribonucléique est destiné à déterminer l’identité biologique de l’organisme (humain, végétal ou animal). Cette information génétique est préservée grâce au phénomène de duplication des molécules d’ADN avant la phase de division cellulaire, connue sous le nom de « mitose ». Cette dernière consiste en la formation de deux cellules filles génétiquement identiques à la cellule mère.

Rôles de l’ARN

L’acide ribonucléique se décline en cinq principaux types, chacun jouant un rôle spécifique.

L’ARNm ou ARN messager

Il s’agit du produit de la maturation de l’acide ribonucléique messager simple brin immature appelé ARNpm ou ARN prémessager. Ce dernier est obtenu suite à la transcription du brin matrice de l’ADN dans le noyau de la cellule. L’ARNm est traduit en peptide, raison pour laquelle il est considéré comme étant le porteur du plan de construction d’une protéine.

L’ARNt ou ARN de transfert

L’acide ribonucléique de transfert est destiné à intervenir au cours de la synthèse des protéines dans la cellule. Il est chargé d’apporter les bons acides aminés lors du processus de traduction de l’ARNm en peptide. Pour ce faire, il décrypte le langage des différents codons. Ensuite, il procède à leur traduction en séquence d’acides aminés. Ce décodage du code génétique permet l’assemblage des protéines.

L’ARNr ou ARN ribosomique

Ce type d’acide ribonucléique représente le principal constituant du ribosome, ce qui lui a valu son nom. Composé de protéines et d’ARN, ce dernier permet aux ARNr de traduire les codons, soit les informations génétiques codées sur l’ARNm. Son rôle consiste également à gérer l’entrée et la sortie des ARNt qui transportent les acides aminés. Les peptides élaborés grâce à ces processus sont ensuite transformés en protéines après les étapes de maturation et d’assemblage.

Les miARN ou microARN

Possédant une structure simple brin, les miARN empêchent la traduction de certains ARNm en peptides. Ce blocage est dû à la complémentarité partielle entre ces deux types d’acides ribonucléiques lorsqu’ils sont liés. Par conséquent, ils jouent un rôle non négligeable dans le métabolisme cellulaire. Les microARN sont ainsi en mesure de réguler l’expression de certains gènes.

Les pARNi ou petits ARN interférents

Ces petits acides ribonucléiques possèdent une structure en double brin. Complémentaires à leurs ARN messagers cibles, ils sont apportés par des virus ou d’autres types d’envahisseurs. Par conséquent, les pARNi ne sont pas codés par le génome de la cellule hôte, contrairement aux miARN. Leur mode d’action consiste à s’apparier avec un ARNm cible, entraînant ainsi la dégradation ou l’inhibition de la traduction de ce dernier pour empêcher l’expression du gène associé.

Types d’acides nucléiques dans les virus

Contrairement aux cellules procaryotes et eucaryotes, les virus ne possèdent qu’un seul type des deux acides nucléiques : soit l’ADN, soit l’ARN. Cependant, les acides nucléiques peuvent être monocaténaires ou bicaténaires. Ces types d’agents infectieux sont catégorisés en fonction de la forme sous laquelle leur génome est présenté. À titre d’exemple, l’ensemble du matériel génétique du VIH (virus de l’immunodéficience humaine) se présente sous forme d’acide ribonucléique.

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